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Prix dans la grande distribution et des carburants : la Conférence sociale travaille sur les préconisations de l'autorité de la concurrence


La conférence sociale a été réunie le 14 avril afin de travailler sur les préconisations de l'Autorité de la concurrence au sujet des prix dans la grande distribution et des carburants. Les conclusions de la conférence sociale seront communiquées aux élus lors de la prochaine séance de l'Assemblée de Corse



Le 17 novembre dernier, l’Autorité de la concurrence a rendu son rapport relatif au niveau de concentration des marchés en Corse et son impact sur la concurrence locale. Ses travaux se sont focalisés sur les secteurs suivants : les transports, les déchets ménagers, l’alimentation et le carburant.
Le Conseil exécutif de Corse saisira l’Assemblée de Corse de l’avis et des préconisations de l’Autorité de la concurrence sur le sujet des prix du carburant et de la grande distribution lors de la session des 29 et 30 avril prochains.

Le Président du Conseil exécutif de Corse a donc souhaité, en accord avec le Président de l’Assemblée de Corse et la Présidente du CESEC, réunir la Conférence sociale, instituée en janvier 2019 en réponse à la crise dite des Gilets jaunes, afin que les acteurs économiques et sociaux puissent être consultés en amont de la session, et leurs avis, remarques et propositions, communiqués aux élus de l’Assemblée
de Corse.

La première séquence sera consacrée à la question de la formation des prix dans la grande distribution, et la seconde séquence, qui débutera à partir de 14h30, à la question des prix du carburant.

Discours du Président de l'Assemblée de Corse

En 2019, nous avions réuni la conférence sociale pour mettre en débat et tenter de trouver des solutions au problème de cherté de la vie en Corse, notamment après l’annonce de la hausse des prix du carburant qui venait s’ajouter à une crise économique et sociale de grande ampleur, impactant la vie quotidienne d’une large frange de la population insulaire. À cette occasion, vous tous étiez présents et abordiez des problématiques au sein de groupes de travail afin de trouver des solutions concrètes.

Je pense entre autres à la mise en place de la charte signée par une trentaine de grandes et moyennes surfaces, grâce à laquelle la Collectivité de Corse a pu chaque mois surveiller les prix de certains produits de consommation courante devant se situer au niveau des prix les plus bas pratiqués en France, hors Ile de France. J’en profite pour saluer et remercier les services qui présenteront les résultats de leur étude aujourd’hui.

La cherté de la vie en Corse a récemment fait l’objet d’un rapport rédigé par l’Autorité de la Concurrence, dans lequel elle dresse de nombreux constats, qu’une majorité d’entre nous avait, du reste, déjà fait, dans quatre domaines d’importance. Aujourd’hui, pour deux d’entre eux : le secteur alimentaire au sein de la grande distribution et le marché des carburants, nous travaillerons sur ses recommandations.
Trouver des solutions était, déjà en 2019, un exercice difficile. Il l’est d’autant plus en 2021, alors que nous traversons une crise qui impacte fortement notre système économique avec un taux de chômage qui a explosé en un an, et dont la gestion par l’Etat français n’offre pas, pour l’heure, de vision claire sur la façon dont les dettes seront remboursées, ni sur ce que sera le modèle de l’« après » dont on nous rebat les oreilles sans en dessiner les contours.

En ce qui nous concerne, les grandes lignes qui dictent nos choix politiques n’ont pas changé. Elles restent celles de la justice sociale, de la solidarité, de l’accès pour tous à des conditions de vie décentes, à travers un service public fort, toujours présent et novateur.

Je l’ai rappelé lors de ma contribution auprès de l’Autorité de la Concurrence, la cherté de la vie ne se restreint pas aux quatre secteurs étudiés que sont les transports, l’alimentation, les carburants et les déchets. D’autres domaines devraient également faire l’objet d’études, comme l’énergie et le logement.
Dans ses recommandations, l’Autorité de la Concurrence se tourne vers l’Etat, notamment au sujet des carburants, dont nous traiterons cet après-midi.

Nous aussi, nous nous sommes tournés vers l’Etat pour obtenir les moyens de mettre en place les politiques publiques que nous souhaitons, dans l’intérêt de tous, grâce à un cadre fiscal et social adapté par exemple. Nous l’avons fait également pour atteindre nos objectifs, à travers le plan Salvezza, alors que la crise se poursuit.

Si de larges marges de manœuvres sont détenues par l’Etat français, il n’en reste pas moins que les institutions corses, à travers leurs représentants, entendent défendre les intérêts de l’île et de son peuple comme nous n’avons cessé de le faire depuis notre accession aux responsabilités.

Aujourd’hui, nous allons débattre par thèmes. Mais il demeure essentiel de garder en tête qu’un système global est à redéfinir. Les ajustements à la marge, pour répondre à l’urgence, ne sont pas inutiles. Néanmoins notre vision doit prendre la hauteur nécessaire à la construction d’une voie différente et conduire le débat vers la production corse, sa consommation accessible à tous, les circuits courts par l’innovation, la défense des petits commerçants, et vers l’autonomie alimentaire.

Si je ne peux me réjouir que nous devions encore aujourd’hui traiter des difficultés auxquelles ont à faire face les Corses en termes de pouvoir d’achat, je suis en revanche optimiste sur notre capacité à changer les choses et à créer de meilleures conditions de vie pour l’ensemble de nos compatriotes..
Bons travaux à tous.
 
Je vous remercie.

Rédigé le Mercredi 14 Avril 2021 modifié le Mercredi 14 Avril 2021

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