La Collectivité de Corse a engagé dès 2012 la reprise des activités scientifiques sur le site de la ville antique d’Aleria. Récemment la création d’un Programme Collectif de Recherches (PCR) intégrant l’étude de l’ensemble archéologique (ville/musée/nécropole) au territoire d’Aléria et à sa façade maritime (sites sous-marins), a été constituée afin de mieux connaitre l’histoire et l’archéologie du site antique.
Le projet de recherche de ce PCR, dénommé « Aleria et ses territoires » a été présenté à la Collectivité de Corse le 16 mai dernier. Dirigé scientifiquement par Vincent JOLIVET, directeur de recherche au CNRS, et regroupant 72 chercheurs et 23 institutions, il aura pour première mission la rédaction d’un bilan des recherches anciennes notamment, sur la nécropole préromaine de Casabianda.
Le Président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a félicité les chercheurs et souligné l'importance des ces travaux :
Le PCR est soutenu financièrement par la Collectivité de Corse et la DRAC.
Le projet de recherche de ce PCR, dénommé « Aleria et ses territoires » a été présenté à la Collectivité de Corse le 16 mai dernier. Dirigé scientifiquement par Vincent JOLIVET, directeur de recherche au CNRS, et regroupant 72 chercheurs et 23 institutions, il aura pour première mission la rédaction d’un bilan des recherches anciennes notamment, sur la nécropole préromaine de Casabianda.
Le Président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a félicité les chercheurs et souligné l'importance des ces travaux :
" Je me félicite de cette conscience retrouvée, peut-être devrais-je dire trouvée, pour les Etrusques. En effet, c’est un pan de notre histoire qui nous avait échappé, alors que cette période en est un maillon essentiel, alors que la Corse regorge de traces des Etrusques et alors qu’elle participait autrefois, comme l’ont montré vos travaux, pleinement à la vie politique et commerciale en Méditerranée. Réinvestir cette période, c’est donc se réapproprier notre histoire."
Le PCR est soutenu financièrement par la Collectivité de Corse et la DRAC.
Discours du Président de l'Assemblée de Corse
Monsieur le Président du Conseil exécutif de Corse,
Madame la Conseillère exécutive,
Mesdames et Messieurs les chercheurs,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de participer à vos côtés aujourd’hui à la présentation du projet de Programme Collectif de Recherches « Aléria et ses territoires : approches croisées ». Il s’agit là, je le crois, d’un réel évènement puisqu’il est rare qu’un projet global permette de réunir au sein d’un seul et même programme les travaux de 23 institutions et de 72 chercheurs. C’est une immense satisfaction pour nous de voir, pour la première fois, l’union de toutes les forces au service du thème des Etrusques et de cette période majeure de l’histoire méditerranéenne.
Je me félicite de cette conscience retrouvée, peut-être devrais-je dire trouvée, pour les Etrusques. En effet, c’est un pan de notre histoire qui nous avait échappé, alors que cette période en est un maillon essentiel, alors que la Corse regorge de traces des Etrusques et alors qu’elle participait autrefois, comme l’ont montré vos travaux, pleinement à la vie politique et commerciale en Méditerranée. Réinvestir cette période, c’est donc se réapproprier notre histoire. Grâce à votre action coordonnée, les Corses vont pouvoir découvrir une période de au cours de laquelle notre île occupa une place majeure, elle qui était au cœur de la sphère d’influence étrusque.
Il s’agit là à mon sens d’un projet primordial puisque la connaissance du passé est nécessaire à la continuité de notre identité.
En tant que responsable politique, je n’oublie pas non plus l’intérêt « pratique » de tels travaux. En effet, l’action politique, me semble-t-il, doit trouver aussi son inspiration dans le passé. Vous le savez peut-être, le XVIIIe siècle et la pensée de Pasquale Paoli particulièrement ont souvent inspiré le travail que conduit notre majorité et je demeure persuadé que l’on ne peut fonder une action politique sans connaissance du passé. La présence des Etrusques en Corse et le rayonnement de l’île qu’elle a induit, peut être à mon sens, aussi, une source d’inspiration pour bâtir l’avenir. Je m’autorise à penser que l’île retrouvera les liens qu’elle a eus autrefois notamment avec les rives de l’Italie et la Méditerranée dans son ensemble. C’est en tous cas le sens de l’action politique que nous voulons mener.
Je crois également que l’archéologue, en nous permettant d’analyser les changements des sociétés, nous aide à comprendre les changements actuels de notre propre société, ceux qui se profilent à l’avenir, et à en appréhender les risques.
« Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. », écrivait Paul Valéry dans La crise de l’esprit.
Dans le contexte mondial que nous connaissons, crise financière et autre changement climatique, vous autres, archéologues et historiens, en avez peut-être mieux conscience que quiconque.
Et c’est là toute la puissance de vos travaux car ils nous enseignent aussi que chaque société possède des ressources propres qui peuvent lui permettre de résister et de ne pas disparaître. Ces ressources, nous avons aussi la possibilité de les puiser dans l’Histoire afin de surmonter les crises, quelles qu’elles soient.
Enfin, au-delà de richesse que peuvent apporter vos recherches dans le domaine de la prospective, je n’oublie pas l’impact économique et culturel très important qu’ils auront, à court terme, sur notre territoire.
Sur les territoires d’Aléria, les recherches supplémentaires que vous mènerez et la mise en valeur ce patrimoine exceptionnel seront des atouts essentiels pour l’attractivité et le développement économique ainsi que pour l’identité de notre île.
Au nom des institutions de la Corse, je tenais à vous féliciter et à vous remercier.
Madame la Conseillère exécutive,
Mesdames et Messieurs les chercheurs,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de participer à vos côtés aujourd’hui à la présentation du projet de Programme Collectif de Recherches « Aléria et ses territoires : approches croisées ». Il s’agit là, je le crois, d’un réel évènement puisqu’il est rare qu’un projet global permette de réunir au sein d’un seul et même programme les travaux de 23 institutions et de 72 chercheurs. C’est une immense satisfaction pour nous de voir, pour la première fois, l’union de toutes les forces au service du thème des Etrusques et de cette période majeure de l’histoire méditerranéenne.
Je me félicite de cette conscience retrouvée, peut-être devrais-je dire trouvée, pour les Etrusques. En effet, c’est un pan de notre histoire qui nous avait échappé, alors que cette période en est un maillon essentiel, alors que la Corse regorge de traces des Etrusques et alors qu’elle participait autrefois, comme l’ont montré vos travaux, pleinement à la vie politique et commerciale en Méditerranée. Réinvestir cette période, c’est donc se réapproprier notre histoire. Grâce à votre action coordonnée, les Corses vont pouvoir découvrir une période de au cours de laquelle notre île occupa une place majeure, elle qui était au cœur de la sphère d’influence étrusque.
Il s’agit là à mon sens d’un projet primordial puisque la connaissance du passé est nécessaire à la continuité de notre identité.
En tant que responsable politique, je n’oublie pas non plus l’intérêt « pratique » de tels travaux. En effet, l’action politique, me semble-t-il, doit trouver aussi son inspiration dans le passé. Vous le savez peut-être, le XVIIIe siècle et la pensée de Pasquale Paoli particulièrement ont souvent inspiré le travail que conduit notre majorité et je demeure persuadé que l’on ne peut fonder une action politique sans connaissance du passé. La présence des Etrusques en Corse et le rayonnement de l’île qu’elle a induit, peut être à mon sens, aussi, une source d’inspiration pour bâtir l’avenir. Je m’autorise à penser que l’île retrouvera les liens qu’elle a eus autrefois notamment avec les rives de l’Italie et la Méditerranée dans son ensemble. C’est en tous cas le sens de l’action politique que nous voulons mener.
Je crois également que l’archéologue, en nous permettant d’analyser les changements des sociétés, nous aide à comprendre les changements actuels de notre propre société, ceux qui se profilent à l’avenir, et à en appréhender les risques.
« Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. », écrivait Paul Valéry dans La crise de l’esprit.
Dans le contexte mondial que nous connaissons, crise financière et autre changement climatique, vous autres, archéologues et historiens, en avez peut-être mieux conscience que quiconque.
Et c’est là toute la puissance de vos travaux car ils nous enseignent aussi que chaque société possède des ressources propres qui peuvent lui permettre de résister et de ne pas disparaître. Ces ressources, nous avons aussi la possibilité de les puiser dans l’Histoire afin de surmonter les crises, quelles qu’elles soient.
Enfin, au-delà de richesse que peuvent apporter vos recherches dans le domaine de la prospective, je n’oublie pas l’impact économique et culturel très important qu’ils auront, à court terme, sur notre territoire.
Sur les territoires d’Aléria, les recherches supplémentaires que vous mènerez et la mise en valeur ce patrimoine exceptionnel seront des atouts essentiels pour l’attractivité et le développement économique ainsi que pour l’identité de notre île.
Au nom des institutions de la Corse, je tenais à vous féliciter et à vous remercier.