La langue corse, sa défense, sa promotion, devrait être le sujet le plus œcuménique au sein de la société corse, et de sa classe politique. Pourtant, l’actualité récente nous montre que le fossé est réel. Non pas qu’il y ait des partisans et des opposants à notre langue, mais il existe bien un clivage autour de l’utilisation politique de la langue, certains ne reculant devant rien pour générer le rapport de force avec l’Etat sur le registre du « jamais assez », lorsque d’autres, dont nous nous réclamons, considèrent que la langue corse est un patrimoine qui appartient à tous et qu’il faut préserver dans le but de la transmettre et de généraliser son usage de façon apaisée.
La majorité nationaliste revendique d’être depuis des années la promotrice des politiques linguistiques qui ont conduit la Collectivité, avec le concours permanent de l’Etat et du rectorat, à favoriser activement l’enseignement de la langue corse.
C’est pourtant dans ces années, celles d’avant 2015 où soi-disant « rien ne se passait… », que bien des avancées ont pu s’opérer. Lorsque notre famille politique quitte les responsabilités en 2010, la Corse compte 74 écoles primaires et 16 collèges bilingues ouverts, 98% des élèves du primaire étudient le corse, des projets ambitieux comme les centres d’immersion linguistiques voient le jour, u Cunsigliu di a Lingua, A festa di a Lingua... etc.
La langue reste un sujet de clivage parce que la majorité, ou ses relais locaux, n’ont pas renoncé à en faire un outil politique. Comme tout le monde, nous nous étions réjouis de la création d’une agrégation en langue régionale, avec option corse. Aujourd’hui, voilà qu’on accuse l’Etat de ne pas tenir ses engagements parce que le concours est partagé avec d’autres langues régionales.
La surenchère permanente, et le fait que la langue soit utilisée comme un Cheval de Troie pour croiser le fer, empêchent même que des consensus se dégagent sur des points qui pourraient être partagés parce que l’on sent bien quelles sont les arrières-pensées des nationalistes dans l’alimentation du conflit, et les objectifs qu’ils poursuivent.
L’épisode du Fium’Orbu est révélateur. Ce n’est pas tant la réponse d’un enfant en langue corse qui pose problème, mais plutôt les revendications et provocations qui sous-tendent la volonté d’aller toujours plus loin. Et ce, en recourant à des méthodes qui ne sont pas acceptables.
Nous ne voulons pas que la langue soit utilisée comme un instrument à fédérer les Corses contre l’Etat par la commission d’incidents, sciemment ou pas, que l’on présente à la jeunesse Corse comme légitimes. Et ce, surtout, en prenant soin d’oublier que le premier partenaire, sinon le premier acteur, de l’enseignement et de la promotion de la langue corse reste l’Etat.
Cet incident révèle une volonté politique que nous récusons. Elle dresse des barricades pour séparer un camp de l’autre. Les réseaux sociaux s’en font écho et les traduisent simplement.
Sò qui… a dérivé en Sò qui ma i Francesi dinò… Sans commentaire, si ce n’est de présenter l’avantage d’être fidèle à ce que pensent ceux qui se refusent à regretter et condamner l’incident, exposant clairement une position politique fondée sur l’anti-France.
Ce à quoi ceux qui ne partagent pas cette vision des choses, dont nous sommes, ont répondu : Sò qui ma sò dinò francese…
En guise de conclusion, un constat sibyllin s’impose: Ne simu qui…
L’œuvre de politisation a réussi à diviser la Corse sur le sujet qui devrait la rassembler : sa langue.
La majorité nationaliste revendique d’être depuis des années la promotrice des politiques linguistiques qui ont conduit la Collectivité, avec le concours permanent de l’Etat et du rectorat, à favoriser activement l’enseignement de la langue corse.
C’est pourtant dans ces années, celles d’avant 2015 où soi-disant « rien ne se passait… », que bien des avancées ont pu s’opérer. Lorsque notre famille politique quitte les responsabilités en 2010, la Corse compte 74 écoles primaires et 16 collèges bilingues ouverts, 98% des élèves du primaire étudient le corse, des projets ambitieux comme les centres d’immersion linguistiques voient le jour, u Cunsigliu di a Lingua, A festa di a Lingua... etc.
La langue reste un sujet de clivage parce que la majorité, ou ses relais locaux, n’ont pas renoncé à en faire un outil politique. Comme tout le monde, nous nous étions réjouis de la création d’une agrégation en langue régionale, avec option corse. Aujourd’hui, voilà qu’on accuse l’Etat de ne pas tenir ses engagements parce que le concours est partagé avec d’autres langues régionales.
La surenchère permanente, et le fait que la langue soit utilisée comme un Cheval de Troie pour croiser le fer, empêchent même que des consensus se dégagent sur des points qui pourraient être partagés parce que l’on sent bien quelles sont les arrières-pensées des nationalistes dans l’alimentation du conflit, et les objectifs qu’ils poursuivent.
L’épisode du Fium’Orbu est révélateur. Ce n’est pas tant la réponse d’un enfant en langue corse qui pose problème, mais plutôt les revendications et provocations qui sous-tendent la volonté d’aller toujours plus loin. Et ce, en recourant à des méthodes qui ne sont pas acceptables.
Nous ne voulons pas que la langue soit utilisée comme un instrument à fédérer les Corses contre l’Etat par la commission d’incidents, sciemment ou pas, que l’on présente à la jeunesse Corse comme légitimes. Et ce, surtout, en prenant soin d’oublier que le premier partenaire, sinon le premier acteur, de l’enseignement et de la promotion de la langue corse reste l’Etat.
Cet incident révèle une volonté politique que nous récusons. Elle dresse des barricades pour séparer un camp de l’autre. Les réseaux sociaux s’en font écho et les traduisent simplement.
Sò qui… a dérivé en Sò qui ma i Francesi dinò… Sans commentaire, si ce n’est de présenter l’avantage d’être fidèle à ce que pensent ceux qui se refusent à regretter et condamner l’incident, exposant clairement une position politique fondée sur l’anti-France.
Ce à quoi ceux qui ne partagent pas cette vision des choses, dont nous sommes, ont répondu : Sò qui ma sò dinò francese…
En guise de conclusion, un constat sibyllin s’impose: Ne simu qui…
L’œuvre de politisation a réussi à diviser la Corse sur le sujet qui devrait la rassembler : sa langue.