Sgiò deputatu aurupeu,
Sgiò deputati,
Sgiò Presidente di l’esecutivu,
Signori i Presidenti di l’Assemblea,
Signora a Presidente di u CESEC,
Signore è signori i cunsiglieri esecutivi,
Signore è signori i cunsiglieri à l’Assemblea di Corsica,
Madama a suppleente di u senatore PARIGI
Signore è signori i rapresententi di l’associi di sustegnu à i prigiuneri è a e so famiglie,
Care famiglie di i prigiuneri,
Care tutte, cari tutti,
Le sujet qui nous réunit aujourd’hui est d’une gravité et d’une importance particulières, c’est pourquoi je serai brève.
Le 7 octobre, la Cour d’appel de Paris a refusé l’aménagement de peine de Pierre ALESSANDRI après 22 années de détention, lui interdisant toute liberté conditionnelle et tout rapprochement.
Le 12 octobre, la conférence des Présidents de l’Assemblée de Corse s’est réunie à Corti pour échanger et convenir de la réaction à tenir face à cette décision incompréhensible. A l’unanimité, le président du Conseil exécutif, les présidents de tous les groupes et moi-même, avons décidé de tenir, ce jour, une réunion extraordinaire de l’Assemblée de Corse avec pour seul point à l’ordre du jour le rapprochement immédiat des détenus corses, conformément à ce que prévoient le droit français et européen.
Aujourd’hui, sont présents avec nous Monsieur le Député Européen, Messieurs les Députés, Madame la Suppléante du Sénateur PARIGI, les anciens Présidents de l’Assemblée de Corse, la Présidente du CESEC. Je les en remercie.
D’autres élus s’associent à cette démarche, mais ne pouvaient être présents comme Le Président GIACOBBI, le Président ROSSI, le député CASTELLANI, la vice-présidente de l’Assemblea di a Giuventù et d’autres.
Cela témoigne d’une attente forte du peuple corse dans ses multiples composantes.
Alors, que demandons-nous ? Nous, demandons que justice soit rendue.
Pourtant, encore une fois dans cette affaire, la justice semble revêtir les tristes habits de la vengeance.
Avant que la résolution solennelle ne soit déposée et que nous ne la mettions au vote, j’aimerais dire à nouveau, en quelques mots, de quoi nous parlons lorsque nous demandons le rapprochement.
Il ne s’agit pas d’oublier ce qu’il s’est passé, comment le pourrions-nous ? C’est impossible et tout à la fois impensable.
Pour autant, il s’agit de tourner la page du conflit, entre l’Etat et la Corse, de ne pas faire des procès du 6 février 1998, les procès du peuple corse. Mais au contraire d’emprunter le chemin de la paix, vers un avenir meilleur.
Il s’agit aussi d’apaiser les familles des détenus, qui se voient appliquer une double peine profondément injuste. Chacun le sait, cet éloignement absurde complexifie, techniquement et financièrement, les visites de manière insupportable et injustifiée.
Nous ne voyons pas non plus en quoi ce rapprochement, après 22 années de détention dans toutes les prisons et centrales de France pour Pierre ALESSANDRI et Alain FERRANDI, 18 ans pour Yvan COLONNA, pourrait être attentatoire au respect dû aux parties civiles et à leur douleur.
Il s’agit en fait, très simplement, de demander l’application normale du droit français par la justice française et le respect du droit européen qui garantissent tous deux le respect de la dignité humaine et proscrivent la perpétuité incompressible.
Il s’agit pour le Premier ministre du pays des droits de l’homme qui a désormais seul, aux lieux et place du garde des Sceaux le pouvoir de décision sur la levée du statut de DPS, de ne pas oublier l’héritage moral dont il est normalement à la fois le dépositaire et le garant.
Il s’agit aussi, pour les Français dans toute leur diversité de se souvenir, je crois qu’il faut le rappeler, que ces droits de l’homme, ils doivent tous en être les garants. Quels que soient, le passé, l’origine ou les opinions politiques de ceux qui en demandent l’application.
Je voudrais donc ici m’adresser aux Corses, mais aussi à l’ensemble des Français pour leur dire ceci :
Chaque traitement inhumain, chaque atteinte à la dignité humaine dans les prisons de ce pays, des libertés et des lumières, qu’est la France constitue une compromission des droits de l’Homme. Des droits de tous à bénéficier d’une justice impartiale, à se voir appliquer le droit de manière équitable.
Accepter que le droit ne s’applique pas aux détenus corses, c’est accepter qu’il ne s’applique à personne.
Et par extension, c’est accepter qu’un jour, peut-être, il ne s’applique pas à soi.
A ringrazzià vi.
Sgiò deputati,
Sgiò Presidente di l’esecutivu,
Signori i Presidenti di l’Assemblea,
Signora a Presidente di u CESEC,
Signore è signori i cunsiglieri esecutivi,
Signore è signori i cunsiglieri à l’Assemblea di Corsica,
Madama a suppleente di u senatore PARIGI
Signore è signori i rapresententi di l’associi di sustegnu à i prigiuneri è a e so famiglie,
Care famiglie di i prigiuneri,
Care tutte, cari tutti,
Le sujet qui nous réunit aujourd’hui est d’une gravité et d’une importance particulières, c’est pourquoi je serai brève.
Le 7 octobre, la Cour d’appel de Paris a refusé l’aménagement de peine de Pierre ALESSANDRI après 22 années de détention, lui interdisant toute liberté conditionnelle et tout rapprochement.
Le 12 octobre, la conférence des Présidents de l’Assemblée de Corse s’est réunie à Corti pour échanger et convenir de la réaction à tenir face à cette décision incompréhensible. A l’unanimité, le président du Conseil exécutif, les présidents de tous les groupes et moi-même, avons décidé de tenir, ce jour, une réunion extraordinaire de l’Assemblée de Corse avec pour seul point à l’ordre du jour le rapprochement immédiat des détenus corses, conformément à ce que prévoient le droit français et européen.
Aujourd’hui, sont présents avec nous Monsieur le Député Européen, Messieurs les Députés, Madame la Suppléante du Sénateur PARIGI, les anciens Présidents de l’Assemblée de Corse, la Présidente du CESEC. Je les en remercie.
D’autres élus s’associent à cette démarche, mais ne pouvaient être présents comme Le Président GIACOBBI, le Président ROSSI, le député CASTELLANI, la vice-présidente de l’Assemblea di a Giuventù et d’autres.
Cela témoigne d’une attente forte du peuple corse dans ses multiples composantes.
Alors, que demandons-nous ? Nous, demandons que justice soit rendue.
Pourtant, encore une fois dans cette affaire, la justice semble revêtir les tristes habits de la vengeance.
Avant que la résolution solennelle ne soit déposée et que nous ne la mettions au vote, j’aimerais dire à nouveau, en quelques mots, de quoi nous parlons lorsque nous demandons le rapprochement.
Il ne s’agit pas d’oublier ce qu’il s’est passé, comment le pourrions-nous ? C’est impossible et tout à la fois impensable.
Pour autant, il s’agit de tourner la page du conflit, entre l’Etat et la Corse, de ne pas faire des procès du 6 février 1998, les procès du peuple corse. Mais au contraire d’emprunter le chemin de la paix, vers un avenir meilleur.
Il s’agit aussi d’apaiser les familles des détenus, qui se voient appliquer une double peine profondément injuste. Chacun le sait, cet éloignement absurde complexifie, techniquement et financièrement, les visites de manière insupportable et injustifiée.
Nous ne voyons pas non plus en quoi ce rapprochement, après 22 années de détention dans toutes les prisons et centrales de France pour Pierre ALESSANDRI et Alain FERRANDI, 18 ans pour Yvan COLONNA, pourrait être attentatoire au respect dû aux parties civiles et à leur douleur.
Il s’agit en fait, très simplement, de demander l’application normale du droit français par la justice française et le respect du droit européen qui garantissent tous deux le respect de la dignité humaine et proscrivent la perpétuité incompressible.
Il s’agit pour le Premier ministre du pays des droits de l’homme qui a désormais seul, aux lieux et place du garde des Sceaux le pouvoir de décision sur la levée du statut de DPS, de ne pas oublier l’héritage moral dont il est normalement à la fois le dépositaire et le garant.
Il s’agit aussi, pour les Français dans toute leur diversité de se souvenir, je crois qu’il faut le rappeler, que ces droits de l’homme, ils doivent tous en être les garants. Quels que soient, le passé, l’origine ou les opinions politiques de ceux qui en demandent l’application.
Je voudrais donc ici m’adresser aux Corses, mais aussi à l’ensemble des Français pour leur dire ceci :
Chaque traitement inhumain, chaque atteinte à la dignité humaine dans les prisons de ce pays, des libertés et des lumières, qu’est la France constitue une compromission des droits de l’Homme. Des droits de tous à bénéficier d’une justice impartiale, à se voir appliquer le droit de manière équitable.
Accepter que le droit ne s’applique pas aux détenus corses, c’est accepter qu’il ne s’applique à personne.
Et par extension, c’est accepter qu’un jour, peut-être, il ne s’applique pas à soi.
A ringrazzià vi.
* Seul le prononcé fait foi