Sgiò Presidente di l’esecutivu,
Signore è signori i cunsiglieri esecutivi,
Signore è signori i cunsiglieri à l’Assemblea di Corsica,
Cari tutti, care tutte,
Je voudrais avoir une pensée pour Michel Ciccada est nous a quittés avant-hier. Grande figure ajaccienne, il était l’un des visages de cette ville qu’il aimait tant et où personne ne l’oubliera.
Également, nous pensons à Jean-Pascal Bartoli, sapeur-pompier et équipier SNSM de Prupià est décédé la nuit du 15 au 16 juillet. Un jeune homme de 32 ans dévoué, au service de la Corse et des Corses dont nous saluons la mémoire aujourd’hui avec émotion.
Il y a trois semaines un accident tragiquement spectaculaire a eu lieu sur la route de l’aéroport d’Aiacciu dans lequel deux jeunes ont perdu la vie et hier soir un jeune homme de 16 ans a perdu la vie en deux roues. De plus, une vacancière a perdu la vie en Balagna la semaine dernière. Sò vite tronche è e vacanze un duverianu micca finisce di manera dramatica.
Je ne saurais que trop recommander depuis la place qui est la mienne, aux jeunes la plus grande prudence sur les routes, aux vacanciers, la vigilance lors des activités de pleine nature et à nos anciens d’être attentifs à leur santé durant ces périodes de fortes chaleurs.
Per st’ultima sessione di l’annata, ci ritruvemu torna in una situazione abbastanza particulare postu chì a settimana scorsa, una delegazione d’eletti Corsi incuntrava in Parigi à u ministru di l’internu Gerald Darmanin. Eramu, a sapete tutti, prudenti di pettu à u ciculu di discussione chì s’appre incù u guvernu.
Eranu raprisentati l’eletti di a Corsica in a so diversità per raprisintà a Corsica è i Corsi.
Un cycle s’est ouvert donc la semaine dernière, et les services de l’Etat à Paris comme en Corse semblent a minima dans une phase d’écoute. Nous aurons d’ailleurs le temps aujourd’hui, lors d’une séquence dédiée, de faire état des échanges que nous avons eu le 21 juillet dernier avec le ministre. Chaque groupe pourra nous faire part de ses impressions, de ses observations et de ses commentaires sur cet échange.
Pour ma part, je souhaiterais déjà tout de même saluer le bon état d’esprit qui a prévalu au cours de cette rencontre. La réunion m’a semblé être dans le droit fil de la consultation publique qui s’était tenue le 16 mars dernier dans le salon vert. Une réunion moins cathartique qu’au mois de mars, où l’émotion avait prévalu. Ce fut à Paris une réunion plus politique, tournée vers l’avenir à court, moyen et long terme, ce temps de travail s’est ouvert sur une communication relative au rapport de l’Inspection générale de la justice sur l’assassinat d’Yvan Colonna qui sera remis à la Première Ministre ce jour. Nous serons évidemment vigilants sur le contenu de ce rapport et ne cesserons pas d’exiger la vérité sur les circonstances de cette tragédie.
Personne non plus n’a oublié que deux hommes, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont encore en prison et peuvent bénéficier de la liberté conditionnelle.
Les événements de mars ont eu lieu il y a 4 mois, c’est loin et à la fois c’est hier. On ne doit rien oublier de ce passé. Les échanges à l’Hôtel de Noirmoutier ont également permis d’établir une méthode et un calendrier resserré mais néanmoins réaliste. Surtout, nous avons pu constater que le gouvernement, par l’intermédiaire du ministre ne semblait pas se dédire ni sur sa volonté d’aborder tous les sujets dont la question de l’évolution institutionnelle que nous savons indispensable pour la Corse et les Corses.
Gerald Darmanin a réaffirmé être ouvert à une discussion sur l’autonomie de plein droit et de plein exercice.
L’évolution institutionnelle de la Corse sera donc évoquée à chacun des rendez-vous à venir entre la délégation d’élus de la Corse et le gouvernement, par le prisme des 8 thématiques qui concernent le quotidien des Corses mais qui ont également trait à leur culture, leur langue, leur identité et leur volonté d’être et de faire.
Avant que ne débutent ces rendez-vous et que le travail ne rentre dans le vif de ces sujets, permettez-moi de redire une fois encore que l’autonomie dont nous parlerons n’est ni un fétiche, ni de la pensée magique ou un concept flou. Il s’agit d’un degré fort de décentralisation législative et fiscale qui doit permettre d’augmenter significativement le niveau de bien-être du peuple corse.
Permettez-moi aussi de redire qu’il n’y a pas d’un côté des nationalistes hors sol qui souhaitent obtenir l’autonomie comme un totem et de l’autre ceux qui se préoccupent des vrais problèmes de la vie des Corses. Non, ce que j’ai vu à Paris, c’est l’ensemble élus de la Corse qui se préoccupent des intérêts matériels et moraux de notre peuple. Lorsque nous parlons d’intérêts matériels, il s’agit bien là du quoitidien. Il y a des élus qui cherchent à construire les meilleures institutions qui soit pour le bien-être de leur peuple. Une autonomie, au plus près des enjeux de notre île qui nous permette ensemble d’améliorer la qualité de vie, la santé, la liberté d’entreprendre, le revenu, le pouvoir d’achat, l’épanouissement social ou encore la défense de l’environnement et de notre culture.
Afin d’étayer cette réalité socio-économique et politique, qui suscite je le sais de nombreuses interrogations, je verserai aujourd’hui à l’occasion du débat une première contribution au « pot commun » des réflexions techniques qui rythmeront et enrichiront les négociations avec l’Etat.
La réunion de Paris nous a conforté dans l’idée que nous devons tous travailler ensemble, comme nous l’avons déjà fait avec le rapport Mastor et les auditions de la CCLR présidée par Romain Colonna, pour construire ensemble un statut qui soit en adéquation avec les besoins et les aspirations des Corses.
A ce titre, il y a quelques jours, j’ai eu l’honneur de recevoir à l’Assemblée le Président Bertin de la Vallée d’Aoste pour évoquer le statut de son territoire qui est autonome depuis plus d’un demi-siècle ainsi que le contexte ayant permis sa mise en œuvre. Il a évoqué longuement les mécanismes et les aspect techniques et politiques de gouvernance du Conseil du Val d’Aoste.
Je tiens ici à le remercier chaleureusement pour son soutien, ses conseils et ses enseignements précieux. Nous ne manquerons pas de le solliciter à nouveau comme nous solliciterons d’autres présidents de régions autonomes au cours du long processus qui s’est enclenché le 21 juillet dernier.
Allora per parlà d’auropa, eru in un centru di Bastia nanz’eri pè parlà di u prugettu Bastia Corsica 2028. A candidatura à u label di capitale aurupea di a cultura hà ricevutu u sustegnu francu è chjaru di numerose persunalità, di a CRPM, di u deputatu Younous Omarjee è u cunsiglieru di u primu ministru serbu Radulovic -chi ghjè statu incaricatu di a candidatura di Novi Sad-. Ghjera un mumentu di spartera è d’appertura magnificu è vi possu assicurà ch’eri, c’era veramentu un populu corsu carcu à prughjetti, à brame è à talenti affiancu à l’astri populi aurupei in a corte di u museu di Bastia !
A ringrazzià vi.
Signore è signori i cunsiglieri esecutivi,
Signore è signori i cunsiglieri à l’Assemblea di Corsica,
Cari tutti, care tutte,
Je voudrais avoir une pensée pour Michel Ciccada est nous a quittés avant-hier. Grande figure ajaccienne, il était l’un des visages de cette ville qu’il aimait tant et où personne ne l’oubliera.
Également, nous pensons à Jean-Pascal Bartoli, sapeur-pompier et équipier SNSM de Prupià est décédé la nuit du 15 au 16 juillet. Un jeune homme de 32 ans dévoué, au service de la Corse et des Corses dont nous saluons la mémoire aujourd’hui avec émotion.
Il y a trois semaines un accident tragiquement spectaculaire a eu lieu sur la route de l’aéroport d’Aiacciu dans lequel deux jeunes ont perdu la vie et hier soir un jeune homme de 16 ans a perdu la vie en deux roues. De plus, une vacancière a perdu la vie en Balagna la semaine dernière. Sò vite tronche è e vacanze un duverianu micca finisce di manera dramatica.
Je ne saurais que trop recommander depuis la place qui est la mienne, aux jeunes la plus grande prudence sur les routes, aux vacanciers, la vigilance lors des activités de pleine nature et à nos anciens d’être attentifs à leur santé durant ces périodes de fortes chaleurs.
Per st’ultima sessione di l’annata, ci ritruvemu torna in una situazione abbastanza particulare postu chì a settimana scorsa, una delegazione d’eletti Corsi incuntrava in Parigi à u ministru di l’internu Gerald Darmanin. Eramu, a sapete tutti, prudenti di pettu à u ciculu di discussione chì s’appre incù u guvernu.
Eranu raprisentati l’eletti di a Corsica in a so diversità per raprisintà a Corsica è i Corsi.
Un cycle s’est ouvert donc la semaine dernière, et les services de l’Etat à Paris comme en Corse semblent a minima dans une phase d’écoute. Nous aurons d’ailleurs le temps aujourd’hui, lors d’une séquence dédiée, de faire état des échanges que nous avons eu le 21 juillet dernier avec le ministre. Chaque groupe pourra nous faire part de ses impressions, de ses observations et de ses commentaires sur cet échange.
Pour ma part, je souhaiterais déjà tout de même saluer le bon état d’esprit qui a prévalu au cours de cette rencontre. La réunion m’a semblé être dans le droit fil de la consultation publique qui s’était tenue le 16 mars dernier dans le salon vert. Une réunion moins cathartique qu’au mois de mars, où l’émotion avait prévalu. Ce fut à Paris une réunion plus politique, tournée vers l’avenir à court, moyen et long terme, ce temps de travail s’est ouvert sur une communication relative au rapport de l’Inspection générale de la justice sur l’assassinat d’Yvan Colonna qui sera remis à la Première Ministre ce jour. Nous serons évidemment vigilants sur le contenu de ce rapport et ne cesserons pas d’exiger la vérité sur les circonstances de cette tragédie.
Personne non plus n’a oublié que deux hommes, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri sont encore en prison et peuvent bénéficier de la liberté conditionnelle.
Les événements de mars ont eu lieu il y a 4 mois, c’est loin et à la fois c’est hier. On ne doit rien oublier de ce passé. Les échanges à l’Hôtel de Noirmoutier ont également permis d’établir une méthode et un calendrier resserré mais néanmoins réaliste. Surtout, nous avons pu constater que le gouvernement, par l’intermédiaire du ministre ne semblait pas se dédire ni sur sa volonté d’aborder tous les sujets dont la question de l’évolution institutionnelle que nous savons indispensable pour la Corse et les Corses.
Gerald Darmanin a réaffirmé être ouvert à une discussion sur l’autonomie de plein droit et de plein exercice.
L’évolution institutionnelle de la Corse sera donc évoquée à chacun des rendez-vous à venir entre la délégation d’élus de la Corse et le gouvernement, par le prisme des 8 thématiques qui concernent le quotidien des Corses mais qui ont également trait à leur culture, leur langue, leur identité et leur volonté d’être et de faire.
Avant que ne débutent ces rendez-vous et que le travail ne rentre dans le vif de ces sujets, permettez-moi de redire une fois encore que l’autonomie dont nous parlerons n’est ni un fétiche, ni de la pensée magique ou un concept flou. Il s’agit d’un degré fort de décentralisation législative et fiscale qui doit permettre d’augmenter significativement le niveau de bien-être du peuple corse.
Permettez-moi aussi de redire qu’il n’y a pas d’un côté des nationalistes hors sol qui souhaitent obtenir l’autonomie comme un totem et de l’autre ceux qui se préoccupent des vrais problèmes de la vie des Corses. Non, ce que j’ai vu à Paris, c’est l’ensemble élus de la Corse qui se préoccupent des intérêts matériels et moraux de notre peuple. Lorsque nous parlons d’intérêts matériels, il s’agit bien là du quoitidien. Il y a des élus qui cherchent à construire les meilleures institutions qui soit pour le bien-être de leur peuple. Une autonomie, au plus près des enjeux de notre île qui nous permette ensemble d’améliorer la qualité de vie, la santé, la liberté d’entreprendre, le revenu, le pouvoir d’achat, l’épanouissement social ou encore la défense de l’environnement et de notre culture.
Afin d’étayer cette réalité socio-économique et politique, qui suscite je le sais de nombreuses interrogations, je verserai aujourd’hui à l’occasion du débat une première contribution au « pot commun » des réflexions techniques qui rythmeront et enrichiront les négociations avec l’Etat.
La réunion de Paris nous a conforté dans l’idée que nous devons tous travailler ensemble, comme nous l’avons déjà fait avec le rapport Mastor et les auditions de la CCLR présidée par Romain Colonna, pour construire ensemble un statut qui soit en adéquation avec les besoins et les aspirations des Corses.
A ce titre, il y a quelques jours, j’ai eu l’honneur de recevoir à l’Assemblée le Président Bertin de la Vallée d’Aoste pour évoquer le statut de son territoire qui est autonome depuis plus d’un demi-siècle ainsi que le contexte ayant permis sa mise en œuvre. Il a évoqué longuement les mécanismes et les aspect techniques et politiques de gouvernance du Conseil du Val d’Aoste.
Je tiens ici à le remercier chaleureusement pour son soutien, ses conseils et ses enseignements précieux. Nous ne manquerons pas de le solliciter à nouveau comme nous solliciterons d’autres présidents de régions autonomes au cours du long processus qui s’est enclenché le 21 juillet dernier.
Allora per parlà d’auropa, eru in un centru di Bastia nanz’eri pè parlà di u prugettu Bastia Corsica 2028. A candidatura à u label di capitale aurupea di a cultura hà ricevutu u sustegnu francu è chjaru di numerose persunalità, di a CRPM, di u deputatu Younous Omarjee è u cunsiglieru di u primu ministru serbu Radulovic -chi ghjè statu incaricatu di a candidatura di Novi Sad-. Ghjera un mumentu di spartera è d’appertura magnificu è vi possu assicurà ch’eri, c’era veramentu un populu corsu carcu à prughjetti, à brame è à talenti affiancu à l’astri populi aurupei in a corte di u museu di Bastia !
A ringrazzià vi.
* Seul le prononcé fait foi