Sgiò Presidente di l’esecutivu,
Signore è signori i cunsiglieri esecutivi,
Signore è signori i cunsiglieri di l’Assemblea di Corsica,
Care tutte, cari tutti,
Simu adduniti oghje è dumane pè st’ultima sessione di l’annata 2023.
E fine d’annu sò spessu stonde di bilanciu, mumenti di riflessione è tempi preziosi, guasi suspesi.
Cusì aghju decisu di sparte cù voi qualchi riflessione annantu st’annu passatu inseme, chi speru, puderà maturà è aiutaci pè l’annu chi vene, chi di sicuru ci impegnerà abbastanza.
L’an dernier, à peu près à la même date, nous tournions la page des 40 années de notre institution.
Cette Assemblée s’est depuis lors réunie à 13 reprises, d’abord en séances plénières « classiques », engendrant un travail parlementaire conséquent, en session extraordinaire sur la question de l’autonomie et lors d’une séquence solennelle à l’occasion de la visite du président de la République.
Notre Assemblée a également vu son règlement intérieur contesté mais a su s’adapter en innovant et en mettant en place, d’un jour sur l’autre, un dispositif de traduction simultanée, qui fait vivre notre langue via l’engagement d’une dizaine de traducteurs qui suivent désormais nos travaux tous les mois.
Notre Assemblée a également accueilli en ses locaux, dans ses tribunes, du public lors des débats les plus emblématiques, et a vu nombre de rassemblements et banderoles devant ses grilles.
Notre Assemblée a structuré 2 cycles de travail majeurs, l’un sur les dérives mafieuses, unique en son genre, l’autre sur la question de l’autonomie, afin de permettre le dialogue des forces politiques et la recherche de convergence(s) dans l’intérêt des Corses.
Je crois donc pouvoir dire, en mon nom, mais aussi en celui de chacun d’entre vous que cette Assemblée, cette institution qui a fêté l’an passé son quarantième anniversaire, incarne plus que jamais la matrice du débat démocratique, et représente une caisse de résonnance des aspirations des Corses.
Alors que nous nous projetons collectivement dans la Corse d’après, qui devra par le biais de nouvelles institutions, mieux répondre à ces aspirations, laissez-moi emprunter à Karl POLANYI ces quelques mots « Les institutions sont les incarnations d’un sens et d’un projet humain ».
Sans esprit partisan aucun, et avec la conscience de ce que nous représentons, il convient de réaffirmer que les institutions comptent.
Elles comptent afin de réguler, organiser et décider collectivement de notre destinée.
Elles comptent car elles existent avant nous et seront là après, traversant le temps que les hommes façonnent par les décisions qu’ils doivent savoir prendre et oser prendre.
La révision constitutionnelle qui concernera la Corse ouvre la voie à des changements institutionnels importants.
Dans cette société insulaire qui se révèle fortement créative dès lors qu’il s’agit de la chose publique, sont déjà évoquées de nombreuses options, de l’architecture institutionnelle, à l’organisation territoriale, au mode de scrutin.
Sans polémique aucune, et alors que le travail est devant nous, ayons à coeur l’histoire et la mémoire des institutions, mettons du sens dans ce que nous faisons et imaginons les institutions qui incarnent véritablement le projet qui est le nôtre.
Avec notre singularité reconnue, et l’autonomie dont nous bénéficierons, je l’espère, nos institutions devront être équilibrées, efficaces et solides. Equilibrées, dans la sobriété, pour garantir le respect des règles démocratiques et parler à tous les Corses.
Efficaces pour régler les affaires internes et être crédibles vis-à-vis de l’extérieur.
Solides pour résister à l’épreuve du temps, et des aléas, et s’inscrire dans la durée, une durée qui n’est pas la nôtre mais qui appartient à ceux qui viendront, ceux pour lesquels j’en suis sûre, nous saurons faire les bons choix.
Et parce que ce sont les femmes et les hommes qui font vivre les institutions au jour le jour, permettez-moi ici de les remercier pour leur implication.
Aghju dettu principiendu u mo discorsu, chì e fine d’annu sò spessu stonde di bilanciu, mumenti di riflessione è tempi preziosi, guasi suspesi.
Ùn possu compie senza una pensata cummossa pè quelli chì soffrenu, sò malati ò soli, ò in situazione di puvertà. À elli và u mo sustegnu fraternu è l’auguriu di tempi più belli.
À ringrazia vi !
Signore è signori i cunsiglieri esecutivi,
Signore è signori i cunsiglieri di l’Assemblea di Corsica,
Care tutte, cari tutti,
Simu adduniti oghje è dumane pè st’ultima sessione di l’annata 2023.
E fine d’annu sò spessu stonde di bilanciu, mumenti di riflessione è tempi preziosi, guasi suspesi.
Cusì aghju decisu di sparte cù voi qualchi riflessione annantu st’annu passatu inseme, chi speru, puderà maturà è aiutaci pè l’annu chi vene, chi di sicuru ci impegnerà abbastanza.
L’an dernier, à peu près à la même date, nous tournions la page des 40 années de notre institution.
Cette Assemblée s’est depuis lors réunie à 13 reprises, d’abord en séances plénières « classiques », engendrant un travail parlementaire conséquent, en session extraordinaire sur la question de l’autonomie et lors d’une séquence solennelle à l’occasion de la visite du président de la République.
Notre Assemblée a également vu son règlement intérieur contesté mais a su s’adapter en innovant et en mettant en place, d’un jour sur l’autre, un dispositif de traduction simultanée, qui fait vivre notre langue via l’engagement d’une dizaine de traducteurs qui suivent désormais nos travaux tous les mois.
Notre Assemblée a également accueilli en ses locaux, dans ses tribunes, du public lors des débats les plus emblématiques, et a vu nombre de rassemblements et banderoles devant ses grilles.
Notre Assemblée a structuré 2 cycles de travail majeurs, l’un sur les dérives mafieuses, unique en son genre, l’autre sur la question de l’autonomie, afin de permettre le dialogue des forces politiques et la recherche de convergence(s) dans l’intérêt des Corses.
Je crois donc pouvoir dire, en mon nom, mais aussi en celui de chacun d’entre vous que cette Assemblée, cette institution qui a fêté l’an passé son quarantième anniversaire, incarne plus que jamais la matrice du débat démocratique, et représente une caisse de résonnance des aspirations des Corses.
Alors que nous nous projetons collectivement dans la Corse d’après, qui devra par le biais de nouvelles institutions, mieux répondre à ces aspirations, laissez-moi emprunter à Karl POLANYI ces quelques mots « Les institutions sont les incarnations d’un sens et d’un projet humain ».
Sans esprit partisan aucun, et avec la conscience de ce que nous représentons, il convient de réaffirmer que les institutions comptent.
Elles comptent afin de réguler, organiser et décider collectivement de notre destinée.
Elles comptent car elles existent avant nous et seront là après, traversant le temps que les hommes façonnent par les décisions qu’ils doivent savoir prendre et oser prendre.
La révision constitutionnelle qui concernera la Corse ouvre la voie à des changements institutionnels importants.
Dans cette société insulaire qui se révèle fortement créative dès lors qu’il s’agit de la chose publique, sont déjà évoquées de nombreuses options, de l’architecture institutionnelle, à l’organisation territoriale, au mode de scrutin.
Sans polémique aucune, et alors que le travail est devant nous, ayons à coeur l’histoire et la mémoire des institutions, mettons du sens dans ce que nous faisons et imaginons les institutions qui incarnent véritablement le projet qui est le nôtre.
Avec notre singularité reconnue, et l’autonomie dont nous bénéficierons, je l’espère, nos institutions devront être équilibrées, efficaces et solides. Equilibrées, dans la sobriété, pour garantir le respect des règles démocratiques et parler à tous les Corses.
Efficaces pour régler les affaires internes et être crédibles vis-à-vis de l’extérieur.
Solides pour résister à l’épreuve du temps, et des aléas, et s’inscrire dans la durée, une durée qui n’est pas la nôtre mais qui appartient à ceux qui viendront, ceux pour lesquels j’en suis sûre, nous saurons faire les bons choix.
Et parce que ce sont les femmes et les hommes qui font vivre les institutions au jour le jour, permettez-moi ici de les remercier pour leur implication.
Aghju dettu principiendu u mo discorsu, chì e fine d’annu sò spessu stonde di bilanciu, mumenti di riflessione è tempi preziosi, guasi suspesi.
Ùn possu compie senza una pensata cummossa pè quelli chì soffrenu, sò malati ò soli, ò in situazione di puvertà. À elli và u mo sustegnu fraternu è l’auguriu di tempi più belli.
À ringrazia vi !
* Seul le prononcé fait foi