Antoine-Marie Graziani anime la 10è conférence qui aura pour thème "Les Assemblées représentatives de la Corse avant l'assemblée de Corse XVIII - XXIe siècle" .
La conférence sera filmée et diffusée sur le site et les réseaux de l'Assemblée de Corse. Elles sont gratuites et ouvertes à tous sur inscription et dans la limite des places disponibles.
La conférence sera filmée et diffusée sur le site et les réseaux de l'Assemblée de Corse. Elles sont gratuites et ouvertes à tous sur inscription et dans la limite des places disponibles.
Par France 3 Corse ViaStella — https://www.youtube.com/watch?v=uq2VNIJKZog, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=105721428
Antoine-Marie Graziani
Historien moderniste français né à Paris le , il est spécialiste de l'histoire de la Corse et de la Méditerranée. Il est l'auteur des "Feux de la Saint-Laurent" en 1992 (avec José Stromboni), prix du livre corse, de la biographie de "Sampiero Corso" en 1999 (avec Michel Vergé-Franceschi), prix de la région corse, de celle de "Pascal Paoli, père de la patrie corse" en 2002, réédité en 2004, de celle du "Roi Théodore", en 2005 et de celle d'"Andrea Doria", en 2008. Il est l'auteur, chez Alain Piazzola, de "La Corse génoise", en 1997, et chez Fayard, d'une "Histoire de Gênes", en 2009.
Il a aussi publié plusieurs textes fondamentaux sur l'histoire de la Corse : "Description de la Corse" d'Agostino Giustiniani, en 1993, "Chronique de la Corse (1560-1594)" d'Anton Pietro Filippini, en 1995 et de l'"Histoire de la Corse" de Marc' Antonio Ceccaldi, en 2006.
Grand spécialiste de l'histoire de Pascal Paoli, il a eu la direction scientifique de l'exposition du bicentenaire de Pascal Paoli au Musée de la Corse en 2007 et a codirigé le catalogue. Il a en outre commencé la publication de la "Correspondance" de Pascal Paoli (avec Carlo Bitossi de l'Université de Ferrare)en 2003, dont quatre volumes sont parus à ce jour.
Il s'est aussi intéressé aux Bonaparte et il a cosigné avec François Demartini ("Les Bonaparte en Corse" en 2001) et codirigé avec Luigi Mascilli Migliorini l'exposition du Musée de la Corse "Napoléon et la Corse" tout en participant à la publication de la Correspondance de Napoléon.
Il a, en outre, publié plusieurs guides de la recherche en histoire corse dans les archives italiennes : "La Corse vue de Gênes" en 1998, 2 vol. ; "Vistighe Corse", guide de la recherche dans les archives génoises période médiévale (avec Alain Venturini) en 2009 et période moderne en 2004.
Antoine-Marie Graziani est professeur à l'Università di Corsica Pasquale Paoli.
Il a aussi publié plusieurs textes fondamentaux sur l'histoire de la Corse : "Description de la Corse" d'Agostino Giustiniani, en 1993, "Chronique de la Corse (1560-1594)" d'Anton Pietro Filippini, en 1995 et de l'"Histoire de la Corse" de Marc' Antonio Ceccaldi, en 2006.
Grand spécialiste de l'histoire de Pascal Paoli, il a eu la direction scientifique de l'exposition du bicentenaire de Pascal Paoli au Musée de la Corse en 2007 et a codirigé le catalogue. Il a en outre commencé la publication de la "Correspondance" de Pascal Paoli (avec Carlo Bitossi de l'Université de Ferrare)en 2003, dont quatre volumes sont parus à ce jour.
Il s'est aussi intéressé aux Bonaparte et il a cosigné avec François Demartini ("Les Bonaparte en Corse" en 2001) et codirigé avec Luigi Mascilli Migliorini l'exposition du Musée de la Corse "Napoléon et la Corse" tout en participant à la publication de la Correspondance de Napoléon.
Il a, en outre, publié plusieurs guides de la recherche en histoire corse dans les archives italiennes : "La Corse vue de Gênes" en 1998, 2 vol. ; "Vistighe Corse", guide de la recherche dans les archives génoises période médiévale (avec Alain Venturini) en 2009 et période moderne en 2004.
Antoine-Marie Graziani est professeur à l'Università di Corsica Pasquale Paoli.
"Les Assemblées représentatives de la Corse avant l'assemblée de Corse XVIII - XXIe siècle" , par Antoine-Marie Graziani
Le collège des XII (plus tard des Nobles XII) est une institution qui existe dès la fin du XVe siècle dans la Terra del Comune. Il est chargé de représenter tous les insulaires auprès du gouverneur de l’île jusqu’en 1582, date à laquelle naît, pour représenter le Sud de l'île alors deux fois moins peuplé, une autre institution, les Nobles VI, les Nobles XII ne représentant dès lors que le Nord de l'île.
Des avis très divergents ont été émis sur les Nobles XII. Représentation fictive et purement consultative pour les uns, conseillers écoutés pour d’autres, voire pour Pascal Paoli représentants d’un pouvoir législatif corse à côté d’un pouvoir exécutif génois. La vérité se situe quelque part entre ces différentes positions. C'est de toutes façons une assemblée représentative au sens où l'entend Michel Hébert : "La réunion dans un espace-temps commun et normé, des individus ou des groupes qui, en personne ou par leurs représentants, figurant un ensemble politique, sont habilités à parler et à agir au nom de cet ensemble, dans une relation de négociation avec un prince territorial, sur tous les aspects de la recherche d'un bien commun". On s’en tient le plus souvent à la vision défavorable datant des débuts des Révolutions de l’île, lorsque l’institution fut remise en cause par certains chefs corses au motif que les XII avaient accepté l’instauration des Due Seini.
Le rôle principal des Nobles XII est en premier lieu de faire valoir les requêtes des populations qu’ils représentent. Leurs interventions et les réponses de l’administration sont conservées dans le Libro Rosso. C’est ainsi qu’on les voit réclamer régulièrement des diminutions du prix du sel ou la nomination par exemple d’un commissaire chargé de la suiveillance des routes et discuter des nouveaux impôts et des aggiunti, de la construction ou de la réparation d’ouvrages d’art endommagés et apporter un soutien à telle ou telle congrégation religieuse engagée dans le domaine de l’éducation ou de la santé. Surtout, une de leurs réunions annuelles a pour objet la fixation du prix du blé dans les échanges et dans le remboursement des prêts (appelée composta dei grani). Un autre rôle important des Nobles XII est local. Dans leurs zones d’influence, ils jouent le rôle de commissaires aux cultures, chargés de vérifier les plantations d’arbres fruitiers et la réfection des routes et il leur arrive de mener la lutte contre le banditisme en tant que commissaires ou tout au moins d’apporter une aide aux officiers génois dans cette lutte.
Le pouvoir génois s'accrochera à l'existence de cette institution jusqu'en 1742, date des dernières élections connues d'une institution qui aura vu la participation de plusieurs des futurs Généraux de la nation, Andrea Colonna Ceccaldi, Don Luigi Giafferi, Giacinto Paoli et Gian Pietro Gaffori.
Des avis très divergents ont été émis sur les Nobles XII. Représentation fictive et purement consultative pour les uns, conseillers écoutés pour d’autres, voire pour Pascal Paoli représentants d’un pouvoir législatif corse à côté d’un pouvoir exécutif génois. La vérité se situe quelque part entre ces différentes positions. C'est de toutes façons une assemblée représentative au sens où l'entend Michel Hébert : "La réunion dans un espace-temps commun et normé, des individus ou des groupes qui, en personne ou par leurs représentants, figurant un ensemble politique, sont habilités à parler et à agir au nom de cet ensemble, dans une relation de négociation avec un prince territorial, sur tous les aspects de la recherche d'un bien commun". On s’en tient le plus souvent à la vision défavorable datant des débuts des Révolutions de l’île, lorsque l’institution fut remise en cause par certains chefs corses au motif que les XII avaient accepté l’instauration des Due Seini.
Le rôle principal des Nobles XII est en premier lieu de faire valoir les requêtes des populations qu’ils représentent. Leurs interventions et les réponses de l’administration sont conservées dans le Libro Rosso. C’est ainsi qu’on les voit réclamer régulièrement des diminutions du prix du sel ou la nomination par exemple d’un commissaire chargé de la suiveillance des routes et discuter des nouveaux impôts et des aggiunti, de la construction ou de la réparation d’ouvrages d’art endommagés et apporter un soutien à telle ou telle congrégation religieuse engagée dans le domaine de l’éducation ou de la santé. Surtout, une de leurs réunions annuelles a pour objet la fixation du prix du blé dans les échanges et dans le remboursement des prêts (appelée composta dei grani). Un autre rôle important des Nobles XII est local. Dans leurs zones d’influence, ils jouent le rôle de commissaires aux cultures, chargés de vérifier les plantations d’arbres fruitiers et la réfection des routes et il leur arrive de mener la lutte contre le banditisme en tant que commissaires ou tout au moins d’apporter une aide aux officiers génois dans cette lutte.
Le pouvoir génois s'accrochera à l'existence de cette institution jusqu'en 1742, date des dernières élections connues d'une institution qui aura vu la participation de plusieurs des futurs Généraux de la nation, Andrea Colonna Ceccaldi, Don Luigi Giafferi, Giacinto Paoli et Gian Pietro Gaffori.
Infos et inscription
Les conférences sont gratuites et ouvertes à tous. Inscriptions via ce formulaire .
Cette conférence se déroulera au Palazzu Naziunale à Corte le 2 février, elle sera filmée et diffusée sur le site et les réseaux de l'Assemblée de Corse.
Posez vos questions et réagissez sur les réseaux sociaux tout au long des célébrations de l'Anniversaire avec #AC40ANNI
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Cette conférence se déroulera au Palazzu Naziunale à Corte le 2 février, elle sera filmée et diffusée sur le site et les réseaux de l'Assemblée de Corse.
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