Dans le cadre de la visite historique du Pape François en Corse, une médaille commémorative a été commandée pour symboliser ce moment exceptionnel. Ce projet, à la fois ambitieux et porteur de sens, a mobilisé les talents et le savoir-faire artisanal insulaires intergénérationnels.
La conception par Toni Casalonga, artiste, dessinateur, graveur
Un processus de création collaboratif
La conception de la médaille a reposé sur une inspiration artistique forte, tirée d'une peinture allégorique intitulée Cyrniorum fortia bello pectora, réalisée en 2018 pour le Museu di a Corsica, elle-même inspirée de la devise de la guardia corsa papale du Vatican signifiant : La Corse au cœur intrépide au combat. Ce choix a permis de gagner un temps précieux tout en ancrant l’objet dans une symbolique forte : la muvra pour la nature, la bandera pour la culture, et la dualité entre un village et un rivage pour représenter l’âme de l’île. Chaque élément est orienté vers les quatre points cardinaux, soulignant l’universalité de ces représentations.
Le projet a ensuite mobilisé plusieurs acteurs clés. L’artiste principal s’est entouré de Mataé Martin Rossi, jeune artisan talentueux rencontré au FabLab de l’Università di Corsica, pour la réalisation technique. Dumè Santoni, artisan du cuir, a été sollicité pour la conception des écrins.
Les étapes de la réalisation
Malgré des contraintes logistiques importantes, le processus de production a progressé rapidement. Une maquette en noir et blanc a été validée trois jours après le lancement, et les travaux sur les moules et la gravure ont démarré sans tarder. La médaille, conçue en bronze, a nécessité des techniques de fusion et de finition de haute précision, exécutées dans l’atelier de l’artisan.
En parallèle, Dumè Santoni a développé un écrin en cuir gravé à l’effigie de la pièce de « quatru soldi » de l’époque paoline, un hommage à l’histoire monétaire de l’île.
Le jour de la remise
Le projet a été finalisé avec succès et livré à temps. Lors d’une cérémonie sobre mais chargée d’émotions, la médaille et son écrin ont été présentés au Président du Conseil Exécutif. Les artisans présents ont été salués pour leur engagement et la qualité exceptionnelle de leur travail. Le respect pour l’artisanat et la transmission des savoir-faire ont été au cœur de cet échange, témoignant d’une véritable synergie entre générations.
Une œuvre symbolique
Au-delà de l’objet, cette médaille incarne l’identité corse, un mélange d’authenticité, de tradition et de modernité. Elle est le fruit d’un travail collectif, unissant expérience et jeunesse dans un esprit de transmission et de reconnaissance. Ce projet rappelle l’importance de préserver et de promouvoir les savoir-faire locaux, tout en répondant à des enjeux culturels et diplomatiques d’envergure.
La conception de la médaille a reposé sur une inspiration artistique forte, tirée d'une peinture allégorique intitulée Cyrniorum fortia bello pectora, réalisée en 2018 pour le Museu di a Corsica, elle-même inspirée de la devise de la guardia corsa papale du Vatican signifiant : La Corse au cœur intrépide au combat. Ce choix a permis de gagner un temps précieux tout en ancrant l’objet dans une symbolique forte : la muvra pour la nature, la bandera pour la culture, et la dualité entre un village et un rivage pour représenter l’âme de l’île. Chaque élément est orienté vers les quatre points cardinaux, soulignant l’universalité de ces représentations.
Le projet a ensuite mobilisé plusieurs acteurs clés. L’artiste principal s’est entouré de Mataé Martin Rossi, jeune artisan talentueux rencontré au FabLab de l’Università di Corsica, pour la réalisation technique. Dumè Santoni, artisan du cuir, a été sollicité pour la conception des écrins.
Les étapes de la réalisation
Malgré des contraintes logistiques importantes, le processus de production a progressé rapidement. Une maquette en noir et blanc a été validée trois jours après le lancement, et les travaux sur les moules et la gravure ont démarré sans tarder. La médaille, conçue en bronze, a nécessité des techniques de fusion et de finition de haute précision, exécutées dans l’atelier de l’artisan.
En parallèle, Dumè Santoni a développé un écrin en cuir gravé à l’effigie de la pièce de « quatru soldi » de l’époque paoline, un hommage à l’histoire monétaire de l’île.
Le jour de la remise
Le projet a été finalisé avec succès et livré à temps. Lors d’une cérémonie sobre mais chargée d’émotions, la médaille et son écrin ont été présentés au Président du Conseil Exécutif. Les artisans présents ont été salués pour leur engagement et la qualité exceptionnelle de leur travail. Le respect pour l’artisanat et la transmission des savoir-faire ont été au cœur de cet échange, témoignant d’une véritable synergie entre générations.
Une œuvre symbolique
Au-delà de l’objet, cette médaille incarne l’identité corse, un mélange d’authenticité, de tradition et de modernité. Elle est le fruit d’un travail collectif, unissant expérience et jeunesse dans un esprit de transmission et de reconnaissance. Ce projet rappelle l’importance de préserver et de promouvoir les savoir-faire locaux, tout en répondant à des enjeux culturels et diplomatiques d’envergure.
L’écrin par Dumè Santoni, Sellier
Le travail de Dumè Santoni commence par la fabrication de l’armature en bois, réalisée uniquement avec des outils manuels. Une fois les différentes parties assemblées, cette armature est recouverte d’un tissu de lin marouflé à la colle, puis d’un cuir de veau au tannage naturel. Ce cuir est façonné au tranchet pour la découpe et au marteau de cordonnier pour lui donner sa forme. Les jointures à 45° sont coupées à la volée, afin d’offrir aux angles toute leur beauté. À l’aide d’une alène, les avant-trous sont réalisés, permettant le passage du fil de lin, poissé à la cire d’abeille, pour la couture. Toutes les finitions sont exécutées au fer chaud, après quoi une patine à l’alcool est appliquée, puis cirée et lustrée.
Au centre de la partie supérieure, un carré de cuir naturel repoussé au poinçon est incrusté, représentant une pièce de quatru soldi de l’époque paoline. L’intérieur, conçu pour accueillir la médaille, comprend une encoche de chaque côté (pensée pour convenir aussi bien à un droitier qu’à un gaucher) facilitant son extraction. Enfin, l’ensemble est capitonné avec une feutrine couleur ventre de souris, choisie pour mettre en valeur la médaille.
Au centre de la partie supérieure, un carré de cuir naturel repoussé au poinçon est incrusté, représentant une pièce de quatru soldi de l’époque paoline. L’intérieur, conçu pour accueillir la médaille, comprend une encoche de chaque côté (pensée pour convenir aussi bien à un droitier qu’à un gaucher) facilitant son extraction. Enfin, l’ensemble est capitonné avec une feutrine couleur ventre de souris, choisie pour mettre en valeur la médaille.
L’artisanat d'art corse à l'honneur
LA CREATION DE LA MEDAILLE PAR MATAE MARTIN-ROSSI
Fondeur de bronze, artiste multi techniques
La création de cette médaille en bronze illustre une corrélation harmonieuse entre techniques traditionnelles et outils modernes. C’est à partir d’un dessin de Toni Casalonga que le projet débute. Une fois l’illustration numérisée puis vectorisée, elle est gravée à la machine à découpe laser sur une plaque de plexiglass, un matériau lisse qui garantit une retranscription fidèle de chaque détail. Cette gravure, réalisée au Fab Lab de l’université de Corse, constitue une base parfaite pour la suite des étapes artisanales.
C’est aux côtés de son père, Patrick Martin, artisan-coutelier retraité, que Matae utilise la technique ancestrale du moulage au sable pour façonner la médaille en bronze. La pièce en plexiglass est placée dans un cadre et recouverte d’un mélange composé de sable fin, d’huile et d’argile.
Chaque détail du dessin est fidèlement capturé grâce à un tassement précis. Une fois l’empreinte préparée, des cheminées sont creusées pour permettre la coulée du bronze, accompagnées d’évents pour l’évacuation des gaz. Le bronze, un alliage noble et durable, est obtenu en chauffant du cuivre à environ 1 100°C, puis en ajoutant 10 % d’étain. Avec des pinces et un creuset, le métal liquide est versé dans le moule et, une fois refroidie, la médaille est démoulée, plongée dans l’eau et ébarbée.
Les finitions peuvent commencer : à l’aide de limes et de papier abrasif, la médaille est poncée pour obtenir une surface lisse tout en préservant le caractère brut du métal.
Fondeur de bronze, artiste multi techniques
La création de cette médaille en bronze illustre une corrélation harmonieuse entre techniques traditionnelles et outils modernes. C’est à partir d’un dessin de Toni Casalonga que le projet débute. Une fois l’illustration numérisée puis vectorisée, elle est gravée à la machine à découpe laser sur une plaque de plexiglass, un matériau lisse qui garantit une retranscription fidèle de chaque détail. Cette gravure, réalisée au Fab Lab de l’université de Corse, constitue une base parfaite pour la suite des étapes artisanales.
C’est aux côtés de son père, Patrick Martin, artisan-coutelier retraité, que Matae utilise la technique ancestrale du moulage au sable pour façonner la médaille en bronze. La pièce en plexiglass est placée dans un cadre et recouverte d’un mélange composé de sable fin, d’huile et d’argile.
Chaque détail du dessin est fidèlement capturé grâce à un tassement précis. Une fois l’empreinte préparée, des cheminées sont creusées pour permettre la coulée du bronze, accompagnées d’évents pour l’évacuation des gaz. Le bronze, un alliage noble et durable, est obtenu en chauffant du cuivre à environ 1 100°C, puis en ajoutant 10 % d’étain. Avec des pinces et un creuset, le métal liquide est versé dans le moule et, une fois refroidie, la médaille est démoulée, plongée dans l’eau et ébarbée.
Les finitions peuvent commencer : à l’aide de limes et de papier abrasif, la médaille est poncée pour obtenir une surface lisse tout en préservant le caractère brut du métal.