Avec l’exposition Refuser les entraves, le FRAC Corsica offre une plongée inhabituelle dans sa collection, en réunissant des œuvres sans une thématique unifiante explicite.
Chaque pièce affirme alors son autonomie, refusant de se laisser réduire à la simple illustration d’un concept restrictif. L’absence de sujet prédéfini invite au contraire le spectateur à explorer les œuvres comme des entités libres, où leur polysémie ne peut être contenue dans un seul cadre interprétatif. C’est un hommage à la diversité et à la complexité de la pensée créative qui, selon le poète dada Tristan Tzara, «se fait dans la bouche». Une manière de rappeler encore et toujours que la pensée artistique n’est pas exclusivement une affaire d’idées abstraites mais qu’elle est avant tout une pensée matérielle, une pensée incarnée, une pensée où la création est synonyme de corporalité. En refusant de se laisser entraver par une signification explicite et directe, cette exposition défie l’hégémonie d’une approche rationnelle de l’art, célébrant plutôt le dialogue entre la sensation et la réflexion.
Refuser les entraves est donc une invitation à reconnaître et à apprécier la manière dont l’art, dans sa forme la plus actuelle, façonne et reflète notre environnement, libéré de toute contrainte imposée. En multipliant les jeux d’écho et les résonances sémantiques entre les œuvres, Refuser les entraves cherche à attraper quelque chose de la dense polysémie du monde, cette chair qui bruisse de signes en tous genres et qui affole parfois notre volonté lorsqu’il s’agit de saisir ce qui nous entoure dans une certaine transparence, promesse de la modernité toujours déjouée.
Chaque pièce affirme alors son autonomie, refusant de se laisser réduire à la simple illustration d’un concept restrictif. L’absence de sujet prédéfini invite au contraire le spectateur à explorer les œuvres comme des entités libres, où leur polysémie ne peut être contenue dans un seul cadre interprétatif. C’est un hommage à la diversité et à la complexité de la pensée créative qui, selon le poète dada Tristan Tzara, «se fait dans la bouche». Une manière de rappeler encore et toujours que la pensée artistique n’est pas exclusivement une affaire d’idées abstraites mais qu’elle est avant tout une pensée matérielle, une pensée incarnée, une pensée où la création est synonyme de corporalité. En refusant de se laisser entraver par une signification explicite et directe, cette exposition défie l’hégémonie d’une approche rationnelle de l’art, célébrant plutôt le dialogue entre la sensation et la réflexion.
Refuser les entraves est donc une invitation à reconnaître et à apprécier la manière dont l’art, dans sa forme la plus actuelle, façonne et reflète notre environnement, libéré de toute contrainte imposée. En multipliant les jeux d’écho et les résonances sémantiques entre les œuvres, Refuser les entraves cherche à attraper quelque chose de la dense polysémie du monde, cette chair qui bruisse de signes en tous genres et qui affole parfois notre volonté lorsqu’il s’agit de saisir ce qui nous entoure dans une certaine transparence, promesse de la modernité toujours déjouée.
Fabien Danesi, commissaire de l’exposition
Otobong Nkanga, Shaping Memory (2012-2014)