Le 5 juillet 2019, l’OEHC lançait le chantier du surpresseur de Tagliu è Isulacciu. Moins d’un an après, en ce début de saison d’irrigation, s’engage ici une nouvelle phase de l’aménagement hydraulique de la Plaine qui s’intègre pleinement au schéma opérationnel d’Acqua Nostra 2050. Les délais de réalisation de l’ouvrage ont été tenus et nous entamons désormais les travaux de raccordement du surpresseur au réseau, avant une pleine mise en service dans quelques jours. Ainsi, l’agriculture de la Plaine Orientale Nord disposera d’un outil permettant d’augmenter progressivement les volumes de transfert vers le sud.
RAPPEL DE LA SITUATION EN PLAINE ORIENTALE
Le réseau collectif de la Plaine Orientale constitue le plus vaste ensemble hydraulique de la Corse et comporte 3 secteurs partiellement interconnectés :
- Le secteur Plaine Orientale Nord alimenté par l’eau du Golu provenant essentiellement du barrage de Calacuccia via la réserve de « Guazza » (300 000 m3),
- Le secteur Plaine Orientale Centre alimenté en gravitaire par le barrage d’Alisgiani (10.5Mm3) et la réserve de Peri associée à une station de pompage,
- Le secteur Plaine Orientale Sud dont la ressource majeure est la rivière du Fium’Orbu, qui alimente la retenue de Trevadine et permet d’octobre à mai le remplissage des réserves basses situées en plaine : Bacciana (2.3 Mm3), Teppe Rosse (2.3 Mm3) et Alzitone (5.5 Mm3).
- En PO Nord et PO Centre, chaque année des reliquats de ressources mobilisables sont constatés en fin de période d’irrigation, à hauteur de 5 Mm3 sur le barrage de Calacuccia et de 2 Mm3 sur les stockages d’Alisgiani et de Peri.
- En PO Sud, sur les années les plus défavorables d’exploitation, le reliquat d’eau sur les trois retenues basses a été quasiment nul.
Cette situation a donc conduit l’OEHC à programmer le transfert d’une partie de la réserve en eau de la PO Nord vers la PO Centre puis de la PO Centre vers la PO Sud, un des enjeux étant de pouvoir substituer, au moins partiellement, le Golu à la ressource Alisgiani. Actuellement, à l’aval de la réserve de Guazza, la mise en pression de l’eau prélevée sur le Golu est assurée par la station de pompage de Casamozza qui n’est pas utilisée au maximum de ses possibilités, du fait d’une capacité de transfert limitée vers le Sud.
L’IMPORTANCE STRATÉGIQUE DU SURPRESSEUR DE TAGLIU ISULACCIU
L’amélioration de cette capacité de transfert passait par la mise en oeuvre d’un surpresseur dont la construction a débuté au second semestre 2019, sur la commune de Tagliu è Isulacciu, pour un débit d’équipement nominal de 600 l/s.
Cet ouvrage permettra :
Ce renforcement entre Casamozza et Tagliu constituera une seconde phase votée par l’Assemblée de Corse en juillet 2019, avec un budget prévisionnel s’élevant à 5, 5 millions d’euros, dans le cadre du PEI IV, auquel s’ajoutent les 2 millions du présent aménagement.
Au regard d’un constat s’appuyant sur les prévisions d’évolution du climat en Méditerranée, déjà impactée par les effets du dérèglement climatique, plusieurs zones s’exposent à des périodes de sécheresse de plus en plus récurrentes.
Face à l’augmentation des températures et des phénomènes d’évapotranspiration, les volumes consommés augmentent année après année, menaçant de pénurie ces zones, d’où la programmation en étapes pour transférer une partie de la réserve en eau de la PO Nord vers la PO Centre et d’une partie de la réserve en eau de la PO Centre vers la PO Sud.
Cet ouvrage permettra :
- En période hivernale, de se substituer au barrage d’Alisgiani, en cas d’indisponibilité de l’ouvrage, en transférant vers le Sud des volumes pouvant aller jusqu’à 30 000 m3/j ;
- En période d’irrigation, une augmentation du périmètre d’influence du Golu, le débit supplémentaire mobilisable étant alors au maximum de 300 l/s, soit 50% de la capacité nominale du surpresseur.
Ce renforcement entre Casamozza et Tagliu constituera une seconde phase votée par l’Assemblée de Corse en juillet 2019, avec un budget prévisionnel s’élevant à 5, 5 millions d’euros, dans le cadre du PEI IV, auquel s’ajoutent les 2 millions du présent aménagement.
Au regard d’un constat s’appuyant sur les prévisions d’évolution du climat en Méditerranée, déjà impactée par les effets du dérèglement climatique, plusieurs zones s’exposent à des périodes de sécheresse de plus en plus récurrentes.
Face à l’augmentation des températures et des phénomènes d’évapotranspiration, les volumes consommés augmentent année après année, menaçant de pénurie ces zones, d’où la programmation en étapes pour transférer une partie de la réserve en eau de la PO Nord vers la PO Centre et d’une partie de la réserve en eau de la PO Centre vers la PO Sud.
MODALITÉS DE RACCORDEMENT DE L’OUVRAGE
L’OEHC disposera d’un ouvrage complètement opérationnel dès cet été 2020. Le niveau de réalisation du surpresseur a conduit à la programmation de son raccordement sur le réseau d’eau brute principal DN 700mm à compter de la semaine 25, les travaux débutant le lundi 15 juin prochain pour une durée raccourcie à 9 jours (7 jours dévolus au raccordement proprement dit et 2 jours de montage/démontage des pièces spéciales).
POSSIBLES OPÉRATIONS DE MAINTENANCE DU BARRAGE DE L’ALISGIANI
Dans le cadre de son programme d’opérations de maintenance lourde sur ses barrages, l’OEHC envisage pour cette année 2020 de débuter celles concernant le barrage d’Alisgiani. Cet ouvrage de stockage majeur, puisqu’étant le plus important du parc de barrages de l’OEHC (10,5 millions de M3) sera donc consigné, avec un abaissement significatif du plan d’eau.
Pour l’heure, cette heure subsiste encore un renvoi possible de ce chantier de septembre 2020 à septembre 2021. En tout état de cause, quel que soit l’option retenue, et au-delà de son utilité première de transfert, le surpresseur prouverait toute son utilité en contribuant à la gestion du dispositif alternatif à installer, à des fins de se substituer à la ressource de l’Alisgiani.
De fait, toute la partie agricole de la plaine située au sud du Golu disposerait, en sus du système hydraulique issu de la prise du Fium’Orbu et de la réserve de Peri, la ressource du Golu, via la station de pompage de Casamozza et le surpresseur de Tagliu.
L’OEHC reviendra dès les jours prochains sur ce point pour arrêter le calendrier et adapter ses réseaux aux contraintes posées.
Notre planification d’aménagements se poursuit, permettant de sécuriser la « route de l’eau » entre Golu et le Fiumorbu, accélérant ainsi le transfert d'eau, du Nord vers le Sud, vers les régions vulnérables. Il se concrétise ce matin par la réalisation d’un outil stratégique majeur pour le développement de l’agriculture corse.
Il s’insère fort logiquement dans la poursuite de mise en oeuvre du plan « Acqua Nostra 2050 » qui sera présenté à l’Assemblée de Corse à la session de juillet. Comme déjà évoqué à plusieurs occasions, son objectif sera de répondre au véritable défi d’une meilleure gestion de l'eau, d’économie de la ressource, dans cette perspective vitale d’adapter la Corse au changement climatique requérant des stockages et des ouvrages structurants supplémentaires. Mais, sensibiliser et appréhender de manière collective ce défi de l'eau passe surtout par un changement de paradigme, tant au niveau du simple usager que des collectivités, dans nos pratiques, nos modes de gestion et de rapport à l’eau.
Pour l’heure, cette heure subsiste encore un renvoi possible de ce chantier de septembre 2020 à septembre 2021. En tout état de cause, quel que soit l’option retenue, et au-delà de son utilité première de transfert, le surpresseur prouverait toute son utilité en contribuant à la gestion du dispositif alternatif à installer, à des fins de se substituer à la ressource de l’Alisgiani.
De fait, toute la partie agricole de la plaine située au sud du Golu disposerait, en sus du système hydraulique issu de la prise du Fium’Orbu et de la réserve de Peri, la ressource du Golu, via la station de pompage de Casamozza et le surpresseur de Tagliu.
L’OEHC reviendra dès les jours prochains sur ce point pour arrêter le calendrier et adapter ses réseaux aux contraintes posées.
Notre planification d’aménagements se poursuit, permettant de sécuriser la « route de l’eau » entre Golu et le Fiumorbu, accélérant ainsi le transfert d'eau, du Nord vers le Sud, vers les régions vulnérables. Il se concrétise ce matin par la réalisation d’un outil stratégique majeur pour le développement de l’agriculture corse.
Il s’insère fort logiquement dans la poursuite de mise en oeuvre du plan « Acqua Nostra 2050 » qui sera présenté à l’Assemblée de Corse à la session de juillet. Comme déjà évoqué à plusieurs occasions, son objectif sera de répondre au véritable défi d’une meilleure gestion de l'eau, d’économie de la ressource, dans cette perspective vitale d’adapter la Corse au changement climatique requérant des stockages et des ouvrages structurants supplémentaires. Mais, sensibiliser et appréhender de manière collective ce défi de l'eau passe surtout par un changement de paradigme, tant au niveau du simple usager que des collectivités, dans nos pratiques, nos modes de gestion et de rapport à l’eau.