A travers l'exposition "Lente Passioni", le FRAC Corsica explore la thématique de l’image à travers plusieurs vidéos qui témoignent du regard original et intime que porte l’artiste sur le monde religieux qui l’entoure. L’exposition se terminera le 23 mars 2023.
Pauline Curnier Jardin expose la complexité de notre rapport à la religion. La foi religieuse et autres nombreuses croyances tiennent une place importante dans son oeuvre : processions, martyrs, cultes, célébrations, autant de thématiques retraçant les rituels religieux du sud de l’Europe. Une ferveur générale qui devient source de créativité pour l’artiste.
Pauline Curnier Jardin expose la complexité de notre rapport à la religion. La foi religieuse et autres nombreuses croyances tiennent une place importante dans son oeuvre : processions, martyrs, cultes, célébrations, autant de thématiques retraçant les rituels religieux du sud de l’Europe. Une ferveur générale qui devient source de créativité pour l’artiste.
Le FRAC Corsica, établissement culturel de la Collectivité de Corse, est la première institution de l’île inscrite sur un réseau national et européen Il constitue et gère une collection d’art contemporain international qui compte 505 oeuvres. Elle est la deuxième collection publique d’art en Corse après celle du Palais Fesch - Musée des Beaux-Arts.
Cette collection se structure autour de deux axes, le premier lié aux problématiques de l’Anthropocène, qui renouvelle les approches du paysage, et le second autour des questions identitaires et de leur interprétation critique.
Le FRAC Corsica réalise, à travers l’île, la diffusion des oeuvres de la collection par des programmes d’expositions, de présentations d’oeuvres et des opérations de médiation en direction de publics diversifiés.
Outre la constitution de cette collection d’art contemporain, les missions du FRAC Corsica supposent l’organisation d’expositions (dans ses salles à Corti mais aussi hors-les-murs), ainsi qu’une sensibilisation à la création plastique qui passe par un important travail de médiation, notamment vers les publics scolaires. Des ateliers sont organisés régulièrement sur le site de Corti, mais aussi dans les écoles, collèges et lycées de l’ile. Le FRAC Corsica développe de nombreux partenariats à l’échelle insulaire, avec les autres établissements culturels comme la Cinémathèque de Portivechju le Centre Una Volta de Bastia, le Palais Fesch – musée des Beaux-arts à Aiacciu, mais aussi les fabriques culturelles que sont Casell’arte à Venacu, Providenza à Pieve, ou le laboratoire Casa Conti – Ange Leccia à Oletta ainsi que la Biennale de Bunifaziu, De Renava.
Le FRAC Corsica participe ainsi à la constitution d’un réseau artistique qui s’étend au-delà des frontières de la Corse, à travers notamment son inscription au sein du réseau Platform des FRAC, mais aussi dans une logique d’échanges avec des institutions internationales en privilégiant l’espace méditerranéen. Dans cette perspective, le FRAC soutient la création contemporaine corse et
cherche à lui offrir des développements sur le territoire, mais aussi en dehors de l’ile.
Cette collection se structure autour de deux axes, le premier lié aux problématiques de l’Anthropocène, qui renouvelle les approches du paysage, et le second autour des questions identitaires et de leur interprétation critique.
Le FRAC Corsica réalise, à travers l’île, la diffusion des oeuvres de la collection par des programmes d’expositions, de présentations d’oeuvres et des opérations de médiation en direction de publics diversifiés.
Outre la constitution de cette collection d’art contemporain, les missions du FRAC Corsica supposent l’organisation d’expositions (dans ses salles à Corti mais aussi hors-les-murs), ainsi qu’une sensibilisation à la création plastique qui passe par un important travail de médiation, notamment vers les publics scolaires. Des ateliers sont organisés régulièrement sur le site de Corti, mais aussi dans les écoles, collèges et lycées de l’ile. Le FRAC Corsica développe de nombreux partenariats à l’échelle insulaire, avec les autres établissements culturels comme la Cinémathèque de Portivechju le Centre Una Volta de Bastia, le Palais Fesch – musée des Beaux-arts à Aiacciu, mais aussi les fabriques culturelles que sont Casell’arte à Venacu, Providenza à Pieve, ou le laboratoire Casa Conti – Ange Leccia à Oletta ainsi que la Biennale de Bunifaziu, De Renava.
Le FRAC Corsica participe ainsi à la constitution d’un réseau artistique qui s’étend au-delà des frontières de la Corse, à travers notamment son inscription au sein du réseau Platform des FRAC, mais aussi dans une logique d’échanges avec des institutions internationales en privilégiant l’espace méditerranéen. Dans cette perspective, le FRAC soutient la création contemporaine corse et
cherche à lui offrir des développements sur le territoire, mais aussi en dehors de l’ile.
Tour à tour fougueuse et baroque, kitsch et sensuelle, érotique et sanglante, lʼoeuvre de Pauline Curnier Jardin fait une analyse en actes des structures sociétales propres aux communautés du sud de lʼEurope. Sa série de films sur les cérémonies religieuses met
au centre de son observation vibrante le symbolisme des rituels chrétiens, et autres processions ou carnavals païens, pour mieux les ausculter physiquement. Ainsi, son approche ethnographique a lieu au plus près des corps et des passions, lʼétude de terrain
demandant ici dʼêtre affecté par son sujet. Loin de toute objectivation, la caméra de Pauline Curnier Jardin ausculte les comportements et les croyances sur un mode qui privilégie lʼaction au concept, lʼexpérience vécue à la connaissance livresque.
La joie, les chants, la transe, les cris, la liesse, les feux dʼartifice, les couleurs, affirment une dimension immersive o ù la contagion et la fièvre sont lʼexpression dʼun lyrisme puissant. Les célébrations ne sont donc pas juste le petit théâtre dʼune hystérie collective que le monde de la foi génèrerait, pas plus que la simple survivance dʼun folklore dévitalisé. Au contraire, elles sont les signes incarnés de pratiques sociales dont la codification subsiste pleinement dans un kaléidoscope de sensations e t de gestes. La perspective viscérale de Pauline Curnier Jardin pousse alors à comprendre que le point de vue subjectif est une manière de remettre en cause lʼimpartialité scientifique, et par là-même une forme dʼautorité patriarcale, sans se départir pour autant dʼune minutieuse enquête critique. Lʼexamen précis rencontre de la sorte le grotesque dans une poétique du grand écart qui est définitivement politique.
au centre de son observation vibrante le symbolisme des rituels chrétiens, et autres processions ou carnavals païens, pour mieux les ausculter physiquement. Ainsi, son approche ethnographique a lieu au plus près des corps et des passions, lʼétude de terrain
demandant ici dʼêtre affecté par son sujet. Loin de toute objectivation, la caméra de Pauline Curnier Jardin ausculte les comportements et les croyances sur un mode qui privilégie lʼaction au concept, lʼexpérience vécue à la connaissance livresque.
La joie, les chants, la transe, les cris, la liesse, les feux dʼartifice, les couleurs, affirment une dimension immersive o ù la contagion et la fièvre sont lʼexpression dʼun lyrisme puissant. Les célébrations ne sont donc pas juste le petit théâtre dʼune hystérie collective que le monde de la foi génèrerait, pas plus que la simple survivance dʼun folklore dévitalisé. Au contraire, elles sont les signes incarnés de pratiques sociales dont la codification subsiste pleinement dans un kaléidoscope de sensations e t de gestes. La perspective viscérale de Pauline Curnier Jardin pousse alors à comprendre que le point de vue subjectif est une manière de remettre en cause lʼimpartialité scientifique, et par là-même une forme dʼautorité patriarcale, sans se départir pour autant dʼune minutieuse enquête critique. Lʼexamen précis rencontre de la sorte le grotesque dans une poétique du grand écart qui est définitivement politique.
Biographie de l’artiste
Née à Marseille en 1980, Pauline Curnier Jardin est diplômée de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris et de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Cergy en 2006. Elle a été en résidence à la Rijksakademie Van Beeldende Kunsten d’Amsterdam entre 2015 et 2016 et pensionnaire de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis en 2019-2020. Son travail a été montré en France à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au Palais de Tokyo ou au Centre Georges Pompidou. Il a aussi été présenté dans de très nombreuses institutions internationales, comme La Haye ; Cobra Museum of Modern Art, Amsterdam ; la 57e Biennale de Venise ; la Tate Modern, Londres; l’International Film Festival, Rotterdam ; Schirn Kunsthalle, Francfort ; Performa 15, New York ; Migros Museum of Contemporary Art, Zurich ; MIT List Visual Arts Center, Cambridge ; Haus der Kulturen der Welt, Berlin ; ZKM Museum of Contemporary Art, Karlsruhe. Elle vit actuellement entre Rome et Berlin. Artiste, cinéaste et performeuse, Pauline Curnier Jardin propose des scénarios fantaisistes qui prennent la forme d’installations associant vidéos, peintures, sculptures et performances. Baroques et parfois grotesques, ses propositions hautes en couleur jouent avec les archétypes pour mieux les transformer.
Elles témoignent de son engagement féministe et queer qui revient à une ode de la multiplicité. Pauline Curnier Jardin invente ainsi ses propres mythologies où la théâtralité et le rituel jouent un rôle important.
Elles témoignent de son engagement féministe et queer qui revient à une ode de la multiplicité. Pauline Curnier Jardin invente ainsi ses propres mythologies où la théâtralité et le rituel jouent un rôle important.
Plus de renseignements et informations pratiques sur www.frac.corsica.
