Madame, Monsieur,
Cari cumpatriotti,
C’est la quatrième année déjà que j’ai l’honneur de vous présenter mes vœux.
Le temps qui passe n’enlève rien à la fierté que je ressens de pouvoir ainsi m’adresser à chacune et à chacun d’entre vous, que vous soyez en Corse ou à l’extérieur de l’île.
Je le fais aujourd’hui avec une émotion accrue, eu égard aux circonstances particulières qui ont touché ma famille.
Je le fais aussi en ayant, plus que jamais, la volonté d’être fidèle aux valeurs de démocratie, d’intégrité, et d’humanisme qui ont balisé le chemin ouvert il y a plus d’un demi-siècle.
Comme chaque année, mes premières pensées iront vers celles et ceux d’entre nous qui sont dans la peine. Celle de la maladie ou de la perte d’un être cher. Celle de la solitude, de la précarité ou de la pauvreté.
A vous qui êtes dans l’incertitude du lendemain, je veux dire que vous n’êtes pas seuls. Oui, les choses sont difficiles, et nos moyens souvent limités face à la complexité de la tâche.
Mais nous avons la volonté inaltérable de placer la solidarité au cœur de notre société.
La Corse, par son histoire, par sa culture, par sa capacité à s’inspirer de ce qui se fait ailleurs, est capable d’inventer des réponses fortes aux inégalités qui minent le contrat social.
Comme chaque année également, je pense aux prisonniers politiques qui subissent, en plus de la privation de liberté, la peine injuste et illégale de l’éloignement, qui frappe également leurs familles.
Oui, ces deux exemples nous le rappellent, cette année a été par bien des aspects douloureuse pour la Corse, et pour beaucoup de Corses.
Les difficultés sont en effet nombreuses :
- difficultés économiques et sociales, soulignées par la crise des « gilets jaunes »;
- difficultés institutionnelles, avec l’immense chantier de la construction de la nouvelle Collectivité de Corse. Un chantier sans équivalent ni précédent, et dans lequel se sont pleinement impliqués les agents et fonctionnaires de la Collectivité, de ses agences et offices. Je souhaite leur rendre hommage et leur redire que nous ferons ensemble encore mieux lors de l’année à venir.
- difficultés politiques, enfin, avec une année qui aura notamment été celle des occasions manquées dans les rapports entre la Corse et Paris. Toutes les conditions étaient réunies pour la construction d’une solution politique globale et d’un véritable statut d’autonomie. L’Etat a refusé le dialogue. Nous ferons tout pour que ce qui n’a pas été possible en 2018 le soit en 2019.
Une année 2019 qui sera cependant elle aussi, il faut le dire, une année à hauts risques.
Dans le monde, avec une situation internationale inquiétante, et des défis majeurs à relever, comme celui du réchauffement climatique, dont les conséquences nous ont frappés durement avec la tempête Adrian.
En France et en Europe, avec une crise profonde à laquelle les institutions et les gouvernants peinent à trouver des réponses crédibles, renforçant dans les opinions publiques la défiance ou la colère.
Année difficile, enfin, dans notre île, où tant reste à faire dans tous les domaines, et pour tous les acteurs.
Oui nous avons des chantiers à engager ou à parfaire, des difficultés à surmonter, des retards à rattraper…
Pourtant, je suis certain que nous allons réussir.
J’ai confiance dans nos atouts, dans notre jeunesse, dans notre diaspora, dans nos entreprises, dans nos acteurs sociaux et culturels, dans nos forces vives, dans notre intelligence collective.
Je crois aussi que nous avons collectivement mûri et progressé, dans notre capacité à respecter l’autre dans ses différences, comme dans notre volonté partagée de faire avancer la Corse.
Et que, quelle que soit la diversité des opinions politiques, il est désormais évident pour tous qu’il existe un peuple corse, ouvert, généreux, capable d’intégrer celles et ceux qui le souhaitent, et de trouver en lui les ressources qui lui permettront d’inventer son chemin vers le bonheur.
A cet égard, je sais que les Corses attendent de nous des résultats concrets dans les domaines du quotidien, comme sur des questions qui engagent notre avenir.
Le moment est venu d’accélérer notre action, d’en préciser la cohérence d’ensemble, de mieux souligner les priorités qui sont les nôtres.
Les semaines passées ont envoyé à cet égard des signaux forts : préemption à Cavaddu, action commune à Bruxelles des îles de Méditerranée, progrès du numérique avec l’installation de la fibre dans toute la Corse en 5 ans, abaissement du prix des billets d’avion pour les résidents à partir de 2020, programmation de 79 M€ de travaux pour la rénovation des lycées et collèges…
Nous allons renforcer cette dynamique : dès le mois de janvier, la Conférence sociale consacrera ses premiers travaux au prix des carburants et des produits de consommation courante.
Et dès la première session de l’Assemblée de Corse, le Conseil exécutif proposera la feuille de route de l’année 2019, précisant les mesures et décisions phares qui seront prises et mises en œuvre dans chacun des domaines clés.
Mais avant cette rentrée chargée, profitons de cette soirée du Nouvel An, de nos familles, de celles et ceux qui nous sont chers, et sachons tendre la main à ceux qui, autour de nous, en ont besoin.
Cari cumpatriotti, di core, vi pregu un bon capu d’annu.
Vi dicu torna una volta quantu sò fieru è unuratu di a vostra cunfidenza.
Vi dicu torna una volta, in nome di a mio famiglia, quantu simu stati cumossi, ind’è u dolu chì ci hà tocchi, da i vostri scritti, da e vostre parolle, da a vostra presenza.
Vi dicu torna una volta quantu sò sicuru, più che mai, chì stu paese da fà, si farà, ind’è a pace, a demucrazia, è a libertà.
Vi dicu in fine, incù fervore, rispettu, è fratellanza :
Pace è Salute, per voi è tutti i vostri !
Gilles SIMEONI
Presidente di u Cunsigliu esecutivu di Corsica
Cari cumpatriotti,
C’est la quatrième année déjà que j’ai l’honneur de vous présenter mes vœux.
Le temps qui passe n’enlève rien à la fierté que je ressens de pouvoir ainsi m’adresser à chacune et à chacun d’entre vous, que vous soyez en Corse ou à l’extérieur de l’île.
Je le fais aujourd’hui avec une émotion accrue, eu égard aux circonstances particulières qui ont touché ma famille.
Je le fais aussi en ayant, plus que jamais, la volonté d’être fidèle aux valeurs de démocratie, d’intégrité, et d’humanisme qui ont balisé le chemin ouvert il y a plus d’un demi-siècle.
Comme chaque année, mes premières pensées iront vers celles et ceux d’entre nous qui sont dans la peine. Celle de la maladie ou de la perte d’un être cher. Celle de la solitude, de la précarité ou de la pauvreté.
A vous qui êtes dans l’incertitude du lendemain, je veux dire que vous n’êtes pas seuls. Oui, les choses sont difficiles, et nos moyens souvent limités face à la complexité de la tâche.
Mais nous avons la volonté inaltérable de placer la solidarité au cœur de notre société.
La Corse, par son histoire, par sa culture, par sa capacité à s’inspirer de ce qui se fait ailleurs, est capable d’inventer des réponses fortes aux inégalités qui minent le contrat social.
Comme chaque année également, je pense aux prisonniers politiques qui subissent, en plus de la privation de liberté, la peine injuste et illégale de l’éloignement, qui frappe également leurs familles.
Oui, ces deux exemples nous le rappellent, cette année a été par bien des aspects douloureuse pour la Corse, et pour beaucoup de Corses.
Les difficultés sont en effet nombreuses :
- difficultés économiques et sociales, soulignées par la crise des « gilets jaunes »;
- difficultés institutionnelles, avec l’immense chantier de la construction de la nouvelle Collectivité de Corse. Un chantier sans équivalent ni précédent, et dans lequel se sont pleinement impliqués les agents et fonctionnaires de la Collectivité, de ses agences et offices. Je souhaite leur rendre hommage et leur redire que nous ferons ensemble encore mieux lors de l’année à venir.
- difficultés politiques, enfin, avec une année qui aura notamment été celle des occasions manquées dans les rapports entre la Corse et Paris. Toutes les conditions étaient réunies pour la construction d’une solution politique globale et d’un véritable statut d’autonomie. L’Etat a refusé le dialogue. Nous ferons tout pour que ce qui n’a pas été possible en 2018 le soit en 2019.
Une année 2019 qui sera cependant elle aussi, il faut le dire, une année à hauts risques.
Dans le monde, avec une situation internationale inquiétante, et des défis majeurs à relever, comme celui du réchauffement climatique, dont les conséquences nous ont frappés durement avec la tempête Adrian.
En France et en Europe, avec une crise profonde à laquelle les institutions et les gouvernants peinent à trouver des réponses crédibles, renforçant dans les opinions publiques la défiance ou la colère.
Année difficile, enfin, dans notre île, où tant reste à faire dans tous les domaines, et pour tous les acteurs.
Oui nous avons des chantiers à engager ou à parfaire, des difficultés à surmonter, des retards à rattraper…
Pourtant, je suis certain que nous allons réussir.
J’ai confiance dans nos atouts, dans notre jeunesse, dans notre diaspora, dans nos entreprises, dans nos acteurs sociaux et culturels, dans nos forces vives, dans notre intelligence collective.
Je crois aussi que nous avons collectivement mûri et progressé, dans notre capacité à respecter l’autre dans ses différences, comme dans notre volonté partagée de faire avancer la Corse.
Et que, quelle que soit la diversité des opinions politiques, il est désormais évident pour tous qu’il existe un peuple corse, ouvert, généreux, capable d’intégrer celles et ceux qui le souhaitent, et de trouver en lui les ressources qui lui permettront d’inventer son chemin vers le bonheur.
A cet égard, je sais que les Corses attendent de nous des résultats concrets dans les domaines du quotidien, comme sur des questions qui engagent notre avenir.
Le moment est venu d’accélérer notre action, d’en préciser la cohérence d’ensemble, de mieux souligner les priorités qui sont les nôtres.
Les semaines passées ont envoyé à cet égard des signaux forts : préemption à Cavaddu, action commune à Bruxelles des îles de Méditerranée, progrès du numérique avec l’installation de la fibre dans toute la Corse en 5 ans, abaissement du prix des billets d’avion pour les résidents à partir de 2020, programmation de 79 M€ de travaux pour la rénovation des lycées et collèges…
Nous allons renforcer cette dynamique : dès le mois de janvier, la Conférence sociale consacrera ses premiers travaux au prix des carburants et des produits de consommation courante.
Et dès la première session de l’Assemblée de Corse, le Conseil exécutif proposera la feuille de route de l’année 2019, précisant les mesures et décisions phares qui seront prises et mises en œuvre dans chacun des domaines clés.
Mais avant cette rentrée chargée, profitons de cette soirée du Nouvel An, de nos familles, de celles et ceux qui nous sont chers, et sachons tendre la main à ceux qui, autour de nous, en ont besoin.
Cari cumpatriotti, di core, vi pregu un bon capu d’annu.
Vi dicu torna una volta quantu sò fieru è unuratu di a vostra cunfidenza.
Vi dicu torna una volta, in nome di a mio famiglia, quantu simu stati cumossi, ind’è u dolu chì ci hà tocchi, da i vostri scritti, da e vostre parolle, da a vostra presenza.
Vi dicu torna una volta quantu sò sicuru, più che mai, chì stu paese da fà, si farà, ind’è a pace, a demucrazia, è a libertà.
Vi dicu in fine, incù fervore, rispettu, è fratellanza :
Pace è Salute, per voi è tutti i vostri !
Gilles SIMEONI
Presidente di u Cunsigliu esecutivu di Corsica