Madame, Monsieur,
Cari cumpatriotti,
Je suis fier et heureux de pouvoir, en cette veille du jour de l’An, m’adresser à chacune et chacun d’entre vous.
Mais cette joie est forcément assombrie par la nouvelle vague d’épidémie de Covid-19.
La situation actuelle met sous tension le secteur médical et hospitalier et les soignants, fragilise l’économie, et altère le lien social.
Nous sommes, et c’est normal, toutes et tous usés par cette crise.
Dans ce climat de lassitude et d’anxiété, les mesures de lutte décidées en France et en Europe suscitent, sur la forme comme sur le fond, des interrogations, des débats, et des critiques.
Les semaines à venir seront compliquées, sur tous les plans : détérioration de la situation sanitaire, ralentissement de l’activité économique, fractures sociales, oppositions fortes sur les mesures prises ou à prendre, notamment lorsqu’elles restreignent les libertés individuelles.
La première urgence est de traiter au mieux ces difficultés.
La situation de la Corse dépend certes beaucoup, à cet égard, des choix gouvernementaux.
Cependant, depuis le début de la crise Covid, nous nous sommes donné les moyens de réfléchir à des solutions pensées à l’échelle de notre île.
Nous l’avons fait en nous appuyant sur nos forces, notamment la solidarité, et en tenant compte de nos spécificités, liées à l’insularité et aux contraintes qu’elle génère ;
Nous devons plus que jamais continuer dans cette voie.
Dans cette perspective, dès les premiers jours de janvier, je proposerai trois initiatives :
Première initiative : la réunion du Comité de suivi de la crise Covid-19, institué par délibération de l’Assemblée de Corse du 7 mai 2020.
Ce comité de suivi réunit les différents élus (y compris les parlementaires et les maires), les forces vives de l'île, les professionnels de santé, mais aussi les représentants de l’Etat.
Ce comité sera un espace de dialogue abordant notamment deux questions :
- d’abord l’équilibre entre les mesures de contrainte appelées par l’épidémie de Covid et le respect des libertés individuelles comme, par exemple, la question du Pass vaccinal ;
- Ensuite les mesures visant à soutenir le tissu économique et social insulaire.
Deuxième initiative : l’engagement d’un cycle de travail sur les attentes des acteurs du système de santé en Corse.
La crise Covid n’est que le révélateur de décennies de retard accumulées. Un retard qu’il faut aujourd’hui combler, notamment dans le domaine de l’hôpital et de la santé publique.
Troisième initiative : nous organiserons, en accord avec la Présidente de l’Assemblée de Corse et la Présidente du CESEC, une nouvelle Conférence sociale.
Celle-ci aura pour objectif d’obtenir la prise en compte des propositions de l’Assemblée de Corse sur la baisse du prix des carburants et de poursuivre l’action entreprise sur la baisse du prix des produits de consommation courante.
La conférence sociale abordera également de nouvelles thématiques du quotidien comme par exemple le prix de l’énergie, du foncier et du logement…
Le cap, pour ce début d’année 2022, est donc fixé, et les choses sont claires.
Oui, la situation est, par bien des aspects, complexe et délicate.
Mais oui aussi, mille fois oui, nous avons les moyens de construire une société corse émancipée, solidaire, et tout simplement heureuse.
C’est l’engagement que nous avons pris devant les Corses.
C’est le mandat que vous avez choisi de nous donner.
Votre confiance, massivement exprimée en juin dernier, nous honore.
Mais plus que tout, elle nous engage.
Nous avons été, sommes, et serons fidèles au fil historique de notre combat et au ghjuramentu scellé devant les Corses en 2015, 2017, et 2021 :
Facciu ghjuramentu di travaglià in u quadru di e mio funzione cù u più grande rispettu di l’interessu generale è à pro di u populu corsu ;
Facciu ghjuramentu di travaglià in u quadru di e mio funzione cù onestità, probità, equità, è integrità.
C’est ce chemin, celui de la démocratie, que nous continuerons à suivre, dans le respect de toutes les opinions et convictions.
La Corse a tous les atouts pour réussir.
Elle est forte de ses institutions, au premier rang desquelles la Collectivité de Corse.
Celle-ci doit pouvoir compter sur l’implication sans faille de tous ses fonctionnaires et agents, au sein de la Collectivité comme des agences et Offices.
Je les salue et leurs redis ma fierté de travailler pour la Corse à leurs côtés.
Une Corse qui a la volonté et les moyens de se positionner comme un territoire insulaire exemplaire en matière de développement durable, entre Europe et Méditerranée.
Notre île est riche de ses multiples atouts, de son capital humain, de sa jeunesse.
Une jeunesse à laquelle nous faisons pleinement confiance, et que nous aiderons à concrétiser ses rêves et ses aspirations.
La mandature à venir doit être, nous nous y sommes engagés, celle de la transmission, et celle de la concrétisation de l’idéal qui nous porte depuis des décennies.
A cet égard, l’année 2022, et ses toutes premières semaines, seront décisives au plan politique.
Le Conseil exécutif de Corse et l’Assemblée de Corse, avec toute la légitimité conférée à trois reprises par le suffrage universel, ont proposé à l’Etat de construire avec toutes les forces politiques, toutes les forces vives de l’île, une solution politique globale, selon un calendrier à définir ensemble.
Cette solution politique globale a vocation à se traduire, au plan institutionnel, par un statut d’autonomie de plein droit et de plein exercice.
L’Etat, dans les jours à venir, aura à faire connaître publiquement sa position.
L’occasion est historique de tourner la page des logiques de conflit, et d’ouvrir une ère nouvelle des relations entre la Corse et la République.
Les Corses, ceux qui vivent dans l’île comme ceux de la diaspora, souhaitent très majoritairement que cette perspective se concrétise.
Ils demandent également que la résolution relative à la levée du statut de DPS et au rapprochement des prisonniers votée à l’unanimité par l’Assemblée de Corse, massivement soutenue par les communes et intercommunalités, relayée à Paris par de très nombreux députés de la majorité et de l’opposition, soit prise en compte par le Gouvernement.
Le respect du droit et de l'équité, seront, sur cette question essentielle, des marqueurs forts de la volonté de l’Etat.
Et notre engagement total sur ce dossier ne s’atténuera pas, y compris en cette période de fêtes.
L’avete capita ùn mancaranu po micca i capatoghji è u travagliu per i primi ghjorni di l’annu novu.
Saremu prisenti, prima è più chè mai, à fianc’à quelli chi strazianu.
Ma o mancu per sta sera, lasciemu da cantu i pinseri è passemu ci una bella serata, una stonda di spartera, in famiglia, o incù l’amichi.
Chì l’annu 2022 sia felice è dolce !
Di core è di stintu, vi dicu dunque, incù rispettu è fratellanza : Pace, è salute, per voi è per tutti i vostri !
Cari cumpatriotti,
Je suis fier et heureux de pouvoir, en cette veille du jour de l’An, m’adresser à chacune et chacun d’entre vous.
Mais cette joie est forcément assombrie par la nouvelle vague d’épidémie de Covid-19.
La situation actuelle met sous tension le secteur médical et hospitalier et les soignants, fragilise l’économie, et altère le lien social.
Nous sommes, et c’est normal, toutes et tous usés par cette crise.
Dans ce climat de lassitude et d’anxiété, les mesures de lutte décidées en France et en Europe suscitent, sur la forme comme sur le fond, des interrogations, des débats, et des critiques.
Les semaines à venir seront compliquées, sur tous les plans : détérioration de la situation sanitaire, ralentissement de l’activité économique, fractures sociales, oppositions fortes sur les mesures prises ou à prendre, notamment lorsqu’elles restreignent les libertés individuelles.
La première urgence est de traiter au mieux ces difficultés.
La situation de la Corse dépend certes beaucoup, à cet égard, des choix gouvernementaux.
Cependant, depuis le début de la crise Covid, nous nous sommes donné les moyens de réfléchir à des solutions pensées à l’échelle de notre île.
Nous l’avons fait en nous appuyant sur nos forces, notamment la solidarité, et en tenant compte de nos spécificités, liées à l’insularité et aux contraintes qu’elle génère ;
Nous devons plus que jamais continuer dans cette voie.
Dans cette perspective, dès les premiers jours de janvier, je proposerai trois initiatives :
Première initiative : la réunion du Comité de suivi de la crise Covid-19, institué par délibération de l’Assemblée de Corse du 7 mai 2020.
Ce comité de suivi réunit les différents élus (y compris les parlementaires et les maires), les forces vives de l'île, les professionnels de santé, mais aussi les représentants de l’Etat.
Ce comité sera un espace de dialogue abordant notamment deux questions :
- d’abord l’équilibre entre les mesures de contrainte appelées par l’épidémie de Covid et le respect des libertés individuelles comme, par exemple, la question du Pass vaccinal ;
- Ensuite les mesures visant à soutenir le tissu économique et social insulaire.
Deuxième initiative : l’engagement d’un cycle de travail sur les attentes des acteurs du système de santé en Corse.
La crise Covid n’est que le révélateur de décennies de retard accumulées. Un retard qu’il faut aujourd’hui combler, notamment dans le domaine de l’hôpital et de la santé publique.
Troisième initiative : nous organiserons, en accord avec la Présidente de l’Assemblée de Corse et la Présidente du CESEC, une nouvelle Conférence sociale.
Celle-ci aura pour objectif d’obtenir la prise en compte des propositions de l’Assemblée de Corse sur la baisse du prix des carburants et de poursuivre l’action entreprise sur la baisse du prix des produits de consommation courante.
La conférence sociale abordera également de nouvelles thématiques du quotidien comme par exemple le prix de l’énergie, du foncier et du logement…
Le cap, pour ce début d’année 2022, est donc fixé, et les choses sont claires.
Oui, la situation est, par bien des aspects, complexe et délicate.
Mais oui aussi, mille fois oui, nous avons les moyens de construire une société corse émancipée, solidaire, et tout simplement heureuse.
C’est l’engagement que nous avons pris devant les Corses.
C’est le mandat que vous avez choisi de nous donner.
Votre confiance, massivement exprimée en juin dernier, nous honore.
Mais plus que tout, elle nous engage.
Nous avons été, sommes, et serons fidèles au fil historique de notre combat et au ghjuramentu scellé devant les Corses en 2015, 2017, et 2021 :
Facciu ghjuramentu di travaglià in u quadru di e mio funzione cù u più grande rispettu di l’interessu generale è à pro di u populu corsu ;
Facciu ghjuramentu di travaglià in u quadru di e mio funzione cù onestità, probità, equità, è integrità.
C’est ce chemin, celui de la démocratie, que nous continuerons à suivre, dans le respect de toutes les opinions et convictions.
La Corse a tous les atouts pour réussir.
Elle est forte de ses institutions, au premier rang desquelles la Collectivité de Corse.
Celle-ci doit pouvoir compter sur l’implication sans faille de tous ses fonctionnaires et agents, au sein de la Collectivité comme des agences et Offices.
Je les salue et leurs redis ma fierté de travailler pour la Corse à leurs côtés.
Une Corse qui a la volonté et les moyens de se positionner comme un territoire insulaire exemplaire en matière de développement durable, entre Europe et Méditerranée.
Notre île est riche de ses multiples atouts, de son capital humain, de sa jeunesse.
Une jeunesse à laquelle nous faisons pleinement confiance, et que nous aiderons à concrétiser ses rêves et ses aspirations.
La mandature à venir doit être, nous nous y sommes engagés, celle de la transmission, et celle de la concrétisation de l’idéal qui nous porte depuis des décennies.
A cet égard, l’année 2022, et ses toutes premières semaines, seront décisives au plan politique.
Le Conseil exécutif de Corse et l’Assemblée de Corse, avec toute la légitimité conférée à trois reprises par le suffrage universel, ont proposé à l’Etat de construire avec toutes les forces politiques, toutes les forces vives de l’île, une solution politique globale, selon un calendrier à définir ensemble.
Cette solution politique globale a vocation à se traduire, au plan institutionnel, par un statut d’autonomie de plein droit et de plein exercice.
L’Etat, dans les jours à venir, aura à faire connaître publiquement sa position.
L’occasion est historique de tourner la page des logiques de conflit, et d’ouvrir une ère nouvelle des relations entre la Corse et la République.
Les Corses, ceux qui vivent dans l’île comme ceux de la diaspora, souhaitent très majoritairement que cette perspective se concrétise.
Ils demandent également que la résolution relative à la levée du statut de DPS et au rapprochement des prisonniers votée à l’unanimité par l’Assemblée de Corse, massivement soutenue par les communes et intercommunalités, relayée à Paris par de très nombreux députés de la majorité et de l’opposition, soit prise en compte par le Gouvernement.
Le respect du droit et de l'équité, seront, sur cette question essentielle, des marqueurs forts de la volonté de l’Etat.
Et notre engagement total sur ce dossier ne s’atténuera pas, y compris en cette période de fêtes.
L’avete capita ùn mancaranu po micca i capatoghji è u travagliu per i primi ghjorni di l’annu novu.
Saremu prisenti, prima è più chè mai, à fianc’à quelli chi strazianu.
Ma o mancu per sta sera, lasciemu da cantu i pinseri è passemu ci una bella serata, una stonda di spartera, in famiglia, o incù l’amichi.
Chì l’annu 2022 sia felice è dolce !
Di core è di stintu, vi dicu dunque, incù rispettu è fratellanza : Pace, è salute, per voi è per tutti i vostri !