L’aventure du chemin de fer de la Corse débute en mars 1878, quand le gouvernement saisit la Chambre des députés sur un projet de loi relatif à l’équipement de l’île. Si le premier projet apparaît limité, il bénéficie, l’année suivante, de l’élan du plan Freycinet, destiné à relancer l’industrie nationale qui était touchée par un contexte économique morose. En 1883, après l’achèvement des études techniques, les premiers travaux commencent. La mise en service du réseau s’échelonne entre le 1er février 1888, date de l’inauguration de la ligne Bastia-Corti, et le 3 décembre 1894, avec l’ouverture de la liaison entre Vivariu et Corti.
Près de quinze années furent nécessaire pour mener à son terme ce chantier titanesque, le plus important que la Corse n’ait jamais connu, avec la participation de près de 20000 personnes.
Le réseau ferré de Corse se déploie aujourd’hui sur deux lignes distinctes : la ligne principale, qui relie Bastia à Aiacciu, et la ligne de la Balagna, de Ponte à a Leccia à Calvi. Une troisième ligne, dite « de la Côte Orientale », complétait le réseau. Elle est aujourd’hui à l’état de vestige.
La ligne principale (ou centrale), longue de 158 kilomètres, chemine à travers les hautes montagnes du Centre Corse pour relier Bastia à Aiacciu. Son tracé, sinueux et escarpé, a nécessité la construction de nombreux ouvrages d’art, mêlant prouesses architecturales et défis techniques. Cette ligne compte ainsi 51 viaducs d’une portée supérieure à dix mètres, totalisant 3 200 mètres de longueur. Elle compte également 32 tunnels, d’une longueur totale cumulée de 11 000 mètres. Le tunnel de Vizzavona, long de 3900 mètres, était, à l’époque de sa construction, l’un des plus longs de France.
La ligne de la Balagna, longue de 73,2 kilomètres, permet de relier Ponte Leccia, sur la ligne centrale, à Calvi. La première partie de son tracé traverse des paysages montagneux et peu habités. A partir de Lisula Rossa et jusqu’à Calvi, la voie ferrée longe le littoral : le trinichellu se transforme alors en « train des plages ». Cette ligne se trouve éloignée de la plupart des villages de Balagna, qui sont situés à l’intérieur des terres. Un premier projet prévoyait pourtant de passer au plus près de ces villages... Jugé trop couteux, il fut abandonné au profit du tracé actuel, qui traverse Lisula et ne s’éloigne guère du bord de mer.
L’ancienne ligne de la « Côte Orientale », reliait Casamozza à Ghisunnaccia (puis Purtivechju, en 1935). Elle fut dynamitée en 1943, par les troupes allemandes et les résistants corses. Après la Seconde Guerre mondiale, le tronçon Casamozza-Fulelli fut remis en service puis définitivement abandonné, en 1953. Les vestiges de cette ancienne voie ferrée sont encore visibles aujourd’hui, notamment certains viaducs épargnés par les dommages de la guerre et quelques bâtiments (gares, maisons de gardes…).
Près de quinze années furent nécessaire pour mener à son terme ce chantier titanesque, le plus important que la Corse n’ait jamais connu, avec la participation de près de 20000 personnes.
Le réseau ferré de Corse se déploie aujourd’hui sur deux lignes distinctes : la ligne principale, qui relie Bastia à Aiacciu, et la ligne de la Balagna, de Ponte à a Leccia à Calvi. Une troisième ligne, dite « de la Côte Orientale », complétait le réseau. Elle est aujourd’hui à l’état de vestige.
La ligne principale (ou centrale), longue de 158 kilomètres, chemine à travers les hautes montagnes du Centre Corse pour relier Bastia à Aiacciu. Son tracé, sinueux et escarpé, a nécessité la construction de nombreux ouvrages d’art, mêlant prouesses architecturales et défis techniques. Cette ligne compte ainsi 51 viaducs d’une portée supérieure à dix mètres, totalisant 3 200 mètres de longueur. Elle compte également 32 tunnels, d’une longueur totale cumulée de 11 000 mètres. Le tunnel de Vizzavona, long de 3900 mètres, était, à l’époque de sa construction, l’un des plus longs de France.
La ligne de la Balagna, longue de 73,2 kilomètres, permet de relier Ponte Leccia, sur la ligne centrale, à Calvi. La première partie de son tracé traverse des paysages montagneux et peu habités. A partir de Lisula Rossa et jusqu’à Calvi, la voie ferrée longe le littoral : le trinichellu se transforme alors en « train des plages ». Cette ligne se trouve éloignée de la plupart des villages de Balagna, qui sont situés à l’intérieur des terres. Un premier projet prévoyait pourtant de passer au plus près de ces villages... Jugé trop couteux, il fut abandonné au profit du tracé actuel, qui traverse Lisula et ne s’éloigne guère du bord de mer.
L’ancienne ligne de la « Côte Orientale », reliait Casamozza à Ghisunnaccia (puis Purtivechju, en 1935). Elle fut dynamitée en 1943, par les troupes allemandes et les résistants corses. Après la Seconde Guerre mondiale, le tronçon Casamozza-Fulelli fut remis en service puis définitivement abandonné, en 1953. Les vestiges de cette ancienne voie ferrée sont encore visibles aujourd’hui, notamment certains viaducs épargnés par les dommages de la guerre et quelques bâtiments (gares, maisons de gardes…).
De nos jours, la valeur patrimoniale du réseau ferroviaire de la Corse est importante. De nombreux ouvrages d’art, remarquables et majestueux, ponctuent son tracé.
L’emblématique « pont Eiffel » est quant à lui protégé au titre des Monuments Historique, depuis le 29 juillet 1976.
L’emblématique « pont Eiffel » est quant à lui protégé au titre des Monuments Historique, depuis le 29 juillet 1976.