Le musée d’Aleria centre son propos sur la théâtralité des rites funéraires en Corse durant les périodes préromaine et romaine (VIe s. av. J.-C.- IIIe s. après J.-C.).
La collection du musée d’Aleria est essentiellement composée de mobilier issu de sépultures antiques antérieures à la romanisation de la Corse. Ces objets d’influence hellénistique, puis étrusque, sont d’une grande opulence, d’une qualité esthétique notoire et illustrent à eux seuls une forme de mise en scène dans la pratique funéraire. Cependant ils nécessitent, afin d’être intelligibles par le public le plus large, une remise en contexte, tant géographique qu’historique, voire philosophique. Les liens de la Corse avec le plus large contexte méditerranéen ainsi que ses spécificités culturelles et les questionnements encore ouverts sont mis en évidence au travers du parcours.
Cette exposition évoque donc tout d’abord de manière immersive le voyage du défunt, d’abord vers la cité des morts, la nécropole, et vers sa sépulture terraine, et ensuite, vers l’Au-delà, au travers d’un nombre limité de contextes funéraires issus d’anciennes et récentes fouilles archéologiques, de la présentation d’une série d’objets de la collection d’Aleria et la valorisation via des dispositifs multimédia.
La thématique est ensuite abordée du point de vue de l’archéologie, au travers d’un focus sur les fouilles menées récemment sur les territoires d’Aleria, ayant donné lieu à des découvertes exceptionnelles, comme la nécropole de Lamaghjone.
La collection du musée d’Aleria est essentiellement composée de mobilier issu de sépultures antiques antérieures à la romanisation de la Corse. Ces objets d’influence hellénistique, puis étrusque, sont d’une grande opulence, d’une qualité esthétique notoire et illustrent à eux seuls une forme de mise en scène dans la pratique funéraire. Cependant ils nécessitent, afin d’être intelligibles par le public le plus large, une remise en contexte, tant géographique qu’historique, voire philosophique. Les liens de la Corse avec le plus large contexte méditerranéen ainsi que ses spécificités culturelles et les questionnements encore ouverts sont mis en évidence au travers du parcours.
Cette exposition évoque donc tout d’abord de manière immersive le voyage du défunt, d’abord vers la cité des morts, la nécropole, et vers sa sépulture terraine, et ensuite, vers l’Au-delà, au travers d’un nombre limité de contextes funéraires issus d’anciennes et récentes fouilles archéologiques, de la présentation d’une série d’objets de la collection d’Aleria et la valorisation via des dispositifs multimédia.
La thématique est ensuite abordée du point de vue de l’archéologie, au travers d’un focus sur les fouilles menées récemment sur les territoires d’Aleria, ayant donné lieu à des découvertes exceptionnelles, comme la nécropole de Lamaghjone.
Mettre en scène la mort à travers les rituels funéraires : Aleria et la Corse dans la Méditerranée archaïque
Comme dans le monde grec, la cérémonie funèbre étrusque devait s’organiser autour de 3 moments principaux :
À côté de ces rituels, centrés sur le corps du défunt et le maintien, même dans la mort, de sa dignité et de son image, un banquet funéraire était préparé pour les vivants/survivants en l’honneur du trépassé.
Le banquet funéraire était destiné à célébrer le défunt et, au même temps, à rétablir la connexion du groupe social en renforçant les liens parmi ceux qui restent. Commémoration du mort, il participait au deuil des survivants. La tombe étrusque constituait en elle-même une mise en scène de cet ultime banquet. À partir du VI s. av. J.-C. il était célébré par des convives semi-allongés sur des lits ou des banquettes. Les restes alimentaires de ce banquet, accompagnés par des libations, étaient offerts au défunt et déposé dans la tombe.
- la préparation du corps pour l’exposition (prothesis), afin de lui donner un aspect digne et une image la plus proche de celle que sa famille peut supporter, accompagnée par les lamentations funèbres domestiques;
- le cortège (ekphora) pour accompagner le mort vers la nécropole le long de la voie funéraire;
- l’inhumation ou la crémation pour la déposition des restes dans le lieu de sépulture.
Le banquet funéraire était destiné à célébrer le défunt et, au même temps, à rétablir la connexion du groupe social en renforçant les liens parmi ceux qui restent. Commémoration du mort, il participait au deuil des survivants. La tombe étrusque constituait en elle-même une mise en scène de cet ultime banquet. À partir du VI s. av. J.-C. il était célébré par des convives semi-allongés sur des lits ou des banquettes. Les restes alimentaires de ce banquet, accompagnés par des libations, étaient offerts au défunt et déposé dans la tombe.
L’archéologie funéraire aujourd’hui : la mort mise en lumière par le croisement des observations et des études
L’archéologie du fait funéraire procure avant tout des données matérielles sur le résultat, conservé dans le sol, du processus culturel complexe que sont les funérailles. Aujourd’hui, du terrain au laboratoire, la fouille d’une tombe est le travail d’une équipe pluridisciplinaire. La fouille minutieuse observe et note avec une attention égale la disposition et la conformation des restes du défunt (rôle de l’anthropologue), la répartition des objets qui l’entoure et l’architecture qui abrite l’ensemble (rôle de l’archéologue).
Un enregistrement systématique (topographique, photographique, photogrammétrique, vidéo) en garde la trace. Les observations réalisées sur le terrain sont complétées en laboratoire par des études particulières sur les ossements du défunt et les objets.
Par exemple dans les vases ou dans de la terre prélevée dans la tombe, une recherche est menée sur les traces des offrandes périssables : pollens et phytolithes pour les végétaux et leur produit, résidus organiques pour des produits comme le miel, le lait et le vin ou les parfums.
C’est la mise en commun de tous les résultats qui permettront de restituer les gestes funéraires en dépassant l’étude de cas.
L’archéologie funéraire a longtemps souffert d’un important déficit d’information, largement desservie par l’action destructrice des pilleurs de sites et surtout par la nature cristalline de la géologie de l’île, peu propice à la conservation des restes humains.
Ces dernières années, de nouvelles opérations de fouilles et de prospections ont servi de pilotes pour une réinterprétation diachronique du monde des morts grâce à la mise en ordre de la documentation et la mise au jour de nouveaux gisements.
Donnant à comprendre les résultats de la fouille récente menée à Aleria-Lamaghjone de quelques 200 tombes d’époque romaine, cette partie de l’exposition place le visiteur aux côtés de l’archéologue et lui permet d’aborder les aspects concrets du travail de terrain.
Un enregistrement systématique (topographique, photographique, photogrammétrique, vidéo) en garde la trace. Les observations réalisées sur le terrain sont complétées en laboratoire par des études particulières sur les ossements du défunt et les objets.
Par exemple dans les vases ou dans de la terre prélevée dans la tombe, une recherche est menée sur les traces des offrandes périssables : pollens et phytolithes pour les végétaux et leur produit, résidus organiques pour des produits comme le miel, le lait et le vin ou les parfums.
C’est la mise en commun de tous les résultats qui permettront de restituer les gestes funéraires en dépassant l’étude de cas.
L’archéologie funéraire a longtemps souffert d’un important déficit d’information, largement desservie par l’action destructrice des pilleurs de sites et surtout par la nature cristalline de la géologie de l’île, peu propice à la conservation des restes humains.
Ces dernières années, de nouvelles opérations de fouilles et de prospections ont servi de pilotes pour une réinterprétation diachronique du monde des morts grâce à la mise en ordre de la documentation et la mise au jour de nouveaux gisements.
Donnant à comprendre les résultats de la fouille récente menée à Aleria-Lamaghjone de quelques 200 tombes d’époque romaine, cette partie de l’exposition place le visiteur aux côtés de l’archéologue et lui permet d’aborder les aspects concrets du travail de terrain.
Renseignements pratiques
Musée d'archéologie Jérôme Carcopino
Fort de Matra
20270 Aleria
Tél. : 04 95 57 00 92
Horaires d’ouverture
Du lundi au samedi de 9h00 à 16h30
Tarifs
Tarif plein : 4 €
Tarifs réduits
Familles, seniors (+65 ans), enfants et jeunes adultes (de 10 ans à 25 ans),
Etudiants, Famille, Groupes (10 pers. min) : 3 €
Tour Operator : 2,5 €
Gratuité
Enfants -10 ans, demandeurs d’emploi, groupes scolaires, moins de 25 ans domiciliés en Corse, guides, enseignants, porteurs de la carte ICOM ICOMOS, professionnels du patrimoine, étudiants en histoire, histoire de l’art, archéologie, personnes porteuses d’un handicap et leur accompagnateur, personnel de la Collectivité de Corse.
Fort de Matra
20270 Aleria
Tél. : 04 95 57 00 92
Horaires d’ouverture
Du lundi au samedi de 9h00 à 16h30
Tarifs
Tarif plein : 4 €
Tarifs réduits
Familles, seniors (+65 ans), enfants et jeunes adultes (de 10 ans à 25 ans),
Etudiants, Famille, Groupes (10 pers. min) : 3 €
Tour Operator : 2,5 €
Gratuité
Enfants -10 ans, demandeurs d’emploi, groupes scolaires, moins de 25 ans domiciliés en Corse, guides, enseignants, porteurs de la carte ICOM ICOMOS, professionnels du patrimoine, étudiants en histoire, histoire de l’art, archéologie, personnes porteuses d’un handicap et leur accompagnateur, personnel de la Collectivité de Corse.