Chaque vendredi, les affaires se discutent en langue corse
C'est le principe de l'immersion linguistique illustré à travers l'île tout au long du mois de juillet par "A casa di a lingua Aio". Au programme de chaque étape, conférences, débats et musique. Premier rendez-vous à Prunelli di Fiumorbu, le 2 juillet à 17 heures, piazza di a Nazione
De Prunelli-di-Fiumorbo à Ajaccio en passant par Cargèse, Sartène et Bonifacio.
À partir du 2 juillet et jusqu'au 30, la casa di a lingua Aio, le label développé par l'organisme de formation et de conseil, Aflokkat, installé à Baleone à la périphérie d'Ajaccio, se déploie à travers toute l'île.
L'objectif affiché est clair : "Rida, scambia, sparta a lingua / Rire, échanger et partager la langue."
Du nord au sud de l'île, le rendez-vous est pris à 17 heures. Et à chaque étape de la tournée estivale, la logique est identique. A casa di a lingua Aio qui se délocalise pour s'installer sur une place, sur le parvis d'une église ou dans un théâtre de verdure, crée l'événement en transformant un thème de société ou d'actualité en expérience de discussion " in lingua nustrale " avec le grand public.
Tour à tour, il sera ainsi question de " arti musica ", "d'ambianti ", de " Cridenzi e rituali ", de " sporti e sucita ", ou " d'Aiacciu di tandu ".
Chaque sujet donne lieu à la même approche méthodique. "Le programme que nous avons défini comprend toujours une présentation d'Aio, une série de 4 à 5 conférences dont la durée n'excède pas un quart d'heure. Vient ensuite autour de 19h15, un débat avec le public animé par Thomas Brunelli. Les prises de parole pourront se faire en langue française même si nous encourageons l'usage du corse. Peu importe si on fait des erreurs", explique Gilbert Reboli, responsable langue corse Aio.
Après la réflexion, vient le temps du divertissement. À 20 heures, les échanges cèdent la place à de la musique et à des chants corses. " Pour assurer cette dernière partie, nous faisons appel à de jeunes artistes originaires de la microrégion ", complète-t-il. On appelle le plus grand nombre à participer, que l'on parle corse ou non aussi, " parce que les non corsophones d'aujourd'hui seront sans doute les corsophones de demain ", commente le responsable du dispositif.
Traduction simultanée
Dans cette optique, les promoteurs de l'opération ont retenu le principe de l'entrée libre et gratuite pour tous. Ils ont aussi imaginé un système de traduction simultanée. L'innovation au service de l'équité, en somme. " La totalité du cycle de conférence sera traduite simultanément en français. Durant la manifestation, les participants pourront scanner un QR code afin d'accéder à la traduction simultanée via la plateforme Switch ", reprend-il.
Le moment sera riche et varié. Aio s'en va sur les chemins de l'île en bonne compagnie pour ouvrir de stimulantes perspectives linguistiques. "Selon les sujets traités nous avons fait appel, entre autres, à des écrivains, à des enseignants de langue et culture corses, des chercheurs, un artiste peintre, des journalistes, des spécialistes de l'environnement, du sport, à un prêtre, à un confrère de la confrérie Santa Maddalena, un guide conférencier. Nous avons également mis à contribution des formateurs d'Aio qui dispensent des cours au sein de notre structure", énumère le responsable langue corse.
Chacun à sa manière, selon ses centres d'intérêt et ses références fera rayonner la langue corse au-delà d'un cadre un peu trop convenu. " L'idée est de montrer que l'on peut aborder tous les sujets d'une langue bien vivante qui permet de vulgariser ce savoir et qui amène du débat ", analyse Benjamin Pereney, à la tête d'Aflokkat.
La démarche privilégiée s'accorde avec la vision d'une " société corse bilingue. C'est pourquoi il est important de faire cohabiter la langue française et la langue corse et de mettre cette dernière à la portée de tous ".
Le calendrier établi va dans le même sens. " Nous voulions ouvrir ce genre de manifestations aussi à un public touristique ", reprend-il.
Lorsque Aio aura bouclé son giru, la structure se recentrera sur ses ateliers. " Nous proposons à Ajaccio mais aussi dans le Valincu, dans le Fiumorbu mais également en ligne à travers notre casa numerica différents ateliers en langue corse, ce qui nous a permis de toucher des gens de la diaspora. Nous nous inscrivons dans le cadre du Pianu lingua 2020 de la collectivité de Corse ", rappellent Benjamin Pereney et Gilbert Reboli.
Le dispositif, une fois de plus privilégie le plus grand nombre. On se lance à partir de 3 ans et sans limite d'âge.
Le programme, très éclectique, s'aligne sur "cours du soir, points d'histoire conférences - débats, journées d'immersion, jeux, jardinage, cuisine, découverte du patrimoine et programmation informatique ". Ceux qui le souhaitent pourront à un moment ou à un autre passer leur " certificatu di lingua corsa ".
Rendez-vous à 17 heures, le 9 juillet à Cargèse, parvis de l'église grecque ; le 16 à Sartène théâtre de verdure, le 23 à Bonifacio, loggia de l'Arsenal, le 30 à Ajaccio, centre-ville.
C'est le principe de l'immersion linguistique illustré à travers l'île tout au long du mois de juillet par "A casa di a lingua Aio". Au programme de chaque étape, conférences, débats et musique. Premier rendez-vous à Prunelli di Fiumorbu, le 2 juillet à 17 heures, piazza di a Nazione
De Prunelli-di-Fiumorbo à Ajaccio en passant par Cargèse, Sartène et Bonifacio.
À partir du 2 juillet et jusqu'au 30, la casa di a lingua Aio, le label développé par l'organisme de formation et de conseil, Aflokkat, installé à Baleone à la périphérie d'Ajaccio, se déploie à travers toute l'île.
L'objectif affiché est clair : "Rida, scambia, sparta a lingua / Rire, échanger et partager la langue."
Du nord au sud de l'île, le rendez-vous est pris à 17 heures. Et à chaque étape de la tournée estivale, la logique est identique. A casa di a lingua Aio qui se délocalise pour s'installer sur une place, sur le parvis d'une église ou dans un théâtre de verdure, crée l'événement en transformant un thème de société ou d'actualité en expérience de discussion " in lingua nustrale " avec le grand public.
Tour à tour, il sera ainsi question de " arti musica ", "d'ambianti ", de " Cridenzi e rituali ", de " sporti e sucita ", ou " d'Aiacciu di tandu ".
Chaque sujet donne lieu à la même approche méthodique. "Le programme que nous avons défini comprend toujours une présentation d'Aio, une série de 4 à 5 conférences dont la durée n'excède pas un quart d'heure. Vient ensuite autour de 19h15, un débat avec le public animé par Thomas Brunelli. Les prises de parole pourront se faire en langue française même si nous encourageons l'usage du corse. Peu importe si on fait des erreurs", explique Gilbert Reboli, responsable langue corse Aio.
Après la réflexion, vient le temps du divertissement. À 20 heures, les échanges cèdent la place à de la musique et à des chants corses. " Pour assurer cette dernière partie, nous faisons appel à de jeunes artistes originaires de la microrégion ", complète-t-il. On appelle le plus grand nombre à participer, que l'on parle corse ou non aussi, " parce que les non corsophones d'aujourd'hui seront sans doute les corsophones de demain ", commente le responsable du dispositif.
Traduction simultanée
Dans cette optique, les promoteurs de l'opération ont retenu le principe de l'entrée libre et gratuite pour tous. Ils ont aussi imaginé un système de traduction simultanée. L'innovation au service de l'équité, en somme. " La totalité du cycle de conférence sera traduite simultanément en français. Durant la manifestation, les participants pourront scanner un QR code afin d'accéder à la traduction simultanée via la plateforme Switch ", reprend-il.
Le moment sera riche et varié. Aio s'en va sur les chemins de l'île en bonne compagnie pour ouvrir de stimulantes perspectives linguistiques. "Selon les sujets traités nous avons fait appel, entre autres, à des écrivains, à des enseignants de langue et culture corses, des chercheurs, un artiste peintre, des journalistes, des spécialistes de l'environnement, du sport, à un prêtre, à un confrère de la confrérie Santa Maddalena, un guide conférencier. Nous avons également mis à contribution des formateurs d'Aio qui dispensent des cours au sein de notre structure", énumère le responsable langue corse.
Chacun à sa manière, selon ses centres d'intérêt et ses références fera rayonner la langue corse au-delà d'un cadre un peu trop convenu. " L'idée est de montrer que l'on peut aborder tous les sujets d'une langue bien vivante qui permet de vulgariser ce savoir et qui amène du débat ", analyse Benjamin Pereney, à la tête d'Aflokkat.
La démarche privilégiée s'accorde avec la vision d'une " société corse bilingue. C'est pourquoi il est important de faire cohabiter la langue française et la langue corse et de mettre cette dernière à la portée de tous ".
Le calendrier établi va dans le même sens. " Nous voulions ouvrir ce genre de manifestations aussi à un public touristique ", reprend-il.
Lorsque Aio aura bouclé son giru, la structure se recentrera sur ses ateliers. " Nous proposons à Ajaccio mais aussi dans le Valincu, dans le Fiumorbu mais également en ligne à travers notre casa numerica différents ateliers en langue corse, ce qui nous a permis de toucher des gens de la diaspora. Nous nous inscrivons dans le cadre du Pianu lingua 2020 de la collectivité de Corse ", rappellent Benjamin Pereney et Gilbert Reboli.
Le dispositif, une fois de plus privilégie le plus grand nombre. On se lance à partir de 3 ans et sans limite d'âge.
Le programme, très éclectique, s'aligne sur "cours du soir, points d'histoire conférences - débats, journées d'immersion, jeux, jardinage, cuisine, découverte du patrimoine et programmation informatique ". Ceux qui le souhaitent pourront à un moment ou à un autre passer leur " certificatu di lingua corsa ".
Rendez-vous à 17 heures, le 9 juillet à Cargèse, parvis de l'église grecque ; le 16 à Sartène théâtre de verdure, le 23 à Bonifacio, loggia de l'Arsenal, le 30 à Ajaccio, centre-ville.