Chjama à cummunicazione per u cullocchiu internaziunale « Resistenza è machja literaria – Résistance et maquis littéraire »


Per i settanta anni di a liberazione di a Corsica, u Cunsigliu di a lingua corsa - Accademia corsa di i Vagabondi, urganizeghja u cullocchiu internaziunale : « Resistenza è machja literaria – Résistance et maquis littéraire » u 16 è u 17 d'uttobre 2013.



SIMON'GHJUVANNI VINCIGUERRA PUETA SCRIVANU È GRAN RESISTANTE CORSU
SIMON'GHJUVANNI VINCIGUERRA PUETA SCRIVANU È GRAN RESISTANTE CORSU
« Le maquis, c’est le manteau parfumé d’arbousiers, de hautes bruyères, de myrtes, de cistes et de lentisques, où la Corse fièrement se drape. Le maquis c’est le refuge inviolable où jadis nos pères tinrent tête à toutes les oppressions. C’est le palais vert, où nos bandits d’honneur vieillissent parmi les oiseaux, les chèvres et les sangliers. Le maquis ! Ce mot corse connaît une renommée qui sera immortelle. » Eccu quì e parolle evucative aduprate in u 1943 da Simon’Ghjuvanni Vinciguerra, prufissore di storia, militante cursistu è cumunistu, attore di prima trinca di a Resistenza isulana, literariu ammaestrendu in listessu modu lingua corsa è lingua francese. A machja hè questu mondu libaru fattu di tagliu, di boschi è di sepali, rifugiu di i resistenti. Per isse Francie, hè à a moda questa parolla affaccata di Corsica è riveste un sensu militare durante u veranu è l’istate 1943. A machja ammenta ancu u spaziu literariu, in questi mumenti chì « la poésie crie, accuse, espère » (Paul Eluard). À listessa epica, in cor di u rimusciu tragicu chì u s’hà da purtà, Simone Weil arreca u so cuncorsu à i Cahiers du Sud è sopratuttu à u numaru cunsacratu da Jean Ballard à u « Génie d’Oc et à l’homme méditerranéen », eppò a filusufia s’avvede chì « l’enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine. C’est un des plus difficiles à définir. Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l’existence d’une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d’avenir ». Ùn hà mancu appena persu di u so valore sta definizione.
Ancu più tardi, in u so prifaziu à l’Anthologie de la poésie occitane publicata da Andrée Paule Lafont in u 1962, scrivia Louis Aragon : « Les miens étaient de Provence, ils en avaient cependant perdu à quelques mots près la langue. […] Je dois à l’ancienne poésie d’oc peut-être l’honneur de ma vie, je l’ai aux temps obscurs de notre pays suffisamment proclamé pour n’y point revenir, ayant puisé dans la morale courtoise ce qui fait le sens de notre chant, l’opposant à la morale des bandits, Allemands ou nés Français, cette conception de l’amour où la femme est reine, précisément qu’on avait voulu réduire au rôle de servante ».
Stu cullocchiu prupone di porghje un sguardu novu annantu à e leie cumplesse trà spressione literaria è Resistenza, sopratuttu ma micca solu à traversu à e rilazione ch’ella hà ligatu incù i scrittori di lingue minurate in u spaziu francese è europeu.

Ci avemu da intaressà à e tematiche chì seguitanu (ùn hè cumpiitu u listinu) :

- Maghjine è lascita di a Resistenza in a creazione literaria oghjinca ;
- Ingiru à un autore ;
- Ingiru à un ghjurnale, à una rivista ;
- Resistenza è Cullaburazione.

Cundizione di sottumessa
Tocca à mandà e pruposte di cumunicazione sottu à a forma di un riassuntu chì rispettarà un furmatu massimu di 1000 segni per ubligu è chì sarà accumpagnatu da l’infurmazione chì seguitanu : titulu di a cumunicazione, nome è casata di l’autore, indirizzu e-mail, titulu di a cumunicazione.
Tocca à mandà i riassunti sottu à a forma di un ducumentu infurmaticu word. Devenu esse mandati prima di u 15 di Marzu di u 2013 à sti indirizzi : geniugherardi@gmail.com ; sebastien.quenot@ct-corse.fr
Hè privista dopu à u cullocchiu a publicazione di e cumunicazione prisentate.
Cumitatu scentificu
In corsu di custituzione.


« Le maquis, c’est le manteau parfumé d’arbousiers, de hautes bruyères, de myrtes, de cistes et de lentisques, où la Corse fièrement se drape. Le maquis c’est le refuge inviolable où jadis nos pères tinrent tête à toutes les oppressions. C’est le palais vert, où nos bandits d’honneur vieillissent parmi les oiseaux, les chèvres et les sangliers. Le maquis ! Ce mot corse connaît une renommée qui sera immortelle. » Tels sont les mots évocateurs utilisés en 1943 par Simon-Jean Vinciguerra, professeur d’histoire, militant corsiste et communiste, acteur de premier plan de la Résistance insulaire, homme de lettres maniant indifféremment langue corse et langue française. La « machja » c’est le  le « maquis », un monde libre de taillis, de bois et de broussailles, refuge des résistants. À travers la France, le mot venu de Corse fait florès et revêt un sens militaire pendant le printemps et l’été 1943. Le « maquis » renvoie également à l’espace littéraire, à ces moments où « la poésie crie, accuse, espère » (Paul Eluard). Au cours de la même période, au milieu de la tourmente tragique qui l’emportera, Simone Weil apporte son concours aux Cahiers du Sud et tout particulièrement au numéro consacré par Jean Ballard au « Génie d’Oc et à l’homme méditerranéen », puis la philosophe observe que « l’enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine. C’est un des plus difficiles à définir. Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l’existence d’une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d’avenir ». Cette définition n’a rien perdu de sa force.
Plus tard encore, dans sa préface à l’Anthologie de la poésie occitane publiée par Andrée Paule Lafont en 1962, Louis Aragon notait : « Les miens étaient de Provence, ils en avaient cependant perdu à quelques mots près la langue. […] Je dois à l’ancienne poésie d’oc peut-être l’honneur de ma vie, je l’ai aux temps obscurs de notre pays suffisamment proclamé pour n’y point revenir, ayant puisé dans la morale courtoise ce qui fait le sens de notre chant, l’opposant à la morale des bandits, Allemands ou nés Français, cette conception de l’amour où la femme est reine, précisément qu’on avait voulu réduire au rôle de servante ».        
Ce colloque propose de revisiter les liens complexes entre l’expression littéraire et la Résistance, spécialement mais non exclusivement à travers les rapports que celle-ci noua avec les écrivains de langues minorées dans l’espace français et européen.
 
Nous nous intéresserons aux thématiques suivantes (la liste n’est pas exhaustive) :     
 
-Images et héritage de la Résistance dans la création littéraire contemporaine ;
-Autour d’un(e) auteur(e) ;
-Autour d’un journal, d’une revue ;
-Résistance et Collaboration.  
 
Modalités de soumission
Les propositions de communication seront adressées sous la forme d’un résumé qui devra respecter un format maximum de 1000 signes et sera accompagné des informations suivantes: titre de la communication, nom et prénom de l’auteur, adresse e-mail, titre de la communication.
Les résumés seront adressés sous forme de fichiers informatiques au format word. Ils devront être envoyés avant le 15 mars 2013 aux adresses suivantes : geniugherardi@gmail.com ; sebastien.quenot@ct-corse.fr 

La publication des communications est prévue après le colloque.

Comité scientifique
En cours de constitution.



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