Ciné-club « Il Mestiere Delle Armi » en partenariat avec l'association Dante Alighieri
Mardi 28 mai à 18h30
Le Studio - Bastia

L’association Dante Alighieri de Bastia & le Ciné-Club in Bastia présentent au cinéma Le Studio ;

Il mestiere delle armi | Un film d’Ermanno Olmi – 2001 – 1h44

Prix David di Donatello de la meilleure réalisation

Avec ce film très beau, Ermanno Olmi – réalisateur de L’arbre aux sabots, Palme d’or à Cannes en 1978 – raconte les derniers jours du seul des Médicis à avoir vécu du début à la fin en soldat, au destin extraordinaire d’un homme qui aime la vie, reçoit l’amour des femmes, célèbre, mythe de son vivant pour son expérience des armes.
Un film sur la vanité humaine où le récit est tout sauf héroique qui retrace un segment de l’évolution du métier de mort où le professionnel a besoin d’or pour tenir et entretenir son armée privée.
Le Condottiere Jean de Médicis, auteur et victime de son époque, y succombera du côté de Mantoue en 1526 après une décennie durant laquelle il vend ses services tour à tour aux uns et aux autres, pour ou contre; ici au Roi de France contre l’Impérial Charles Quint.
Un film sur la guerre en armure sérieusement traitée, y compris au plan historique, où il est peu question des combats. La guerre y est hors champ entre médiéval crépusculaire et Renaissance du Cinquecento, cette aube d’un monde nouveau aux évolutions multiples.
Le corps de l’homme avec, à la force de son bras prolongé, l’arme blanche, n’est plus “machine” de guerre. Les règles et le code d’honneur respectés sont des modèles du passé. La guerre se fait de loin avec l’apparition des “bouches à feu” qui préfigurent la guerre moderne. Dès lors, le métier des armes en est transformé, tant dans les fonctions sociales que dans les comportements et aussi par les techniques toujours plus impersonnelles et mortelles. La vision tactique et idéologique de la guerre bascule. Miachiavel affirmait que la politique compte plus que les armes, Médicis s’affranchissait des alliances et des serments, Ermanno Olmi rappelle qu’en 1526, après la mort du mercenaire surnommé Giovanni dalle Bande Nere, il fut demandé l’abolition des armes à feu…
Cette demande semble bien depuis être restée lettre morte …

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