Découvrez un oncle d’Amérique au XVIe siècle dans un document des Archives de la Collectivité de Corse (service Pumonti) : le 16 mai 1599, Andrea Biondelli, de Bastia, présente une requête pour hériter de son grand-oncle Andrea Corso, décédé dans une colonie espagnole d’Amérique.
La possibilité d’hériter d’un parent parti faire fortune au loin, appelé familièrement oncle d’Amérique, est parfois une réalité. C’est l’heureux événement qu’a vécu le Bastiais Andrea Biondelli, dont le grand-oncle Andrea Corso était parti pour les « Indes occidentales », c’est-à-dire les colonies espagnoles d’Amérique et était décédé dans la ville de Nome de Dio (peut-être Nombre de Dios dans l’actuel Panama) en laissant une fortune importante à ses parents restés en Corse.
Le 16 mai 1599, Andrea Biondelli adressa une requête au gouverneur génois en Corse pour pouvoir recueillir la succession sur laquelle il y avait trois legs à prélever : 800 écus pour faire construire une chapelle dans l’église Sainte-Marie de Bastia, 800 écus pour doter des jeunes filles de sa famille, 800 écus pour racheter des parents esclaves des Turcs, vraisemblablement en Afrique du Nord.
Ce document témoigne d’abord de la précocité de l’émigration corse en Amérique, notamment espagnole. Dès le XVIe siècle, des Corses, notamment calvais mais aussi capcorsins, sont partis pour ces nouvelles terres où certains ont fait fortune. Une communauté corse s’est même fixée à Séville, alors le principal port en liaison avec le nouveau monde. Le mouvement s’est poursuivi longtemps et certains, rentrés dans l’île fortune faite, ont fait construire de belles demeures dite « maisons d’Américains », notamment au XIXe siècle.
La ville où s’était établi le défunt, Nombre de Dios, était au XVIe siècle le principal port d’Amérique centrale, lieu de chargement des métaux précieux d’Amérique du Sud vers l’Europe.
L’importance des legs prévus par le testament du défunt, 2400 écus, montre l’importance de sa fortune. En faisant construire une chapelle dans l’église Sainte-Marie le défunt se hisse au rang des grands notables de sa ville natale et manifeste son attachement à son égard. Le choix de Sainte-Marie semble indiquer qu’il serait originaire de la citadelle. Les autres legs montrent son lien à sa famille malgré l’éloignement géographique. Le dernier legs rappelle aussi l’importance de la piraterie barbaresque sur les côtes de la Corse et le sort tragique de ceux qui tombaient entre leurs mains.
La possibilité d’hériter d’un parent parti faire fortune au loin, appelé familièrement oncle d’Amérique, est parfois une réalité. C’est l’heureux événement qu’a vécu le Bastiais Andrea Biondelli, dont le grand-oncle Andrea Corso était parti pour les « Indes occidentales », c’est-à-dire les colonies espagnoles d’Amérique et était décédé dans la ville de Nome de Dio (peut-être Nombre de Dios dans l’actuel Panama) en laissant une fortune importante à ses parents restés en Corse.
Le 16 mai 1599, Andrea Biondelli adressa une requête au gouverneur génois en Corse pour pouvoir recueillir la succession sur laquelle il y avait trois legs à prélever : 800 écus pour faire construire une chapelle dans l’église Sainte-Marie de Bastia, 800 écus pour doter des jeunes filles de sa famille, 800 écus pour racheter des parents esclaves des Turcs, vraisemblablement en Afrique du Nord.
Ce document témoigne d’abord de la précocité de l’émigration corse en Amérique, notamment espagnole. Dès le XVIe siècle, des Corses, notamment calvais mais aussi capcorsins, sont partis pour ces nouvelles terres où certains ont fait fortune. Une communauté corse s’est même fixée à Séville, alors le principal port en liaison avec le nouveau monde. Le mouvement s’est poursuivi longtemps et certains, rentrés dans l’île fortune faite, ont fait construire de belles demeures dite « maisons d’Américains », notamment au XIXe siècle.
La ville où s’était établi le défunt, Nombre de Dios, était au XVIe siècle le principal port d’Amérique centrale, lieu de chargement des métaux précieux d’Amérique du Sud vers l’Europe.
L’importance des legs prévus par le testament du défunt, 2400 écus, montre l’importance de sa fortune. En faisant construire une chapelle dans l’église Sainte-Marie le défunt se hisse au rang des grands notables de sa ville natale et manifeste son attachement à son égard. Le choix de Sainte-Marie semble indiquer qu’il serait originaire de la citadelle. Les autres legs montrent son lien à sa famille malgré l’éloignement géographique. Le dernier legs rappelle aussi l’importance de la piraterie barbaresque sur les côtes de la Corse et le sort tragique de ceux qui tombaient entre leurs mains.
Légende des photographies
Demande d’enquête par Andrea Biondelli pour établir qu’il est un des héritiers de son grand-oncle Andrea Corso, de Bastia, décédé dans la ville de Nome de Dio (Indes occidentales), afin que muni d’un titre authentique, il puisse recueillir la succession sur laquelle il y a à prélever les legs suivants : 800 écus pour faire une chapelle dans l’église Sainte-Marie de Bastia, 800 écus pour marier de jeunes parentes, 800 écus pour racheter des parents esclaves chez les Turcs, 16 mai 1599.
Crédits : Archives de la Collectivité de Corse-Pumonti, 1 FG 157 successions et curatelles n° 28.
Demande d’enquête par Andrea Biondelli pour établir qu’il est un des héritiers de son grand-oncle Andrea Corso, de Bastia, décédé dans la ville de Nome de Dio (Indes occidentales), afin que muni d’un titre authentique, il puisse recueillir la succession sur laquelle il y a à prélever les legs suivants : 800 écus pour faire une chapelle dans l’église Sainte-Marie de Bastia, 800 écus pour marier de jeunes parentes, 800 écus pour racheter des parents esclaves chez les Turcs, 16 mai 1599.
Crédits : Archives de la Collectivité de Corse-Pumonti, 1 FG 157 successions et curatelles n° 28.