S.Aude / Balloide photo / CTC - 2012
Ce site, découvert fortuitement lors de travaux en 1962, se trouve au flanc de l’un des vallons entamant le plateau calcaire de molasse du Miocène. L’utilisation des cavités naturelles est courante durant la pré- et la protohistoire insulaire : habitats temporaires, ateliers, lieux de culte ou sépultures s’y sont implantés.
L’abri originel était important : la voûte s’avançait en un surplomb de plus de 10 m en ménageant une ouverture de plus de 5,50 m de hauteur. Ses mesures sont difficiles à préciser aujourd’hui : la roche se délite et s’effondre régulièrement.
Ce gisement se caractérise par un remplissage volumineux et une multiplicité de niveaux archéologiques :
53 strates ont été reconnues sur une hauteur de plus de 6 m. L’ensemble se regroupe en 18 phases qui s’échelonnent, du Mésolithique (environ IXe – VIIe millénaires av. J.-C.) à l’époque médiévale.
La fouille de cet abri a constitué un apport majeur à la connaissance du peuplement insulaire.
L’abri originel était important : la voûte s’avançait en un surplomb de plus de 10 m en ménageant une ouverture de plus de 5,50 m de hauteur. Ses mesures sont difficiles à préciser aujourd’hui : la roche se délite et s’effondre régulièrement.
Ce gisement se caractérise par un remplissage volumineux et une multiplicité de niveaux archéologiques :
53 strates ont été reconnues sur une hauteur de plus de 6 m. L’ensemble se regroupe en 18 phases qui s’échelonnent, du Mésolithique (environ IXe – VIIe millénaires av. J.-C.) à l’époque médiévale.
La fouille de cet abri a constitué un apport majeur à la connaissance du peuplement insulaire.
Le site d’Araguina-Sennola fut ainsi occupé à différentes périodes de la préhistoire et de la protohistoire (Mésolithique, Néolithique, Âge du Bronze) comme lieux d’habitats temporaires et de sépultures.
Les illustrations évoquent les activités quotidiennes pratiquées par les groupes humains qui y ont séjourné d’après les données archéologiques issues des travaux de recherches.
Les illustrations évoquent les activités quotidiennes pratiquées par les groupes humains qui y ont séjourné d’après les données archéologiques issues des travaux de recherches.
L'abri funéraire - la sépulture de la "Dame de Bonifacio"
Plusieurs sépultures y ont été découvertes, l’une notamment dans la couche XVIIIb.
Dans une dépression creusée à même le sol et orientée nord-est/sud-ouest se trouvait une sépulture (l’une des inhumations les plus anciennes de Corse, après le site de Campu Stefanu-Sollacaro), contenant le squelette d’une femme, âgée d’une trentaine d’années.
La dépouille de la « Dame de Bonifacio » reposait sur le dos, bras le long du corps, pieds joints, le crâne en rotation forcée vers la droite. Au-dessus de la tête se trouvait un surplomb naturel de la roche.
Une épaisse couche de poudre minérale brun rouge a été déposée sur la défunte. Ce geste entre dans le cadre d’une pratique funéraire (pour préserver la dépouille ? pour une évocation symbolique du sang et donc de la vie ?).
À proximité de la sépulture, plusieurs blocs calcaires semblaient former un empierrement.
L’examen des ossements a permis de mettre en évidence un état physique critique avec paralysie du membre supérieur gauche et malformation du pied de ce même côté. Le sujet a subi des troubles de croissance et a été victime de traumatismes multiples : fracture non réduite de l’avant-bras gauche, tumeur osseuse bénigne sur un tibia, arthrite, lésions infectieuses et probable inflammation mandibulaire.
Sans le secours des membres de sa communauté, ces handicaps n’auraient pu lui permettre de survivre durablement. Pour autant, c’est l’état buccal déplorable – avec une molaire brisée – qui a vraisemblablement causé sa mort.
Dans une dépression creusée à même le sol et orientée nord-est/sud-ouest se trouvait une sépulture (l’une des inhumations les plus anciennes de Corse, après le site de Campu Stefanu-Sollacaro), contenant le squelette d’une femme, âgée d’une trentaine d’années.
La dépouille de la « Dame de Bonifacio » reposait sur le dos, bras le long du corps, pieds joints, le crâne en rotation forcée vers la droite. Au-dessus de la tête se trouvait un surplomb naturel de la roche.
Une épaisse couche de poudre minérale brun rouge a été déposée sur la défunte. Ce geste entre dans le cadre d’une pratique funéraire (pour préserver la dépouille ? pour une évocation symbolique du sang et donc de la vie ?).
À proximité de la sépulture, plusieurs blocs calcaires semblaient former un empierrement.
L’examen des ossements a permis de mettre en évidence un état physique critique avec paralysie du membre supérieur gauche et malformation du pied de ce même côté. Le sujet a subi des troubles de croissance et a été victime de traumatismes multiples : fracture non réduite de l’avant-bras gauche, tumeur osseuse bénigne sur un tibia, arthrite, lésions infectieuses et probable inflammation mandibulaire.
Sans le secours des membres de sa communauté, ces handicaps n’auraient pu lui permettre de survivre durablement. Pour autant, c’est l’état buccal déplorable – avec une molaire brisée – qui a vraisemblablement causé sa mort.
La Dame de Bonifacio, cliché musée de l'Alta Rocca