La diversité du patrimoine
Depuis la fin du XVIIIè siècle et la Révolution Française, la notion de patrimoine a considérablement évolué. Au XIXè siècle sont apparues les premières listes de monuments d'intérêt national qui regroupaient des édifices majeurs, dont, pour la Corse, la cathédrale romane de Nebbiu et la statue-menhir d'Apricciani.
En 1964 est créé l'inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Son but était de "recenser, étudier et faire connaître les éléments du patrimoine qui présentent un intérêt culturel, historique ou scientifique".
" De la cathédrale à la petite cuillère", telle était la formule d'André Chastel, pour définir le champ d'étude de l'Inventaire.
Le XXè siècle élargit le champ du patrimoine pour embrasser l'ensemble des activités humaines qui font sens, de la fattoghja, pour évoquer le monde du berger, à la lampe de mineur, pour rappeler le passé industriel. Si les sites et tous les éléments matériels (bâtiments, objets) liés à ces activités sont étudiés, une place importante est également donnée aux témoignages oraux.
De nos jours, la dynamique se poursuit avec une dimension vivante du patrimoine et le concept de patrimoine culturel immatériel. Dans la convention de 2003, l'UNESCO reconnaît l'importance du Patrimoine Culturel Immatériel dans l'héritage de l'humanité. C'est ainsi qu'en 2009, le Cantu in Paghjella est inscrit sur la liste de sauvegarde. D'autres chants, comme le chjam'è risponde, constituent une pratique originale dans la culture occidentale. La langue est l'élément fort de ce patrimoine.
Le patrimoine de demain s'élabore aujourd'hui, avec les changements profonds des sociétés, il devient un élément essentiel de la construction des individus et des communautés.
En 1964 est créé l'inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Son but était de "recenser, étudier et faire connaître les éléments du patrimoine qui présentent un intérêt culturel, historique ou scientifique".
" De la cathédrale à la petite cuillère", telle était la formule d'André Chastel, pour définir le champ d'étude de l'Inventaire.
Le XXè siècle élargit le champ du patrimoine pour embrasser l'ensemble des activités humaines qui font sens, de la fattoghja, pour évoquer le monde du berger, à la lampe de mineur, pour rappeler le passé industriel. Si les sites et tous les éléments matériels (bâtiments, objets) liés à ces activités sont étudiés, une place importante est également donnée aux témoignages oraux.
De nos jours, la dynamique se poursuit avec une dimension vivante du patrimoine et le concept de patrimoine culturel immatériel. Dans la convention de 2003, l'UNESCO reconnaît l'importance du Patrimoine Culturel Immatériel dans l'héritage de l'humanité. C'est ainsi qu'en 2009, le Cantu in Paghjella est inscrit sur la liste de sauvegarde. D'autres chants, comme le chjam'è risponde, constituent une pratique originale dans la culture occidentale. La langue est l'élément fort de ce patrimoine.
Le patrimoine de demain s'élabore aujourd'hui, avec les changements profonds des sociétés, il devient un élément essentiel de la construction des individus et des communautés.
Un patrimoine reconnu
Le patrimoine représente un héritage à transmettre aux générations futures. Ses éléments sont les témoins d'une communauté particulière, liée à son territoire et nourrie d'influences diverses en perpétuelle évolution.
Aujourd'hui, le patrimoine de la Corse compte un grand nombre de bâtiments et d'objets mobiliers, universellement reconnus.
Afin de les protéger et d'assurer leur conservation, 348 édifices et environ 2 500 objets mobiliers sont d'ores et déjà inscrits ou classés au titre des monuments historiques (MH). On constate la prépondérance du patrimoine religieux (50% des bâtiments et la quasi-totalité des objets mobiliers). Cette situation illustre l'importance quantitative et qualitative des églises, chapelles et couvents de l'île. Vient ensuite l'architecture militaire (citadelles, tours, etc.) avec 46 éléments protégés, soit environ 15% du corpus. Les 29 sites archéologiques en représentent environ 10%. Enfin, les 20% restants sont des édifices relevant de l'architecture civile (maisons, palazzi, maison fortes, etc.) et des ouvrages d'art (ponts génois, viaduc ferroviaire du Vechju,...).
D'autres patrimoines, la diversité est une richesse
Les dernières études en sciences humaines confirment la superposition d'identités qui forment un patrimoine "pluriel". En efft, cette "île mosaïque" révèle une diversité d'organisation territoriale et d'activités humaines, productrices de richesses patrimoniales. Celles-ci sont liées à la géographie, mais aussi aux différentes activités, notamment pastorales et agricoles (l'élevage et la culture de la châtaigne, de l'olivier, de la vigne, du blé, etc.), qui en viennent à laisser des témoignages divers tels que des fermes, des bergeries, des moulins, des glacières, etc.
Aujourd'hui l'idée de patrimoine est une construction permanente qui doit suivre l'évolution de la société. Tous les éléments, même les plus modestes, méritent notre attention comme marqueurs d'activités ou de faits historiques. Ainsi, une aire de battage de blé (aghja), un pressoir à vin (palmentu) ou à huile (fragnu), une fontaine (funtana) ou un réseau hydraulique (fussone, canaletta), doivent trouver une reconnaissance au titre d'exemples représentatifs.
Les plus remarquables pourront trouver une place sur les listes des monuments historiques et les autres dans un dispositif territorial. En définitive, tout ce patrimoine doit donner du sens, participer au sentiment d'appartenance à un territoire, à une communauté. Le patrimoine peut devenir ainsi producteur de "vivre ensemble", un ciment pour se structurer, tant individuellement que collectivement, et pouvoir se tourner vers l'avenir avec optimisme.
Aujourd'hui l'idée de patrimoine est une construction permanente qui doit suivre l'évolution de la société. Tous les éléments, même les plus modestes, méritent notre attention comme marqueurs d'activités ou de faits historiques. Ainsi, une aire de battage de blé (aghja), un pressoir à vin (palmentu) ou à huile (fragnu), une fontaine (funtana) ou un réseau hydraulique (fussone, canaletta), doivent trouver une reconnaissance au titre d'exemples représentatifs.
Les plus remarquables pourront trouver une place sur les listes des monuments historiques et les autres dans un dispositif territorial. En définitive, tout ce patrimoine doit donner du sens, participer au sentiment d'appartenance à un territoire, à une communauté. Le patrimoine peut devenir ainsi producteur de "vivre ensemble", un ciment pour se structurer, tant individuellement que collectivement, et pouvoir se tourner vers l'avenir avec optimisme.
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