Approche de la langue corse à travers les médias


Contribution de Julien Angelini, Lisa D’Orazio et Marie-Michèle Venturini au projet LEM.



Introduction

Nous essaierons dans cette contribution de dessiner les contours de l’existence médiatique de la langue corse. Sans proposer une étude exhaustive ni un panorama complet, nous voulons ici proposer une trajectoire d’utilisation de la langue dans les dernières années et traiter ainsi de la complexité actuelle de l’univers médiatique. Cela nous amènera à évoquer la question d’un paysage médiatique « local ».
Notre propos s’articulera donc autour de la question des enjeux liés à la présence du corse dans les media.
Ripartizione di i siti Internet in lingua corsa

L’utilisation du Corse dans les médias

 

Une problématique nationale, un débat régional

Traiter de l’existence de langue corse dans l’univers médiatique est un sujet qui ne peut-être abordé sans poser la problématique nationale de l’utilisation et de la diffusion des langues régionales. Comment ne pas politiser ce sujet ? Le fait d’associer les notions de communication, de langues et d’identités régionales, et également d’impact social représente indubitablement une problématique relevant des intérêts stratégiques de l’Etat. La logique centralisatrice ne peut d’ailleurs faire l’économie d’une gestion précise de l’information sur le territoire national, dès lors que la nécessité de fédérer un ensemble national autour d’une identité commune est avérée. Nul besoin d’argumenter longuement sur le rôle crucial des principaux médias (télévision, radio, presse écrite) dans la seconde moitié du XX° siècle pour diffuser la voie gouvernementale.

Les médias dans les démocraties occidentales ont un rôle de miroir dont les gouvernements ont certainement les premiers pris la mesure. Ce qui est diffusé médiatiquement a une force matérielle non négligeable. Le reflet social constitué par les médias étant un élément central de production de « l’opinion publique », la présence médiatique est en soi un enjeu de gouvernance.

Cette conscience médiologique des gouvernements a longtemps retardé en France l’avènement des langues régionales dans les médias et principalement en ce qui concerne la télévision. Si l’on reconnaît que la langue est un vecteur nécessaire de l’expression de l’identité régionale, on souligne de fait la difficulté d’un gouvernement centralisateur à encourager cette pratique. L’évolution de l’utilisation des langues régionales est donc un corolaire du mouvement de décentralisation qui engendre une lente reconnaissance des spécificités régionales.

Quoi qu’il en soit l’existence de créneaux de diffusion en langue régionale dès les années 60 pose une question centrale qui concernera de fait les acteurs de cette diffusion. Quels sont les enjeux liés à la diffusion sinon la valorisation de l’identité régionale ? Quelle est la demande sociale concernant la langue ? Doit-on et peut-on potentiellement tout dire en langue régionale ?

Nous allons voir que dans la situation corse, au-delà de l’aspect quantitatif, c’est l’aspect qualitatif qui a fait débat. Considérant toujours la dimension médiologique et référentielle de la diffusion médiatique, il faut prendre conscience du fait que la qualité des locuteurs est profondément en question. Quel « corse » doit être parlé ? Faut-il aller vers une préoccupation sociale d’accès à un langage vulgarisé et non académique ? Ou bien faut-il plutôt voir là une occasion de valoriser l’évolution de la langue dans la logique du Riacquistu[[1]]  ? 

Une lente évolution : le cas de la télévision

La langue corse constitue une revendication importante de la télévision locale. Pourtant, sa présence à l’antenne est relativement récente. En matière de télévision, c'est dès l'origine une logique de centralisation qui a prévalu. L'extension des créneaux consentis à l'usage des langues régionales sera longue à venir.

Au tournant des années 60 et 70, une première impulsion politique va dans ce sens. Le 25 février 1970, alors que le ministère de l'information est supprimé et que la tutelle de l'audiovisuel est assurée directement par le Premier Ministre, Jacques Chaban-Delmas en l'occurrence, celui-ci annonce la création prochaine de magazines de télévision en langues régionales. FR3 Méditerranée, elle réalise des émissions en corse (bilingue à l'origine) à partir de 1976 le Vita Corsa d’une vingtaine de minutes par semaine.
 
Roland Cayrol dressant le bilan de la décentralisation de FR3 en 1979 relève la présence « pour Strasbourg, Bordeaux, Rennes et Marseille des émissions hebdomadaires d'une demi-heure en langue régionale : alsacien, basque, breton et corse ». Il ajoute, « les projets d'émissions en langue provençale et en occitan ont jusqu'ici été repoussés, pour des raisons essentiellement politiques semble-t-il ». L'ambiguïté intrinsèque de FR3 continue à faire débat au début des années 80 quand la régionalisation est au goût du jour. A la faveur de l'alternance politique et sous l'impulsion nationale de Guy Thomas et de Serge Moati, la troisième chaîne s'y essaie. Les projets sont nombreux. A terme, ils doivent aboutir en quelque sorte à l'éclatement de la chaîne au profit de sociétés régionales de télévision dotées d'une liberté de production et de programmation. Ce processus se révèlera long et chaotique.

Les cahiers des charges successifs de FR3 puis France 3, continuent à faire figurer la mission de contribuer « à l'expression des principales langues régionales parlées sur le territoire métropolitain ». A France 3 Corse, l’usage de la langue est au cœur de la politique de l’antenne dès la création du journal télévisé Corsica Sera. L’utilisation de la langue jusqu’en 1987 est au centre des préoccupations. Cependant, dès 1984, Claude Marchand, directeur des programmes de la chaîne s’oppose à l’usage du corse dans le JT. Celui-ci avait en effet déclaré : « La langue corse est utilisée n’importe comment sur l’antenne de FR3. Il y a eu des abus. Nous travaillons actuellement à un recadrage. Il n’est pas possible de continuer à donner des informations intéressant tout le monde, c'est-à-dire la vie quotidienne, dans une autre langue que le français ».

La création au début des années 90 d’une antenne régionale spécifique va permettre de faire sortir la langue corse comme on l’a souvent évoqué pour l’ensemble des langues régionales du « ghetto ».
En 1994, plusieurs innovations sont  alors prévues : comme la création tous les jours sauf le dimanche à 18h58, du Ghjurnale, « espace d’informations corsophones »  en langue corse d’une durée de 6 minutes. Un mercredi sur 4 est diffusé Da vicinu (de près) en langue corse, créé la même année. Le renouveau du magazine en langue corse est enfin arrivé.

Le corse sert de nouveau à partir de 1995 à parler de l’actualité avec la création du magazine Noi (nous), remplacé aujourd’hui par une édition en langue corse diffusée avant 19h00.
Ainsi, ces dernières années la télévision régionale tente de devenir un vecteur de la langue corse. France 3 Corse Via Stella réserve, plusieurs créneaux aux infos en langue corse. On trouve aussi de nombreux magazines culturels en corse sur ces deux médias. La langue corse est souvent intégrée de façon très naturelle dans les programmes régionaux qui ne bénéficient pas de l’étiquette « émission en langue corse ». Le succès de France 3 Corse est peut-être là.  D’ailleurs depuis les années 1999/2000, le quota d’heures accordé aux langues régionales est supérieur pour le corse.

Désormais, les langues régionales, comme le breton, le basque, le corse ou l’alsacien sont admises à l’antenne. Cette entrée dans l’audiovisuel est accompagnée pour la majorité de ces langues régionales de lois modifiant leur statut ou réglementant leur temps d’expression à l’antenne. Aux termes de la loi du 1er août 2000 relative à la liberté de communication, les sociétés de radio et télévision de service public doivent contribuer à l’expression de ces langues régionales.

Oral et écrit

Comme nous le disions précédemment, si dans le cas de l’audiovisuel le problème quantitatif semble stabilisé, la dimension qualitative reste certainement un point de contradiction majeur dès lors que l’on traite de la diffusion de la langue corse et ce, quel que soit le média.
Dans le cas de la radiotélévision le problème est entier car le corse étant une langue dont l’oralité est le principal mode d’expression et de transmission, la qualité du langage est rapidement mise en exergue. Le débat oppose les puristes, les tenants d’une utilisation sociale et donc moins académique et également les réticents à une utilisation du corse hors des émissions culturelles. C’est dire que la langue socialement circulante apparaît comme un enjeu décisif. Un numéro du magazine Cunfronti de 1987 diffusé sur FR3 explique cet état de fait.
En 1987 le 19 mai, l’émission met en présence des représentants du point de vue politique, du point de vue culturel et de celui des médias. Les professionnels des médias jouent donc malgré eux, un rôle qui les apparente d’une certaine manière à une académie instituée puisqu’on leur reproche de mettre en place des usages qui consacrent comme norme des choix linguistiques auxquels d’autres instances entendent opposer les prescriptions de la sur-norme[[2]].

Les divergences qui se manifestent entre Jacques Fusina et Jean Baggioni à ce propos et les attaques de Dominique Antoine Geronimi contre « la perversion de la sociolinguistique » qui consiste, selon lui, à entériner et à proposer comme seul modèle la langue corse de RCFM[[3]] illustrent le sentiment d’inquiétude, voire de frustration, d’une certaine idéologie politique et d’un certain militantisme culturel inquiets de l’apparition et du développement rapide de la parole médiatique corse affranchie de toute autre contrainte que les impératifs de la communication[[4]].
 
Pour Jacques Fusina, en effet, les imperfections de la langue corse des médias s’effacent devant  le contenu informatif et les impératifs d’une langue particulière, professionnelle, légitime comme le sont toutes les langues de spécialité, comme toutes les variétés géographiques et sociales.

Ce problème semble ne pas se poser de manière similaire avec l’expression écrite. S’il est vraisemblable que la diffusion d’un corse imparfait soit aussi possible à l’écrit, ce fait est pondéré par la plus faible audience de la presse écrite en langue corse. La presse écrite n’étant pas soumise au même caractère d’immédiateté que la radiotélévision et donc aux impératifs du direct, la prise de recul liée à la rédaction permet ainsi une autre approche de l’expression. Enfin, la maîtrise nécessaire à l’expression écrite lui retranche la dimension de vecteur social, mettant ainsi en partie l’écrit en dehors de ce débat.

L’évolution de la presse écrite

Ainsi que nous venons de l’exprimer, la place de la langue corse dans la presse écrite est assez marginale. Le premier journal en langue corse est créé en 1896 par Santu Casanova A Tramuntana répond déjà à une ambition salutaire, celle du combat contre l’extinction du corse face au français ou à l’italien. Notons que toutes les tentatives qui naîtront après cette première édition ne mettront jamais en péril la suprématie du français et aujourd’hui encore, les magazines régionaux sont très majoritairement rédigés en français.

Comme le montre J.M. Arrighi[[5]] les seules revues qui emploient le corse sont littéraires : Rigiru, A Pian d’Afretu, Cismonte, Isule, étaient les première revues à mettre en valeur la langue à travers la présentation de sujets culturels. La revue littéraire éditée par le Centre Culturel Universitaire de l’Université de Corse Bonanova  est aujourd’hui la seule revue exclusivement rédigée en langue corse. Nous évoquerons cependant l’arrivée d’une revue associative éditée à l’initiative de Cultura Viva qui est composée de corses résidants à Paris. Cette revue se nomme A Chjamata (L’appel) et est entièrement rédigée en langue corse; elle est destinée donc aux corses vivant à Paris dans un premier temps mais elle est également diffusée via le site internet de l’association[[6]] .

Le seul quotidien de l’île, Corse Matin, utilise très faiblement le corse. Une chronique hebdomadaire et quelques titres seulement. Cet extrait de l’ouvrage de JM Arrighi reflète bien le mode actuel d’utilisation du corse dans la presse écrite : « L’hebdomadaire Le Journal de la Corse, doyen de la presse française, restructuré en 1996, propose régulièrement en langue corse des textes de grandes qualités de Lisandru Bassani et de Francescu Perfettini. […] Un supplément, A ferula, présente en corse l’actualité culturelle et une réflexion de fond. Le mensuel Corsica, quant à lui, comporte dans chaque numéro un éditorial en langue corse, ainsi que l’étude d’un mot du mois et un article de fond ou une interview de spécialiste sur la langue. C’est à peu près la même place qu’occupe la langue corse dans la presse nationaliste. »   
Il semble donc que la faible alphabétisation en langue corse soit une cause centrale de la rareté de la langue dans la presse écrite. En effet, un journal n’existant que parce qu’il est lu, les journaux locaux ne peuvent s’affranchir d’une réalité commerciale qui verrait leur survie menacée en laissant une place plus grande au corse dans leurs pages.

Le corse sur le web

La Corse est désormais couverte à près de 99% par un réseau haut-débit[[7]] permettant une généralisation des accès internet. Les taux d’équipements et de connexions sont à la hauteur de la moyenne nationale. Nous avancerons ici que la population peut à présent participer pleinement de la toile mondiale et entrer dans une interconnexion qui assure un désenclavement en termes d’accès à l’information. Cependant nous nous intéressons ici à la question de l’utilisation du web et donc concrètement des usages que les locuteurs pourraient développer grâce à ce nouvel espace de communication. Si nous ne pouvons pas ici proposer de résultats d’études sur le sujet, nous essaierons de dégager une tendance.

Il semble que le web ne se situe pas dans la logique d’un prolongement numérique de la presse écrite. Beaucoup de sites intègrent une partie de rédaction en corse de leur contenu, à l’image du site de la Collectivité Territoriale de Corse qui propose par le biais d’un bouton sur sa page d’accueil une version corse du site. Cependant, si les tires des rubriques sont écrits en corse, le contenu reste lui en français. Le magazine Corsica par exemple, dont nous évoquions précédemment la version écrite, reprend sur son site la même proportion d’utilisation du corse. Ainsi de nombreux sites, journalistiques, culturels, institutionnels ou commerciaux, proposent seulement une partie de leur contenu en langue corse. Les sites entièrement en langue corse restent très peu nombreux.

Nous présenterons ici trois sites que nous jugeons représentatifs d’une volonté de valorisation d’utilisation de la langue corse. Il s’agit dans un premier temps du site de l’ADECEC. Nous verrons ensuite le cas d’un blog créé par des étudiants, A Piazzetta (la placette) qui est lui entièrement en langue corse. Enfin nous présenterons le site BDLC (Banque de Données Langue Corse) désormais accessible au grand public et mis en ligne par L’UMR LISA de l’Université de Corse.         
L’ADECEC (Association pour le Développement des Etudes Archéologiques, Historiques, linguistiques et Naturalistes du Centre-Est de la Corse) est une association à vocation culturelle. Son site internet devient progressivement une référence en termes de ressource informationnelle sur la Corse. Il propose entre autres services une banque de données linguistiques en ligne et un traducteur français-corse, corse-français. Il est en tous cas un des sites les plus avancés dans son intégration du corse.

Le blog A Piazzetta est un site donc l’objectif est de proposer un traitement satirique de l’actualité régionale, est exclusivement rédigé en langue corse. Il est également demandé aux rédacteurs du blog de s’exprimer uniquement en langue corse. Au-delà de l’objet du blog nous soulignons ici l’initiative d’une utilisation systématique de la langue pour traiter de sujet d’actualité. Il semblerait qu’il existe à l’heure actuelle une quinzaine de blogs en langue corse.
Enfin, le site de la BDLC (Banque de Données Langue Corse) propose désormais au grand public un outil lexical élaboré par les chercheurs de l’Université de Corse. Il met en ligne un lexique français-corse et corse-français tenant compte de la dimension polynomiale de la langue corse. Ainsi l’internaute pourra trouver la traduction d’un mot et également ses différentes occurrences phonétiques en fonction des régions. Cette initiative marque un pas important dans la valorisation du corse dans la mesure où la démarche a engagé au travers d’un long travail de terrain une large part des locuteurs de l’île à contribuer à l’élaboration d’un outil représentatif de la réalité linguistique de la Corse.
La langue corse est ainsi présente sur le web à travers huit secteurs différents : patrimoine, littérature, actualité, pédagogie, services, forum, commerces, institutions.

Voici un graphique représentant le nombre et la répartition des sites en langue corse[[8]]  :

Conclusion

Nous avons ici traité de l’existence médiatique de la langue corse à travers les médias. Nous pouvons nous apercevoir que si elle est présente dans l’espace médiatique la langue corse est un enjeu incontournable dans notre avenir proche. Nous avons souligné les difficultés rencontrés par ceux qui ont voulu que le corse soit parlé à travers les outils radiophoniques et télévisuels. Ils ont du composer d’une part avec les lois nationales sur la présence médiatique des langues régionales et d’autre part avec les volontés des directions de chaînes.
Nous avons vu également la difficulté d’existence en presse écrite d’une langue dont l’essence se trouve dans l’oralité.
Nous nous interrogeons actuellement sur l’existence d’un « effet internet » sur la pratique et la diffusion du corse. Comment les nouvelles générations vont-elle s’emparer de cet outil pour continuer à faire existe des échanges en langue corse ?
D’une manière générale l’utilisation du corse dans les actions de communication est assez marginale et reste attachée à des objectifs de promotion rurale ou de produits artisanaux. Il est utilisé ponctuellement dans les communications institutionnelles quant il s’agit pour les collectivités de communiquer sur des actions en direction du territoire. Dans ce cas-là l’affichage est toujours bilingue.
Nous évoquerons enfin le cas des affichages des mouvements nationalistes très souvent uniquement en langue corse. Le bilinguisme sera utilisé lorsque le message à transmettre est d’ordre général, comme par exemple lors des compagnes électorales, ou dans les revues des différents mouvements.

Ressources bibliographiques :

Lisa D'Orazio, Télévision et Corse, le rôle des magazines et des documentaires dans la construction des identités collectives, Université de Provence, Thèse de doctorat en cours sous la direction de M. Crivello et B. Cousin. Jean Marie Arrighi, Histoire de la langue corse, éditions GISSEROT, 2002. Communication de Sébastien Quenot, La Corse dans la cyberguerre mondiale des langues, Terze Giornate dei Diritti Linguistici  20-23 maggio 2009  
Sites Internet : www.adecec.net http://bdlc.univ-corse.fr http://www.wmaker.net/apiazzetta www.corse.fr http://info.club-corsica.com www.corsicahautdébit.fr http://anazione.com http://acasadiupopulucorsu.wifeo.com  
Documents consultables en lignes
  Journal télévisé en langue Corse sur France 3 Corse http://corse.france3.fr Podcast radiophoniques langue corse France Bleue Frequenza Mora http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?tag=corse       
 
[[1]] Mouvement régional initié dans les années 70 en Corse. Il consistait en une mobilisation des intellectuels, artistes, et citoyens, autour d’une réappropriation de la langue et de la culture corse, avec notamment un souci de qualité de la production linguistique.   
[[2]] J. Thiers, Papiers d’identités, Albiana, Ajaccio 2009.
[[3]] Radio Corse Frequenza Mora, antenne locale de Radio France
[[4]] J. Thiers, Papiers d’identités, op.cit.
[[5]] J.M. Arrighi, Histoire de la langue corse, éditions Gisserot, 2002.
[[6]] http://acasadiupopulucorsu.wifeo.com
[[7]] Source : www/corsicahautdébit .fr
[[8]] Source : Communication de Sébastien Quenot, La Corse dans la cyberguerre mondiale des langues, Terze Giornate dei Diritti Linguistici  20-23 maggio 2009