Chers collègues,
Pour commencer, je voudrais que nous pensions à Marcel Feydel, ancien élu de cette Assemblée. Ce Résistant fût aussi maire de Saint-Florent de 1974 à 2001 et conseiller départemental. Je vous demande d’observer une minute de silence.
Hier, Joseph Colombani, le Président de la Chambre d’agriculture de Haute-Corse, était convoqué au commissariat de Bastia pour avoir détruit le bureau du Directeur de la DDTM. Joseph Colombani assume son acte et l’explique par l’impérieuse nécessité de trouver la solution à un important problème économique mais surtout social. Je l’ai déjà fait mais je veux réitérer ici mon soutien au Président Colombani et aux agriculteurs désespérés.
Oui, beaucoup sont désespérés car ils n’ont pas perçu l’argent nécessaire pour pouvoir travailler et vivre dignement. En quelques mots, je voudrais rappeler ce qu’il s’est passé. Les modalités d’attribution des aides ont été changées unilatéralement, excluant du dispositif nos espaces agricoles traditionnels, c’est-à-dire le maquis, la montagne, la chênaie, la châtaigneraie… Aujourd’hui, l’Etat ne veut plus reconnaître que l’on peut produire sur ces terres alors même que nous le faisons depuis des siècles. De plus, le ministre Le Foll s’était engagé sur le paiement des primes et avait accepté de prendre en compte le référentiel élaboré par les chambres d’agriculture.
Les agriculteurs alertent sur ce problème depuis un moment. Déjà, en mars 2019, notre Assemblée avait pris une résolution s’inquiétant du changement des règles et demandant le maintien du dispositif accepté en 2015 par le ministère. En vain. Alors, le 19 septembre dernier, j’ai réuni à Bastia les représentants et les élus agricoles. Nous avons signé unanimement un appel à la création d’une cellule tripartite de travail, composée des représentants de l’Odarc, des chambres et de l’Etat. A nouveau, nous n’avons pas reçu de réponse.
Aujourd’hui, les aides ne sont plus versées. Plusieurs agriculteurs, particulièrement les jeunes, ne savent pas comment ils vont pouvoir maintenir leur exploitation. Ils sont réellement désespérés et, dans le monde agricole, beaucoup redoutent qu’un drame ne survienne.
Pourtant, face à cette situation très inquiétante, trop nombreux sont ceux qui disent encore : « les agriculteurs ne vivent que de primes, ils sont plus riches que nous, ils en profitent… », et tant d’autres bêtises. Le proverbe corse « nata a lege, nata a malizia » dit qu’en même temps que la loi, apparaissent aussi l’envie et le moyen de la contourner. Il faut reconnaître que certains ont profité du système. Certains ont établi de fausses déclarations et ont perçu de l’argent de manière illégale et immorale. Pour autant, les agriculteurs sont-ils tous malhonnêtes ? La réponse est claire, c’est non ! Ceux qui ont fraudé ne représentent pas la majorité. Ils sont une petite minorité. Les agriculteurs qui produisent et qui travaillent ont été les premiers à condamner ces agissements. Nous autres aussi, élus, aux côtés des représentants du monde agricole, nous l’avons dit, nous l’avons écrit. En septembre, à la fin de la réunion, nous avons répété qu’il fallait appliquer la clause de non contournement, un dispositif juridique qui existe et qui empêche de dévier la loi.
Alors, non, les agriculteurs ne sont pas des profiteurs et nous voulons lutter contre « l’agribashing » ambiant. En France, ce mot concerne ceux qui ne respectent pas l’environnement et le bien-être animal. En Corse, on entend parfois certaines critiques contre nos agriculteurs. Pourtant, chez nous, ceux qui travaillent, et ils sont les plus nombreux, sont très éloignés de ces pratiques. Ce sont des gens honnêtes, courageux, respectueux. Les primes qu’ils perçoivent leur permettent de produire proprement et de favoriser la vente directe. Ces primes leur permettent de continuer à exister et à produire face à la mondialisation et à des productions massives de mauvaise qualité. Elles permettent d’assurer la qualité des produits aux consommateurs. Elles permettent de faire baisser les prix.
Ainsi, ces primes sont une aide indirecte à la consommation. Ces primes sont des aides à la consommation.
Je veux dire à ceux qui pensent que l’agriculture peut vivre sans ces primes que chaque pays, y compris les plus libéraux, aide ses agriculteurs. Aux Etats-Unis par exemple, le soutien direct aux agriculteurs représente 80% des aides publiques et, en Chine, 85%.
Ceux qui vivent vraiment de leur travail ont énormément perdu et c’est l’existence même de leur exploitation qui est remise en question aujourd’hui. Voilà ce qu’ont voulu dire nos agriculteurs ces derniers jours.
Au-delà des mesures de répression, une première réponse a été donnée hier par l’Etat. Enfin ! Il propose une réunion mardi à Paris. Ce sera l’occasion d’apporter à nouveau notre soutien aux agriculteurs corses. Ce sera l’occasion aussi de demander à l’Etat comment il compte compenser la perte financière. Ce sera l’occasion enfin de répéter que nous voulons une agriculture vivante, qui produise pour nourrir les hommes, une agriculture propre et de qualité qui revitaliserait le milieu rural.
Une agriculture qui permettrait aux agriculteurs de vivre dignes de leur travail sur leur terre.
Je vous remercie.
Pour commencer, je voudrais que nous pensions à Marcel Feydel, ancien élu de cette Assemblée. Ce Résistant fût aussi maire de Saint-Florent de 1974 à 2001 et conseiller départemental. Je vous demande d’observer une minute de silence.
Hier, Joseph Colombani, le Président de la Chambre d’agriculture de Haute-Corse, était convoqué au commissariat de Bastia pour avoir détruit le bureau du Directeur de la DDTM. Joseph Colombani assume son acte et l’explique par l’impérieuse nécessité de trouver la solution à un important problème économique mais surtout social. Je l’ai déjà fait mais je veux réitérer ici mon soutien au Président Colombani et aux agriculteurs désespérés.
Oui, beaucoup sont désespérés car ils n’ont pas perçu l’argent nécessaire pour pouvoir travailler et vivre dignement. En quelques mots, je voudrais rappeler ce qu’il s’est passé. Les modalités d’attribution des aides ont été changées unilatéralement, excluant du dispositif nos espaces agricoles traditionnels, c’est-à-dire le maquis, la montagne, la chênaie, la châtaigneraie… Aujourd’hui, l’Etat ne veut plus reconnaître que l’on peut produire sur ces terres alors même que nous le faisons depuis des siècles. De plus, le ministre Le Foll s’était engagé sur le paiement des primes et avait accepté de prendre en compte le référentiel élaboré par les chambres d’agriculture.
Les agriculteurs alertent sur ce problème depuis un moment. Déjà, en mars 2019, notre Assemblée avait pris une résolution s’inquiétant du changement des règles et demandant le maintien du dispositif accepté en 2015 par le ministère. En vain. Alors, le 19 septembre dernier, j’ai réuni à Bastia les représentants et les élus agricoles. Nous avons signé unanimement un appel à la création d’une cellule tripartite de travail, composée des représentants de l’Odarc, des chambres et de l’Etat. A nouveau, nous n’avons pas reçu de réponse.
Aujourd’hui, les aides ne sont plus versées. Plusieurs agriculteurs, particulièrement les jeunes, ne savent pas comment ils vont pouvoir maintenir leur exploitation. Ils sont réellement désespérés et, dans le monde agricole, beaucoup redoutent qu’un drame ne survienne.
Pourtant, face à cette situation très inquiétante, trop nombreux sont ceux qui disent encore : « les agriculteurs ne vivent que de primes, ils sont plus riches que nous, ils en profitent… », et tant d’autres bêtises. Le proverbe corse « nata a lege, nata a malizia » dit qu’en même temps que la loi, apparaissent aussi l’envie et le moyen de la contourner. Il faut reconnaître que certains ont profité du système. Certains ont établi de fausses déclarations et ont perçu de l’argent de manière illégale et immorale. Pour autant, les agriculteurs sont-ils tous malhonnêtes ? La réponse est claire, c’est non ! Ceux qui ont fraudé ne représentent pas la majorité. Ils sont une petite minorité. Les agriculteurs qui produisent et qui travaillent ont été les premiers à condamner ces agissements. Nous autres aussi, élus, aux côtés des représentants du monde agricole, nous l’avons dit, nous l’avons écrit. En septembre, à la fin de la réunion, nous avons répété qu’il fallait appliquer la clause de non contournement, un dispositif juridique qui existe et qui empêche de dévier la loi.
Alors, non, les agriculteurs ne sont pas des profiteurs et nous voulons lutter contre « l’agribashing » ambiant. En France, ce mot concerne ceux qui ne respectent pas l’environnement et le bien-être animal. En Corse, on entend parfois certaines critiques contre nos agriculteurs. Pourtant, chez nous, ceux qui travaillent, et ils sont les plus nombreux, sont très éloignés de ces pratiques. Ce sont des gens honnêtes, courageux, respectueux. Les primes qu’ils perçoivent leur permettent de produire proprement et de favoriser la vente directe. Ces primes leur permettent de continuer à exister et à produire face à la mondialisation et à des productions massives de mauvaise qualité. Elles permettent d’assurer la qualité des produits aux consommateurs. Elles permettent de faire baisser les prix.
Ainsi, ces primes sont une aide indirecte à la consommation. Ces primes sont des aides à la consommation.
Je veux dire à ceux qui pensent que l’agriculture peut vivre sans ces primes que chaque pays, y compris les plus libéraux, aide ses agriculteurs. Aux Etats-Unis par exemple, le soutien direct aux agriculteurs représente 80% des aides publiques et, en Chine, 85%.
Ceux qui vivent vraiment de leur travail ont énormément perdu et c’est l’existence même de leur exploitation qui est remise en question aujourd’hui. Voilà ce qu’ont voulu dire nos agriculteurs ces derniers jours.
Au-delà des mesures de répression, une première réponse a été donnée hier par l’Etat. Enfin ! Il propose une réunion mardi à Paris. Ce sera l’occasion d’apporter à nouveau notre soutien aux agriculteurs corses. Ce sera l’occasion aussi de demander à l’Etat comment il compte compenser la perte financière. Ce sera l’occasion enfin de répéter que nous voulons une agriculture vivante, qui produise pour nourrir les hommes, une agriculture propre et de qualité qui revitaliserait le milieu rural.
Une agriculture qui permettrait aux agriculteurs de vivre dignes de leur travail sur leur terre.
Je vous remercie.
Care culleghe, cari culleghi,
Vulerebbi per principià chè no pensessimu à Marcel Feydel, anzianu elettu di st’Assemblea. Stu Resistante fù dinù merre di San Fiurenzu da u 1974 à u 2001 è cunsigliere dipartimentale. Vi dumandu di rispettà un minutu di silenziu.
Erimane, Ghjiseppu Colombani, u Presidente di a Camera d’agricultura di u cismonte era cunvucatu à u cummissariatu di Bastia per a distruzzione di u scagnu di u Direttore di a DDTM. Ghjiseppu Colombani rivendicheghja u so attu è u spiega da l’altosa necessità di truvà a suluzione à un prublema ecunomicu ma sopratuttu suciale impurtantissimu. L’aghju digià fatta, ma vogliu dì torna quì u mo sustegnu à u Presidente di a camera d’agricultura di Corsica suprana è à l’agricultori à l’addisperu.
Iè, parechji sò à l’addisperu perchè chì ùn anu micca ricevutu i soldi necessarii per pudè travaglià è campà di manera degna. Vogliu, in qualchì parolla, ramintà cio chì s’hè passatu in stu cartulare. E mudalità d’attribuzione di l’aiuti sò state cambiate di modu unilaterale, cacciendu da u dispusitivu i nostri spazii agriculi tradiziunali, vale à dì a machja, a muntagna, i licceti, i castagneti… Oghje, u Statu ùn vole più ricunnosce chì omu pò produce nant’à ste terre quì, quandu noi a femu dipoi seculi è seculi. Di più, u ministru Le Foll s’era ingagiatu nant’à u pagamentu di e prime è avia accittatu di tene contu di u referenziale produttu da e camere d’agricultura.
Hè un pezzu avà ch’elli anu l’agricultori palisatu sta gattiva situazione. Digià, di marzu di u 2019, a nostra Assemblea avia pigliatu una resuluzione, inchietendu si di u cambiamentu di e regule è dumandendu u mantenimentu di u dispusitivu accettatu in lu 2015 da u ministeru. A nostra dumanda era stata vana. Allora, u 19 di settembre, aghju addunitu in Bastia i riprisentanti è l’eletti agriculi. Avemu firmatu à l’unanimità una chjama à a creazione d’un gruppu di travagliu tripartitu cumpostu da riprisentanti di l’Uffiziu agriculu di a Corsica, di e camere è di u Statu. Torna una volta, sta dumanda hè firmata senza risposta.
Oghje, l’aiuti ùn sò più pagati. Parechji agricultori, sopratuttu i giovani, ùn sanu micca cum’elli anu da fà per mantene viva a so spluttazione. Sò veramente à l’addisperu è in u mondu campagnolu, parechji temenu ch’ellu accadi un drama.
Eppuru, di pettu à sta situazione chì ci dà assai penseri, sò sempre troppu numerosi quelli chì rispondenu : « sò techji di prime l’agricultori, sò più ricchi chè noi altri, sò manghjoni… » è tante altre bestialità. Dice u pruverbiu : « nata a lege, nata a malizia » è ci vole à ricunnosce chì certi anu prufitattu di u sistema. Certi anu fattu dichjarazione false è anu pigliatu soldi di modu illegale è immurale. Ma seranu tutti latri l’agricultori ? A risposta hè chjara : innò ! Quessi custì, ùn sò micca a magiurità. Sò una piccula minurità. L’agricultori chì pruducenu è chì travaglianu sò i primi à avè cundannatu sti cumportamenti. Noi altri dinù, eletti, à fiancu à i riprisentanti agriculi, l’avemu detta, l’avemu scritta. Di sittembre, à a fine di a reunione, avemu dettu torna chì ci vulia à appiegà un dispusitivu ghjuridicu chì esiste : a cusì detta « clause de non contournement », per impedisce di svià a lege.
Allora nò, l’agricultori ùn sò micca manghjoni è vulemu luttà contru à « l’agribashing » attuale. In Francia, sta parolla cuncerna quelli ch’ùn rispettanu micca l’ambiente è u ben essere di l’animali. In Corsica, certe volte, si sentenu dinù critiche contru à i nostri agricultori. Eppuru, ind’è noi, quelli chì travaglianu, è sò i più numerosi, sò assai luntanu di ste manere di fà. Sò ghjente oneste, curagiose, rispettose. E prime ch’elle ricevenu li permettenu di produce di manera pulita è di favurizà a vendita diretta. Ste prime li permettenu di cuntinuà à esiste è à produce di pettu à a mundialisazione è a produzzione massicia di pessima qualità. Permettenu d’assicurà a qualità di i prudutti à i cunsumadori. Permettenu dinù di fà calà i prezzi.
Di fatti, ste prime sò aiuti indiretti à a cunsumazione. Di fatti, ste prime sò aiuti à a cunsumazione.
À quelli chì pensanu chì l’agricultura pò campà senza prime, vogliu risponde chì ogni paese, ancu i più liberali, aiutanu i so agricultori. In i Stati Uniti per esempiu, u sustegnu direttu à l’agricultori riprisenta 80% di l’aiuti publichi è in China 85%.
Quelli chì campanu veramente di u so travagliu, quessi custì, anu persu assai assai è ghjè l’esistenza propria di a so spluttazione à esse minacciata. Eccu ciò ch’elli anu vulsutu dì i nostri agricultori st’ultimi ghjorni.
Aldilà di e misure di ripressione, una prima risposta hè ghjunta eri da u Statu. Infine ! Prupone una reunione marti in Pariggi. Serà l’uccasione di purtà torna u nostru sustegnu à l’agricultori corsi. Serà l’uccasione dinù di dumandà à u Statu di chì manera conta di rispettà a so prumessa di cumpensà a perdita finanziaria. Serà l’uccasione infine di ripete chè no vulemu un’agricultura viva, chì produce per nutrisce l’omi, un’agricultura pulita è di qualità chì ferebbe rinvivì u mondu campagnolu.
Un’agricultura chì permeterebbe à l’agricultori di campà degni nant’à a so terra di u so travagliu.
À ringrazià vi.
Vulerebbi per principià chè no pensessimu à Marcel Feydel, anzianu elettu di st’Assemblea. Stu Resistante fù dinù merre di San Fiurenzu da u 1974 à u 2001 è cunsigliere dipartimentale. Vi dumandu di rispettà un minutu di silenziu.
Erimane, Ghjiseppu Colombani, u Presidente di a Camera d’agricultura di u cismonte era cunvucatu à u cummissariatu di Bastia per a distruzzione di u scagnu di u Direttore di a DDTM. Ghjiseppu Colombani rivendicheghja u so attu è u spiega da l’altosa necessità di truvà a suluzione à un prublema ecunomicu ma sopratuttu suciale impurtantissimu. L’aghju digià fatta, ma vogliu dì torna quì u mo sustegnu à u Presidente di a camera d’agricultura di Corsica suprana è à l’agricultori à l’addisperu.
Iè, parechji sò à l’addisperu perchè chì ùn anu micca ricevutu i soldi necessarii per pudè travaglià è campà di manera degna. Vogliu, in qualchì parolla, ramintà cio chì s’hè passatu in stu cartulare. E mudalità d’attribuzione di l’aiuti sò state cambiate di modu unilaterale, cacciendu da u dispusitivu i nostri spazii agriculi tradiziunali, vale à dì a machja, a muntagna, i licceti, i castagneti… Oghje, u Statu ùn vole più ricunnosce chì omu pò produce nant’à ste terre quì, quandu noi a femu dipoi seculi è seculi. Di più, u ministru Le Foll s’era ingagiatu nant’à u pagamentu di e prime è avia accittatu di tene contu di u referenziale produttu da e camere d’agricultura.
Hè un pezzu avà ch’elli anu l’agricultori palisatu sta gattiva situazione. Digià, di marzu di u 2019, a nostra Assemblea avia pigliatu una resuluzione, inchietendu si di u cambiamentu di e regule è dumandendu u mantenimentu di u dispusitivu accettatu in lu 2015 da u ministeru. A nostra dumanda era stata vana. Allora, u 19 di settembre, aghju addunitu in Bastia i riprisentanti è l’eletti agriculi. Avemu firmatu à l’unanimità una chjama à a creazione d’un gruppu di travagliu tripartitu cumpostu da riprisentanti di l’Uffiziu agriculu di a Corsica, di e camere è di u Statu. Torna una volta, sta dumanda hè firmata senza risposta.
Oghje, l’aiuti ùn sò più pagati. Parechji agricultori, sopratuttu i giovani, ùn sanu micca cum’elli anu da fà per mantene viva a so spluttazione. Sò veramente à l’addisperu è in u mondu campagnolu, parechji temenu ch’ellu accadi un drama.
Eppuru, di pettu à sta situazione chì ci dà assai penseri, sò sempre troppu numerosi quelli chì rispondenu : « sò techji di prime l’agricultori, sò più ricchi chè noi altri, sò manghjoni… » è tante altre bestialità. Dice u pruverbiu : « nata a lege, nata a malizia » è ci vole à ricunnosce chì certi anu prufitattu di u sistema. Certi anu fattu dichjarazione false è anu pigliatu soldi di modu illegale è immurale. Ma seranu tutti latri l’agricultori ? A risposta hè chjara : innò ! Quessi custì, ùn sò micca a magiurità. Sò una piccula minurità. L’agricultori chì pruducenu è chì travaglianu sò i primi à avè cundannatu sti cumportamenti. Noi altri dinù, eletti, à fiancu à i riprisentanti agriculi, l’avemu detta, l’avemu scritta. Di sittembre, à a fine di a reunione, avemu dettu torna chì ci vulia à appiegà un dispusitivu ghjuridicu chì esiste : a cusì detta « clause de non contournement », per impedisce di svià a lege.
Allora nò, l’agricultori ùn sò micca manghjoni è vulemu luttà contru à « l’agribashing » attuale. In Francia, sta parolla cuncerna quelli ch’ùn rispettanu micca l’ambiente è u ben essere di l’animali. In Corsica, certe volte, si sentenu dinù critiche contru à i nostri agricultori. Eppuru, ind’è noi, quelli chì travaglianu, è sò i più numerosi, sò assai luntanu di ste manere di fà. Sò ghjente oneste, curagiose, rispettose. E prime ch’elle ricevenu li permettenu di produce di manera pulita è di favurizà a vendita diretta. Ste prime li permettenu di cuntinuà à esiste è à produce di pettu à a mundialisazione è a produzzione massicia di pessima qualità. Permettenu d’assicurà a qualità di i prudutti à i cunsumadori. Permettenu dinù di fà calà i prezzi.
Di fatti, ste prime sò aiuti indiretti à a cunsumazione. Di fatti, ste prime sò aiuti à a cunsumazione.
À quelli chì pensanu chì l’agricultura pò campà senza prime, vogliu risponde chì ogni paese, ancu i più liberali, aiutanu i so agricultori. In i Stati Uniti per esempiu, u sustegnu direttu à l’agricultori riprisenta 80% di l’aiuti publichi è in China 85%.
Quelli chì campanu veramente di u so travagliu, quessi custì, anu persu assai assai è ghjè l’esistenza propria di a so spluttazione à esse minacciata. Eccu ciò ch’elli anu vulsutu dì i nostri agricultori st’ultimi ghjorni.
Aldilà di e misure di ripressione, una prima risposta hè ghjunta eri da u Statu. Infine ! Prupone una reunione marti in Pariggi. Serà l’uccasione di purtà torna u nostru sustegnu à l’agricultori corsi. Serà l’uccasione dinù di dumandà à u Statu di chì manera conta di rispettà a so prumessa di cumpensà a perdita finanziaria. Serà l’uccasione infine di ripete chè no vulemu un’agricultura viva, chì produce per nutrisce l’omi, un’agricultura pulita è di qualità chì ferebbe rinvivì u mondu campagnolu.
Un’agricultura chì permeterebbe à l’agricultori di campà degni nant’à a so terra di u so travagliu.
À ringrazià vi.