Monsieur le Président du Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel de Corse, cher Paul,
Madame la Conseillère exécutive, représentant le Président du Conseil exécutif, chère Bianca,
Monsieur le ministre, Docteur, cher Xavier Emmanuelli,
Mesdames et Messieurs les membres du CESEC,
Mesdames, Messieurs,
Nous nous apprêtons à échanger sur un sujet ô combien important, un sujet d’actualité et qui appelle de notre part à tous des réponses concrètes et efficaces.
Aussi, je vous remercie Monsieur le Président du Cesec - et à travers vous l’ensemble des membres – d’avoir pris l’initiative d’organiser un colloque sur le thème de la précarité et d’avoir convié le Docteur Emmanuelli à y intervenir.
Cher Docteur, après nous avoir fait l’amitié de parrainer le dispositif Primura, Prima Urgenza è Assistenza, avec votre consœur Suzanne Tartière, vous acceptez à nouveau de mettre vos compétences et votre expérience au service de la Corse, votre pays, et nous vous en remercions vivement.
Madame la Conseillère exécutive, représentant le Président du Conseil exécutif, chère Bianca,
Monsieur le ministre, Docteur, cher Xavier Emmanuelli,
Mesdames et Messieurs les membres du CESEC,
Mesdames, Messieurs,
Nous nous apprêtons à échanger sur un sujet ô combien important, un sujet d’actualité et qui appelle de notre part à tous des réponses concrètes et efficaces.
Aussi, je vous remercie Monsieur le Président du Cesec - et à travers vous l’ensemble des membres – d’avoir pris l’initiative d’organiser un colloque sur le thème de la précarité et d’avoir convié le Docteur Emmanuelli à y intervenir.
Cher Docteur, après nous avoir fait l’amitié de parrainer le dispositif Primura, Prima Urgenza è Assistenza, avec votre consœur Suzanne Tartière, vous acceptez à nouveau de mettre vos compétences et votre expérience au service de la Corse, votre pays, et nous vous en remercions vivement.
La réduction des inégalités est un enjeu mondial. Des institutions internationales s’y emploient, les Etats aussi. Partout pourtant, si la grande pauvreté recule, la précarité s’installe et les inégalités s’accroissent avec un tassement des classes moyennes qui ressentent un sentiment de décrochage, les plus précaires qui perçoivent certains fruits de la redistribution sociale n’aperçoivent plus pour autant l’ascenseur social et les 1% continuent de s’enrichir davantage chaque année.
Alors la Corse a-t-elle les moyens d’agir ? 330 000 personnes ne pourront pas changer l’ordre mondial dicté par les principes de l’ultra-libéralisme. Cependant, nous avons d’autres repères et d’autres ressources. Nos valeurs corses de solidarité sont autant de traces, de chemins qui peuvent et qui doivent jalonner notre action. Si nous recherchons tous les jours à élever et à enrichir la Corse, y compris sur le plan matériel, l’argent ne devra jamais devenir la valeur première de ce pays. La Corse a un devoir envers les siens. Les Corses ont un devoir de solidarité envers les leurs. C’est ce devoir que nous essayons de mettre en œuvre au travers de différents dispositifs et expérimentations qui passent aussi par une réorientation profonde de notre économie et par une élévation conséquente du capital humain de notre île.
Alors la Corse a-t-elle les moyens d’agir ? 330 000 personnes ne pourront pas changer l’ordre mondial dicté par les principes de l’ultra-libéralisme. Cependant, nous avons d’autres repères et d’autres ressources. Nos valeurs corses de solidarité sont autant de traces, de chemins qui peuvent et qui doivent jalonner notre action. Si nous recherchons tous les jours à élever et à enrichir la Corse, y compris sur le plan matériel, l’argent ne devra jamais devenir la valeur première de ce pays. La Corse a un devoir envers les siens. Les Corses ont un devoir de solidarité envers les leurs. C’est ce devoir que nous essayons de mettre en œuvre au travers de différents dispositifs et expérimentations qui passent aussi par une réorientation profonde de notre économie et par une élévation conséquente du capital humain de notre île.
Depuis que nous sommes arrivés aux responsabilités, nous sommes extrêmement mobilisés sur ce thème et la lutte contre la précarité est au centre de notre action.
Pour ma part, le premier rendez-vous que j’ai sollicité en tant que Président de l’Assemblée de Corse l’a été avec le Docteur Pernin, infatigable militant contre la précarité.
Je ne crois pas prendre de risques en disant que chacune des institutions qui composent la Collectivité de Corse s’emploie véritablement à rechercher des solutions contre la pauvreté et la précarité. Le CESEC, qui nous le rappelle aujourd’hui à travers ce colloque et, de la même manière, le Conseil exécutif, dans toutes ses composantes, l’Assemblée de Corse, l’Assemblea di a Giuventù et la Chambre des territoires, travaillent sur le sujet.
Concernant l’Assemblée, ce débat sur la pauvreté est installé dans l’hémicycle depuis les premiers jours de notre mandature. D’aucuns ont tendance à vouloir opposer les revendications que nous portons depuis toujours à la question sociale. Mais, pour nous, l’évolution du statut de la Corse, les adaptations législatives, la reconnaissance du corse comme compétence professionnelle, un statut fiscal et social pour les entreprises et les particuliers, l’emploi local, le statut de résident… tous ces dossiers très politiques portés par les nationalistes visent aussi au développement économique et social et donc à la réduction de la pauvreté sur notre île.
Je le répète, la lutte contre la pauvreté mobilise une grande partie de nos forces et de notre énergie. Il y a bien entendu le Plan de lutte contre la précarité, adopté par l’Assemblée de Corse. Il y a aussi d’autres mesures concrètes que nous mettons en œuvre progressivement et qui montreront leur efficacité dans les mois et les années qui viennent. Je pense à la carte « Ritirata adoptée par l’Assemblée et qui constitue un dispositif important car elle permet une réduction de 50% sur les transports pour 50% des retraités. Autre dossier important : la démarche Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée. Les chiffres issus de la première phase d’expérimentation sont éloquents : la première année TZCLD a permis l’embauche en CDI de 500 demandeurs d’emploi dans 10 territoires de 5000 à 10000 habitants, soit déjà 25% du total des personnes qui sont frappées par le chômage de longue durée sur ces 10 territoires. On est là véritablement dans le concret et au plus proche des préoccupations du terrain. C’est la raison pour laquelle j’ai mis en place une commission ad hoc qui a travaillé sur ce dossier durant 2 ans, établissant des préconisations pour que la Corse puisse intégrer la deuxième vague d’expérimentation.
Nous travaillons aussi sur la charte en faveur de l’emploi local, le micro-crédit, le statut fiscal et social y compris au bénéfice des particuliers, le revenu de base, le fonds social de solidarité etc.
Pour ma part, le premier rendez-vous que j’ai sollicité en tant que Président de l’Assemblée de Corse l’a été avec le Docteur Pernin, infatigable militant contre la précarité.
Je ne crois pas prendre de risques en disant que chacune des institutions qui composent la Collectivité de Corse s’emploie véritablement à rechercher des solutions contre la pauvreté et la précarité. Le CESEC, qui nous le rappelle aujourd’hui à travers ce colloque et, de la même manière, le Conseil exécutif, dans toutes ses composantes, l’Assemblée de Corse, l’Assemblea di a Giuventù et la Chambre des territoires, travaillent sur le sujet.
Concernant l’Assemblée, ce débat sur la pauvreté est installé dans l’hémicycle depuis les premiers jours de notre mandature. D’aucuns ont tendance à vouloir opposer les revendications que nous portons depuis toujours à la question sociale. Mais, pour nous, l’évolution du statut de la Corse, les adaptations législatives, la reconnaissance du corse comme compétence professionnelle, un statut fiscal et social pour les entreprises et les particuliers, l’emploi local, le statut de résident… tous ces dossiers très politiques portés par les nationalistes visent aussi au développement économique et social et donc à la réduction de la pauvreté sur notre île.
Je le répète, la lutte contre la pauvreté mobilise une grande partie de nos forces et de notre énergie. Il y a bien entendu le Plan de lutte contre la précarité, adopté par l’Assemblée de Corse. Il y a aussi d’autres mesures concrètes que nous mettons en œuvre progressivement et qui montreront leur efficacité dans les mois et les années qui viennent. Je pense à la carte « Ritirata adoptée par l’Assemblée et qui constitue un dispositif important car elle permet une réduction de 50% sur les transports pour 50% des retraités. Autre dossier important : la démarche Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée. Les chiffres issus de la première phase d’expérimentation sont éloquents : la première année TZCLD a permis l’embauche en CDI de 500 demandeurs d’emploi dans 10 territoires de 5000 à 10000 habitants, soit déjà 25% du total des personnes qui sont frappées par le chômage de longue durée sur ces 10 territoires. On est là véritablement dans le concret et au plus proche des préoccupations du terrain. C’est la raison pour laquelle j’ai mis en place une commission ad hoc qui a travaillé sur ce dossier durant 2 ans, établissant des préconisations pour que la Corse puisse intégrer la deuxième vague d’expérimentation.
Nous travaillons aussi sur la charte en faveur de l’emploi local, le micro-crédit, le statut fiscal et social y compris au bénéfice des particuliers, le revenu de base, le fonds social de solidarité etc.
Vous le voyez, dans tout ce que nous mettons en œuvre, nous devons nous inspirer des réussites d’autres territoires en Europe ou ailleurs dans le Monde et nous devons imaginer des solutions nouvelles. Parce que le modèle économique corse actuel s’inscrit dans un mouvement mondial capitaliste et dans un système français qui, clairement, a échoué dans la lutte contre la pauvreté. De plus, la richesse produite en Corse est préemptée par un petit nombre. L’enjeu est de faire en sorte que cette richesse soit mieux répartie, mais aussi que chacun puisse participer à la création de cette richesse, avec la mise en œuvre d’un modèle de développement juste et durable.
Récemment, ensemble, Conseil exécutif, Assemblée de Corse et Cesec, nous avons, je le crois, innové en mettant en œuvre une Conférence sociale qui visait à répondre aux préoccupations des gilets jaunes et aux collectifs citoyens de l’île.
Au-delà des problèmes légitimement soulevés dans le cadre du mouvement actuel, la question de fond qui s’est posée et qui doit être réglée, est celle des droits fondamentaux des citoyens dans le domaine économique et social (droit au travail, au logement, à la santé, à la mobilité, aux produits de consommation courante, etc…).
C’est cet état d’esprit qui a présidé à la mise en place d’une charte, il y a une quinzaine de jours, avec les enseignes corses de la grande distribution, portant création d’un panier de 240 produits de première nécessité à prix bas. La signature de cette charte a été une étape importante qui a montré la maturité des différents acteurs et notre capacité à dialoguer. Nous avons fait appel à ce qu'il y a de meilleur en nous pour trouver les voies d'une solution. Cette étape nous permet d'espérer demain franchir de nouveaux obstacles afin d'améliorer le quotidien des Corses.
J’ose croire que nous sommes sur la bonne voie. Et si je ne peux préjuger des solutions que vous avancerez dans votre intervention, Docteur Emmanuelli, ni même des débats que nous aurons ensuite, je demeure persuadé que le modèle que nous avons mis en œuvre à l’occasion de ce mouvement est pertinent. C’est cet esprit que nous devons conserver. En effet, lutter efficacement contre la précarité commande de respecter deux préalables, comme nous l’avons fait pour la Conférence sociale: toujours écouter les préoccupations du terrain et unir toutes les énergies dans ce combat. Ce n’est que sur cette base que nous pourrons définir les meilleures solutions.
Je vous remercie.
Récemment, ensemble, Conseil exécutif, Assemblée de Corse et Cesec, nous avons, je le crois, innové en mettant en œuvre une Conférence sociale qui visait à répondre aux préoccupations des gilets jaunes et aux collectifs citoyens de l’île.
Au-delà des problèmes légitimement soulevés dans le cadre du mouvement actuel, la question de fond qui s’est posée et qui doit être réglée, est celle des droits fondamentaux des citoyens dans le domaine économique et social (droit au travail, au logement, à la santé, à la mobilité, aux produits de consommation courante, etc…).
C’est cet état d’esprit qui a présidé à la mise en place d’une charte, il y a une quinzaine de jours, avec les enseignes corses de la grande distribution, portant création d’un panier de 240 produits de première nécessité à prix bas. La signature de cette charte a été une étape importante qui a montré la maturité des différents acteurs et notre capacité à dialoguer. Nous avons fait appel à ce qu'il y a de meilleur en nous pour trouver les voies d'une solution. Cette étape nous permet d'espérer demain franchir de nouveaux obstacles afin d'améliorer le quotidien des Corses.
J’ose croire que nous sommes sur la bonne voie. Et si je ne peux préjuger des solutions que vous avancerez dans votre intervention, Docteur Emmanuelli, ni même des débats que nous aurons ensuite, je demeure persuadé que le modèle que nous avons mis en œuvre à l’occasion de ce mouvement est pertinent. C’est cet esprit que nous devons conserver. En effet, lutter efficacement contre la précarité commande de respecter deux préalables, comme nous l’avons fait pour la Conférence sociale: toujours écouter les préoccupations du terrain et unir toutes les énergies dans ce combat. Ce n’est que sur cette base que nous pourrons définir les meilleures solutions.
Je vous remercie.