CP - RÉPONSE À LA CGT FINANCES DE LA HAUTE-CORSE




Aiacciu u 16 di nuvembre di u 2016

J'ai été mis en cause, personnellement et de façon incompréhensible, par la CGT finances de la Haute-Corse, laquelle m'accuse de demander à la fois "l'indépendance fiscale" et des réductions d'impôts pour l'île. Il s'agit là d'une présentation extrêmement discutable de ma position. En effet, demander le remplacement des dotations d'Etat (DGD et DGF) par des montants équivalents prélevés sur le produit de la TVA payée en Corse ne relève pas de "l'indépendance fiscale" mais du simple bon sens, quand on sait que les dotations ne cessent de baisser alors que le produit de la TVA augmente pour sa part. Qu'une telle opération serve les intérêts de la Corse paraît assez évident. Par ailleurs, les demandes de dérogation contenues dans le projet de statut fiscal et social que j'ai récemment présenté ne relèvent pas de privilèges qui seraient sollicités mais de la justice la plus élémentaire et du droit européen qui prévoit de telles dérogations pour les territoires insulaires, de montagne ou dépeuplés (article 174 du TFUE). Nous réunissons les trois critères ! 
S'agissant des flux financiers entre la Corse et l'Etat, la présentation de la CGT finances est lacunaire, pour ne pas dire davantage: par exemple, lorsqu'elle avance le chiffre de 1,3 milliard d'euros d'impôts prélevés en Corse, elle oublie notamment le 1,2 milliard d'euros de cotisations sociales payées par les Corses... 

En revanche, lorsque la CGT finances évoque les menaces pesant sur l'emploi au sein des services fiscaux insulaires, on ne peut que souscrire à sa position. Toutefois, on ne s'explique pas le fait qu'elle ne se souvienne que du soutien que lui a apporté le Conseil Économique, Social et Culturel de la Corse. Je lui rappelle que j'ai moi-même reçu à sa demande l'intersyndicale des impôts de la Corse-du-Sud (à laquelle participe évidemment la CGT). Après lui avoir témoigné mon soutien, j'ai immédiatement saisi le Directeur Régional des impôts qui vient d'ailleurs de me répondre. 

En effet, en ma qualité de Président de l'Assemblée, je continuerai inlassablement à défendre les intérêts de tous les Corses, sans égard pour la couleur politique ou syndicale de ceux qui estiment devoir me saisir.

Rédigé le Mercredi 16 Novembre 2016 modifié le Lundi 19 Mars 2018

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